Donato Mármol

Donato Mármol
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Donato Mármol Tamayo
Nationalité
Activités
Militaire, homme politique

Donato Mármol, né le à Bayamo et mort le à Baraguá, est un révolutionnaire et général cubain qui a joué un rôle clé dans la guerre des Dix Ans à Cuba.

Biographie

Donato Benjamín del Mármol y Tamayo est né à Bayamo le [1]. Son père, originaire du Venezuela et capitaine de l'armée espagnole, a déménagé avec sa famille à Santiago de Cuba, où Donato a terminé ses études[2].

Mármol participe aux premières réunions révolutionnaires, notamment celle dirigée par Carlos Manuel de Céspedes en , où il agit comme chef de Jiguaní[3].

Après l'appel de Yara (en) de Céspedes, le , il rejoint la guerre d'indépendance contre l'Espagne. Le soulèvement révolutionnaire se propage rapidement dans tout l'est de Cuba.

Agissant comme chef adjoint sous Calixto García, Mármol dirige 150 hommes de ville en ville le , poussant à l'insurrection[4]. Ils attaquent les villes de Santa Rita et Baire, puis s'emparent de Jiguaní, y capturant le gouverneur[5],[6]. Le , ses forces capturent Bayamo, qui devient alors le siège du gouvernement révolutionnaire[7]. La colonne Màrmol saisit les armes des troupes espagnoles de la garnison de Bayamo[8].

Le , il participe à la bataille de Pino de Baire (en), dans la province d'Oriente (en). Il commande une force de mambises avec le général Máximo Gómez comme commandant en second contre les troupes espagnoles du colonel Demetrio Quirós Weyler (en) qui est envoyé pour reprendre Bayamo[9]. Quirós est finalement contraint de se retirer à Santiago de Cuba[10].

Donato Mármol et Félix Figueredo attaquent El Cobre à Santiago de Cuba en , mais leur tentative échoue. Peu après, le général Mármol ordonne à Figueredo de prendre le contrôle de la place, qui a été désertée par les Espagnols[11].

Les forces de Mármol sont appelées de Santiago de Cuba à Bayamo en pour empêcher la marche de Blas Villate (en), comte de Valmaseda sur Bayamo[12]. La défaite cubaine lors de la bataille d'El Salado (en) conduit à l'incendie et à l'abandon de Bayamo par les Cubains[13]. La discorde révolutionnaire atteint son paroxysme avec l'auto-proclamation de Mármol comme dictateur, mais l'intervention de Francisco Vicente Aguilera (en) lors d'une réunion à Tacajó (es) le , stabilise le mouvement[14].

En , sous la présidence de Céspedes, Mármol est nommé général dans l'Armée de libération cubaine dirigée par Manuel de Quesada y Loynaz (en). Il dirige la 1re brigade de Santiago de Cuba, qui fait partie de la 2e division de l'armée d'Oriente, sous les ordres du major-général Thomas Jordan[15].

Donato Mármol meurt d'une fièvre cérébrale (en) le , dans le camp de Baraguá, et est enterré dans le domaine de San Felipe près du río Cauto à Palma Soriano[16],[17].

Son commandement dans l'Armée de libération cubaine est repris par le général Máximo Gómez[18].

Notes et références

  1. A. Pirala, Anales de la guerra de Cuba, 1895, 863 p.
  2. The American Annual Cyclopedia and Register of Important Events of the Year, United States: D. Appleton, 1871.
  3. The War with Spain and Story of Spain and Cuba, United States: International News and Book Company, 1898.
  4. The Cyclopedic Review of Current History, United States: Evening News Association, 1898.
  5. B. Williams, Cuba: the Continuing Revolution, United States: Parents' Magazine Press., 1869.
  6. J. M. Maciás, Cuba in Revolution: A Statement of Facts, United Kingdom: Head, Hole & Company, 1871.
  7. J. Martí, Our America: Writings on Latin America and the Struggle for Cuban Independence, United Kingdom: Monthly Review Press, 1977.
  8. A. M. Segovia, Figuras y figurones: biografias de los hombres qu mas figuran actualmente así en la política como en las armas, ciencias, artes, magistratura, alta banca, etc., Espagne : E. Jaramillo, 1881.
  9. J. M. Walker, Life of Capt. Joseph Fry, the Cuban Martyr: Being a Faithful Record of His Remarkable Career from Childhood to the Time of His Heroic Death at the Hands of Spanish Executioners; Recounting His Experience as an Officer in the U. S. and Confederate Navies, and Revealing Much of the Inner History and Secret Marine Service of the Late Civil War in America, United States: J. B. Burr publishing Company, 1875.
  10. J. M. Carbonell, Evolución de la cultura cubana (1608-1927): La prosa en Cuba, United States: El Siglo XX, 1928.
  11. Máximo Gómez y Báez, Concurso internacional para la erección de un monumento a la memoria del mayor general del ejército libertador, generalísimo de sus fuerzas, Cuba, 1917.
  12. R. E. Chao, Baraguá: Insurgents and Exiles in Cuba and New York During the Ten Year War on Independence (1868-1878), United States: Dupont Circle Editions, 2009.
  13. T. Jaques, Dictionary of Battles and Sieges: A Guide to 8,500 Battles from Antiquity Through the Twenty-first Century, 3 Volumes, United States: Bloomsbury Publishing, 2006.
  14. Karl Christoph Stiller, Astolpho, oder, Die Räuberhöhle, 1804.
  15. « Revista | Cuban Genealogical Society », sur cubagenweb.org (consulté le )
  16. Mayor general Máximo Gómez Báez: sus campañas militares, Cuba: Editora Política, 1986.
  17. J. Sánchez Guerra, W. D. J. Campos Cremé, Los ecos de la demajagua en el alto oriente cubano, Cuba: Colección La Fama, 1996.
  18. L. Griñán Peralta, Maceo, análisis caracterológico, Cuba: Editorial Sánchez, 1954.

Liens externes

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