Dominique Aplogan

Dominique Aplogan
Fonctions
Ministre des Transports et des Postes et Télécommunications

(7 mois et 1 jour)
Président Christophe Soglo
Prédécesseur Marcel Dadjo
Successeur Issa Raïmi Lawani
Ministre délégué à la Présidence, chargé de la Défense nationale

(1 mois et 16 jours)
Président Christophe Soglo
Prédécesseur Philippe Aho
Successeur Christophe Soglo
Ministre des Postes et Télécommunications

(1 mois et 17 jours)
Président Hubert Maga
Prédécesseur Victorien Gbaguidi
Successeur Hubert Maga
Secrétaire d'État chargé des Affaires africaines et malgaches

(9 mois et 16 jours)
Président Hubert Maga
Prédécesseur Fonction créée
Député

(1 an, 8 mois et 9 jours)
Élection Législatives
Premier ministre Hubert Maga[n 1]
Conseiller général

(5 ans, 2 mois et 25 jours)
Élection Législatives
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Abomey (Dahomey)
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Bénin
Nationalité Béninoise
Parti politique UPD
BPA
Diplômé de École normale William-Ponty
École de médecine de l'AOF
Profession Médecin
Distinctions Commandeur de l'ordre national du Bénin (1963)
Grand officier de l'ordre national du Bénin (1967)

Dominique Aplogan, né le à Abomey au Dahomey (actuel Bénin) et mort en au Bénin, est un médecin et homme politique béninois.

Biographie

Issu d'une famille de chefs influents, Dominique Aplogan naît le à Abomey, au Dahomey[1],[2]. Il effectue ses études secondaires à l'École primaire supérieure Victor-Ballot à Porto-Novo ; il est de la promotion 1927[3]. Il intègre ensuite l'École normale William-Ponty au Sénégal[4], puis rentre à l'École de médecine de l'AOF[5]. Issu de la promotion 1935, il devient « médecin africain »[n 2],[5],[6].

Engagé lors la Seconde Guerre mondiale, Dominique Aplogan en sort mutilé[5]. De retour au Dahomey pour y exercer son métier[7], il entre rapidement en politique. Sous l'étiquette de l'Union progressiste dahoméenne, il se présente aux premières élections territoriales de son pays[8],[n 3]. Il est élu conseiller général le 5 janvier 1947[9]. Il échoue à se faire réélire aux élections suivantes en 1952 mais devient député en 1959 lors des dernières législatives organisées sous tutelle française avant l'indépendance du Dahomey[6].

Entre temps, il est le colistier d'Émile Poisson (tête de liste du Bloc populaire africain) aux élections législatives françaises de 1951[10] mais la paire ne parvient pas à gagner et s'efface devant Sourou Migan Apithy de l'Union française[n 4] et Hubert Maga du Groupement ethnique du Nord-Dahomey[n 5], devenant les deux représentants du Dahomey à la Chambre des députés française.

Malgré son engagement politique, Dominique Aplogan ne cesse pas de pratiquer son activité professionnelle, il est d'ailleurs promu, le , médecin-chef de la circonscription médicale de Cotonou[11]. Quelques mois plus tard, Hubert Maga l'appelle à rejoindre son gouvernement, d'abord en tant que secrétaire d'État chargé des Affaires africaines et malgaches, le [12], puis comme ministre des Postes et Télécommunications, à partir du [13]. Il conserve sa fonction jusqu'au suivant et le coup d'État orchestré par le colonel Christophe Soglo[14]. Ce dernier le nomme, le , ministre délégué à la Présidence, chargé de la Défense nationale[15] puis, le de la même année, ministre des Transports et des Postes et Télécommunications[16]. Il le demeure jusqu'à la chute de Christophe Soglo, victime à son tour d'un putsch militaire, le . Dominique Aplogan est remplacé par le capitaine Issa Raïmi Lawani[17].

Dominique Aplogan meurt au Bénin le [1].

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Hubert Maga est chef de l'État et Premier ministre jusqu'au 11 décembre 1960, date à laquelle il est élu président de la république du Dahomey.
  2. Le titre de « médecin africain » est conféré aux médecins noirs diplômés durant la colonisation française en Afrique. Ces derniers effectuent des études moins longues qu'en métropole, où ils ne sont pas autoriser à exercer. Ce titre s'inscrit dans un contexte de discrimination et de ségrégation raciale, il établit une hiérarchie entre les médecins européens considérés comme supérieurs et les médecins africains perçus comme subordonnés.
  3. Dominique Aplogan se présente au premier collège, dans la 3e circonscription (cercles d'Abomey, d'Athiémé, de Kandi, de Natitingou, de Parakou et de Savalou) où deux sièges sont à pourvoir.
  4. Le colistier de Sourou Migan Apithy est Édouard Dunglas.
  5. Le colistier d'Hubert Maga est René Deroux.

Références

  1. « Aplogan Dominique », sur MatchID (consulté le ).
  2. Houngnikpo et Decalo 2013, [1], p. 55.
  3. Ballot 1992, p. 16.
  4. Kaziende 1998, p. 171.
  5. Kanté 2023, [2], p. 28.
  6. Ministère des Affaires étrangères 2009, [3], p. 39.
  7. « Tableau d'avancement pour l'année 1949 des médecins, pharmaciens et sages-femmes africains », sur Retronews, JORF, (consulté le ).
  8. « Voici la grande équipe : les candidats de l'UPD », sur Gallica, La Voix du Dahomey, (consulté le ).
  9. « Élections au Conseil général », sur Gallica, Le Phare du Dahomey, (consulté le ).
  10. « Les candidatures aux élections », sur Gallica, France-Dahomey, (consulté le ).
  11. « Décret no 1962-156 régularisation de messages téléphoniques du 27 février 1962 », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  12. « Décret no 1962-489 portant nomination d'un secrétaire d'État auprès de la présidence de la République, chargé des Affaires africaines et malgaches », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  13. « Décret no 1963-432 portant formation du gouvernement de la république du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  14. « Ordonnance no 1963-1 portant dissolution d'institutions et formation du gouvernement provisoire », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  15. « Décret no 1967-136 mise à disposition du chef d'escadron Benoît Cossi Adandedjan directeur de la Sûreté nationale au chef d'état-major général des Forces armées dahoméennes », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  16. « Décret no 1967-147 portant formation du gouvernement », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  17. « Décret no 1967-440 portant formation du gouvernement provisoire », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  18. « Décret no 1963-425 portant nomination et promotion dans l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  19. « Décret no 1967-295 portant nominations et promotions, à titre civil dans l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).

Bibliographie

  • Le livre d'or des anciens de Ballot : École primaire supérieure et collège Victor Ballot, Porto-Novo, Cotonou, Éditions du Bénin, coll. « Mémorial du Bénin », , 72 p. (OCLC 36088785)
  • Léopold Kaziende, Souvenirs d'un enfant de la colonisation, vol. 2, Éditions Assouli, , 279 p.
  • Ministère des Affaires étrangères, Documents diplomatiques français : 1968, t. I : 1er Janvier - 29 Juin, Bruxelles, Berne, Berlin, Francfort, New York, Vienne, P.I.E.-Peter Lang, , 1087 p. (ISBN 978-90-5201-537-8, ISSN 1377-8773)
  • (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Lanham, Toronto, Plymouth, The Scarecrow Press, , 4e éd., 488 p. (ISBN 978-0810871717)
  • Mody Kanté, L'école de médecine de Dakar : Creuset de la formation d'une élite médicale africaine (1918 – années 1950), Éditions L'Harmattan, coll. « Études africaines », , 356 p. (ISBN 978-2-14-030261-9)
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