Domaine seigneurial
On appelle domaine seigneurial l'ensemble des droits et a fortiori des territoires possédés en propriété généralement utile par la noblesse (chevalerie, châtellainerie) à partir de l'Europe médiévale. C'est une importante fraction - voire synonyme abusif - de la seigneurie, dans le cadre de laquelle on l'appelle souvent la réserve (en latin mansus indominicatus).
Évolutions
La pratique, pour un seigneur, de concéder une terre à un vassal devient courante avec les Carolingiens, vers le milieu du VIIIe siècle[1]. Il y a eu débat sur l'importance respective de la féodalité et de la seigneurie, comme cadre économique et juridique concernant la domination sur la terre et les hommes[2].
De l'époque carolingienne à la deuxième période féodale, le domaine connaît une évolution très variée tant dans sa détention légale que son fractionnement dans l'essor des sires châtelains (XIe siècle), mais mêle toujours étroitement le pouvoir banal et foncier sur les divers tenanciers qui y résident.
En France, au Moyen Âge puis sous l'Ancien Régime, la plupart des grands domaines féodaux médiévaux (des provinces) ont été incorporés[3], au fil du temps, au domaine de la Couronne.
Notes et références
- ↑ François Louis Ganshof, Qu'est-ce que la féodalité ?, Éditions Tallandier, , 296 p. (ISBN 2-235-01299-X)
 - ↑ Florian Mazel, « « Qu'est-ce que la féodalité ? » de François Louis Ganshof », L'Histoire, no 446, (lire en ligne, consulté le )
 - ↑ Pierre Dervaux, Provinces de France : histoire et dynasties, Éditions Cabédita,
 
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Durliat, « Le grand domaine aux époques mérovingienne et carolingienne », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 67, , p. 800-801 (lire en ligne)
 - Laurent Feller, Paysans et seigneurs au Moyen-Age, Cairn.info, (lire en ligne), chap. 1 (« Le poids du grand domaine à l’époque carolingienne (VIIIe-Xe siècles) »), p. 9-40
 
Articles connexes
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