Ding Mocun

Ding Mocun
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
丁默村
Surnom
Ding Lesheng
Nationalité
Chinoise
Activité
Autres informations
Partis politiques
Condamné pour

Ding Mocun, né en 1901 à Changde (Empire de Chine) et mort à Suzhou (République de Chine) également désigné sous le nom de Ding Lesheng (chinois : 丁勒生), est un homme politique de la première heure de la République de Chine. Durant l’occupation nippone, il se mua en une figure éminente au sein des services de police secrète du régime collaborateur.

Biographie

Originaire de Changde, dans la province du Hunan, Ding, qui avait initialement adhéré au Parti communiste chinois, se voua par la suite à la politique au sein du Kuomintang, s’illustrant particulièrement à Shanghai.

Carrière

Il escalada les degrés de la hiérarchie du Kuomintang, bénéficiant de l’appui de la faction dite « Clique du Club Central », placée sous l’égide de Chen Lifu. En 1934, il se vit confier la présidence du département de recherche et de statistiques, entité servant de paravent à la police occulte du parti. Toutefois, contraint de quitter ses fonctions en 1938, à la faveur d’une réorganisation du Kuomintang émaillée de nombreux scandales de concussion, il passa au service des Japonais en compagnie de Li Shiqun. Sous les auspices du maître-espion japonais Kenji Doihara, les deux hommes œuvrèrent à l’établissement d’un appareil de sûreté dévolu au renseignement et à la police secrète. Cette institution, fondée en avril 1939, siégeait au 76, Jessfield Road, à Shanghai. Les murs de cette enceinte abritaient des geôles où étaient détenus, interrogés, et parfois suppliciés, tant les présumés communistes que les captifs du Kuomintang.

Sous le gouvernement national réorganisé de Chine, entité collaborationniste placée sous l’égide de Wang Jingwei, Ding occupa diverses charges au sein du Comité politique central, du Comité militaire et du Yuan exécutif. Par la suite, il revêtit des fonctions ministérielles, assumant tour à tour le portefeuille de la Société puis celui des Transports au sein dudit gouvernement. Il fut également, pour un temps, investi du gouvernorat de la province du Zhejiang.

Le 21 décembre 1939, il réchappe à un attentat ourdi contre sa personne, dans lequel se trouvait impliquée Zheng Pingru.

Arrestation et exécution

Après la capitulation du Japon et l’effondrement du gouvernement national réorganisé de Chine, Ding fut arrêté en septembre 1945 et inculpé de forfaiture. Lors de son procès, il allégua avoir œuvré au sein du régime de Nanjing en qualité d’espion, agissant sous les ordres de Dai Li, le chef des services secrets du Kuomintang. Condamné en février 1947, il est exécuté dans la prison de Suzhou, sous l’autorité de la République de Chine, le 5 juillet de la même année.

Références

  • Xu Youchun (徐友春) (éd. principale) (2007). Dictionnaire biographique intégral de la République, version révisée et augmentée (民国人物大辞典 增订版) . Presse populaire du Hebei (Hebei Renmin Chubanshe ;河北人民出版社). ISBN <bdi>978-7-202-03014-1</bdi>.
  • Liu Shoulin (刘寿林) (etc. éd.) (1995). Le Tableau Chronologique de l'Officier de la République (民国职官年表) . Société de livres Zhonghua . ISBN <bdi>7-101-01320-1</bdi>.
  • Les biographies des personnes importantes chinoises les plus récentes (最新支那要人伝) . Journal Asahi Shimbun . 1941.
  • Chevalier, Mana. Allié oublié : la Chine pendant la Seconde Guerre mondiale, 1937-1945 . Houghton Mifflin (2013). (ISBN 054784056X)ISBN 054784056X
  • Ouais, Wen-Hsin. Shanghai en temps de guerre . Routledge (2003). (ISBN 1136858083)ISBN 1136858083
  • Wakeman, Frédéric. Maître espion : Dai Li et les services secrets chinois . Presses de l'Université de Californie (2003). (ISBN 0520928768)ISBN 0520928768
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ding Mocun » (voir la liste des auteurs).
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