Djama Ali Moussa

Djama Ali Moussa

Photographie officielle (1946).
Fonctions
Conseiller de la République, puis, sénateur

(5 ans, 5 mois et 1 jour)
Élection 22 décembre 1946
Réélection 19 décembre 1948
Circonscription Côte française des Somalis
Groupe politique Communiste (apparenté, 1946-1947)
Union républicaine et résistante pour l’Union française (1947)
Républicains indépendants (1947-1948)
Sans (1948-1949)
Rassemblement des gauches républicaines et de la gauche démocratique (rattaché, 1949-1952)
Délégué au conseil représentatif de la côte française des Somalis et dépendances

(4 ans, 7 mois et 14 jours)
Élection 10 et 24 mars 1946
Circonscription Collège des non-citoyens (collège somali)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Djibouti (côte française des Somalis)
Date de décès
Lieu de décès Djibouti (côte française des Somalis)

Djama Ali Moussa (جامع على موسى en arabe) ou Djamah Ali, dit Zayli’i ou Zeilï (Jaamac Cali Muuse Saylici en somali), né vers 1910 à Djibouti, sur la côte française des Somalis, et mort dans la même ville le , est un homme politique français.

Biographie

Éléments personnels

Selon le Dictionnaire des parlementaires français (1994), Djama Ali Moussa naît en 1910 à Djibouti. Avant d’exercer une activité commerçante à Djibouti après la Seconde Guerre mondiale, il sert dans la marine marchande[1].

Carrière politique

Djama Ali Moussa est élu délégué dans le collège somali (au sein du collège des non-citoyens) au conseil représentatif de la côte française des Somalis les et [1],[2],[3].

Avec le soutien d’élus arabes, il remporte le siège réservé à la Somalie française au Conseil de la République le sous l’étiquette « autochtone indépendant ». Réélu après le scrutin du , il perd son mandat après s’être présenté de nouveau à celui du , Hassan Gouled remportant le siège[1],[4].

En 1953, il est vice-président du syndicat autochtone indépendant, dont le président est Mahmoud Harbi.[réf. nécessaire]

Il est élu en à l'assemblée territoriale[5] sur la liste dirigée par Mahmoud Harbi et soutenue par l'administration, et participe à sa commission permanente. En 1958, il demande la dissolution de l'AT à la suite du référendum qui a rejeté l'indépendance et le départ consécutif de Mahmoud Harbi.

Événements de 1949

Le , Djama Ali est victime d'une agression qui est le prétexte à une série d'affrontements entre des groupes identifiés comme issa et gadabursi. Ils causent 6 morts gadabursis et 27 blessés (19 Gadabursis et 8 Issas) les 18 et . Des incidents simultanés se déroulent à Zeila[6].

De nouveaux affrontements ont lieu en août 1949 lors du retour de Djama Ali sur le territoire (au moins 39 morts et 120 blessés). D'autres incidents ont lieu en octobre après une agression contre Saïd Ali Coubèche. Plus de 500 personnes sont alors expulsées du territoire. Ces événements s'inscrivent dans une situation de crise économique du territoire, et de partage des ressources entre divers groupes[6].

Activité parlementaire

Comme conseiller de la République et sénateur, il siège d’abord sur les bancs du groupe communiste en 1946 comme apparenté, puis, comme membre, sur ceux du groupe d’union républicaine et résistante pour l’Union française en 1947 (groupe apparenté au groupe communiste) et du groupe des républicains indépendants quelques mois plus tard. À partir de 1949, il est rattaché administrativement au groupe du rassemblement des gauches républicaines et de la gauche démocratique[7],[8],[9],[10].

Notes et références

  1. Dictionnaire des parlementaires français 1994, « Djamah (Ali) » [lire en ligne (page consultée le 10 juin 2025)].
  2. « Élection des délégués au conseil représentatif de la côte française des Somalis », Journal officiel de la côte française des Somalis, no 3,‎ , p. 63 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Arrêté no 543 du relatif aux élus au Conseil représentatif », Journal officiel de la côte française des Somalis, no 4,‎ , p. 78 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Oberlé et Hugot 1996, « Chapitre 4 ».
  5. Créée par la loi-cadre de 1956, l'assemblée territoriale remplace le conseil représentatif.
  6. Dubois 1997, p. 247-260.
  7. « Modification aux listes des membres des groupes politiques », Journal officiel de la République française, « Informations parlementaires », vol. « Lois et décrets », no 66,‎ 17 et 18 mars 1947, p. 2557 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Listes des membres des groupes politiques », Journal officiel de la République française, « Informations parlementaires », vol. « Lois et décrets », no 67,‎ , p. 2599 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Modification aux listes des membres des groupes politiques », Journal officiel de la République française, « Informations parlementaires », vol. « Lois et décrets », no 276,‎ , p. 12249 (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Listes électorales des membres des groupes politiques remises au président du Conseil de la République le , en exécution de l’article 16 du règlement », Journal officiel de la République française, « Informations parlementaires », vol. « Lois et décrets », no 10,‎ , p. 539-540 (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Philippe Martial et Anne Gavois, Dictionnaire des parlementaires français : notices biographiques sur les parlementaires français de 1940 à 1958, t. 3 : C-D, Paris, La Documentation française, , 458 p.
  • Philippe Oberlé et Pierre Hugot, Histoire de Djibouti : des origines à la République, Paris et Dakar, Présence africaine, (1re éd. 1985), 339 p. (ISBN 2-7087-0442-7).
  • Colette Dubois, Djibouti, 1888-1967 : héritage ou frustration ?, Paris et Montréal, L’Harmattan, coll. « Études africaines », , 431 p. (ISBN 2-7384-5860-2).

Articles connexes

Lien externe

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