Dolmen de Laumède

Dolmen de Laumède

Vue générale de l'édifice
Présentation
Autre(s) nom(s) Lou Géion, Dolmen de l'Aumède-Bas
Chronologie Âge du cuivre
Type Dolmen
Période Néolithique
Fouille 1867, 1875
Visite Accès libre
Caractéristiques
Inhumations au moins 12 individus
Mobilier silex, éléments de parure
Géographie
Coordonnées 44° 26′ 24″ nord, 3° 21′ 58″ est
Pays France
Département Lozère
Commune Chanac
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : France

Le dolmen de Laumède (ou de l'Aumède), appelé aussi Lou Géion (« le géant »), est un dolmen situé sur le causse de Sauveterre, sur le territoire de la commune de Chanac, dans le département de la Lozère en France.

Historique

Le dolmen est signalé en 1839 par Jean-Joseph-Marie Ignon (1772-1857), imprimeur et érudit local, « comme l'un des mieux conservés du département »[1]. Le dolmen a été fouillé en 1867 par le docteur Prunières, puis à nouveau en 1875[2]. Il a été restauré en 1981 par Gilbert Fages[3]. Au début du XXe siècle, le dolmen est appelé aussi dolmen de l'Aumède-Bas pour le distinguer d'un second dolmen, dit dolmen de l'Aumède-Haut, situé à environ 500 m au sud-ouest du premier, en assez mauvais état[1] désormais disparu.

Description

Le dolmen a été édifié sur une hauteur à 924 m d'altitude[3]. Le tumulus est de forme légèrement ovalaire[3], il englobe deux chambres emboîtées. La première ouvre à l'est[2]. De forme légèrement trapézoïdale (2,50 m de long sur 1,50 à 2 m de large), elle est recouverte d'un épaisse dalle de 3,12 m de long sur 3,10 m de large et 0,55 m d'épaisseur[3] dont le poids est estimé à 10,4 tonnes[2]. Une seconde chambre lui est accolé côté ouest, également de forme trapézoïdale (2 m de long sur 1 à 1,30 m de large), de moindre hauteur, qui a perdu sa couverture. La seconde chambre a été construite avec des matériaux peu robustes et sa construction est plus récente[3].

Matériel archéologique

Le matériel archéologique découvert comprend quelques silex et des éléments de parure (perles en pâte de verre bleu à points blancs, objets en bronze). Prunières recueillit près de 2 000 fragments d'os calcinés attribués à douze individus différents et pu reconstituer quatre crânes dont un comportant une fracture cicatrisée correspondant à un coup violent porté par un objet contondant (enfoncement de l'exocrâne avec saillie dur l'endocrâne). L'étude de la blessure indique que le sujet a survécu au choc (os ressoudé). Lors de la restauration du dolmen en 1981, un petit matériel archéologique a été découvert : pendeloque sur os, pendeloque sur dent d'animal et une pointe de flèche crénelée caractéristique de l'Âge du cuivre. Quinze tessons de céramique non tournées ont été attribué au Bronze final[3].

Deux tessons de poterie attribués à l'époque gallo-romaine et au Moyen Âge attestent d'une fréquentation ultérieure[2].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Boutin et Odile Rival, Dolmens et menhirs : 27 sites à découvrir sur les Causses, Florac, Parc national des Cévennes, coll. « Détours », (ISBN 978-2-913757-24-0)
  • Bernard Dedet, Tombes et pratiques funéraires protohistoriques des Grands Causses du Gévaudan, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, coll. « Documents d’archéologie française », , 585 p. (ISBN 978-2-7351-2632-3, DOI 10.4000/books.editionsmsh.46905), p. 79-80
  • Adrien de Mortillet, Les monuments mégalithiques de la Lozère, Paris, Schleicher Frères éditeurs, , 90 p., p. 15-16
  • Pierre-Barthélémy Prunières, « Fouilles du dolmen de l'Aumède sur le causse de Chanac », Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, vol. 11,‎ , p. 145-160 (DOI 10.3406/bmsap.1876.9602, lire en ligne [PDF])
  • Jean-Louis Roudil, « Circonscription de Languedoc-Roussillon - Informations archéologiques », Gallia préhistoire, vol. 23, no 2,‎ , p. 461-462 (lire en ligne [PDF])

Articles connexes

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