Diego Simeone

Diego Simeone

Diego Simeone en tant qu’entraîneur de l'Atlético de Madrid en 2019.
Situation actuelle
Équipe Atlético de Madrid
Rôle Entraîneur
Biographie
Nom Diego Pablo Simeone González
Nationalité Argentin
Italien
Naissance
Buenos Aires (Argentine)
Taille 1,77 m (5 10)
Période pro. 19872006
Poste Milieu de terrain
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1987-1990 Vélez Sársfield 076 0(14)
1990-1992 AC Pise 062 00(6)
1992-1994 Séville FC 073 0(16)
1994-1997 Atlético de Madrid 121 0(26)
1997-1999 Inter Milan 085 0(14)
1999-2003 Lazio Rome 136 0(19)
2003-2004 Atlético de Madrid 047 00(3)
2005-2006 Racing Club 038 00(3)
Total 638 (101)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1989 Argentine -20 ans 004 0(1)
1996 Argentine olympique 006 0(1)
1988-2002 Argentine 106 (11)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2006 Racing Club 005v 003n 006d
2006-2007 Estudiantes LP 034v 015n 012d
2008 River Plate 020v 013n 012d
2009-2010 San Lorenzo 021v 009n 017d
2011 Calcio Catane 007v 003n 008d
2011 Racing Club 008v 010n 002d
2011- Atlético de Madrid 428v 157n 135d
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve et pas les matchs amicaux.
2 Matchs officiels.
Dernière mise à jour :

Diego Simeone, surnommé El Cholo, est un footballeur international argentin évoluant au poste de milieu défensif de la fin des années 1980 jusqu'au milieu des années 2000, et reconverti entraîneur. Depuis 2011, il est entraîneur de l'Atlético de Madrid et est considéré comme l'un des meilleurs entraîneurs du monde.

Milieu de terrain combatif du Vélez Sarsfield, Simeone est sélectionné en équipe d'Argentine dès 18 ans en juillet 1988. Il dispute trois phases finales des Coupes du monde (1994, 1998 et 2002). Il remporte deux titres en Copa América (1991 et 1993) et la Coupe des confédérations 1992. Il remporte aussi la médaille d'argent aux Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta Au moment de sa retraite, il est le joueur le plus capé d'Argentine (106 sélections, 11 buts).

Après ses débuts avec Vélez, Diego se rend en Italie pour jouer à Pise, puis rejoint les Espagnols du FC Séville deux ans plus tard. Avec l'Atlético Madrid, qu'il rejoint en 1994, il gagne le doublé coupe-championnat au terme de sa seconde saison. De retour en Italie, il gagne la Coupe UEFA 1997-98 avec l'Inter Milan, puis la Supercoupe de l'UEFA et le doublé Serie A-Coppa Italia avec la Lazio en 1999-2000. Après quatre ans à Rome, il retrouve l'Atlético avant de mettre un terme à sa carrière avec le Racing Club dans son pays natal.

En tant qu'entraîneur, il gagne le titre de champion d'Argentine avec l'Estudiantes (2006 Apertura) et River Plate (2008 Clausura). En décembre 2011, il est nommé entraîneur de l'Atlético Madrid où son impact est immédiat avec la victoire lors de la Ligue Europa 2012 face à l'Athletic Bilbao, ainsi que la Copa del Rey 2013 contre le Real Madrid. Un an plus tard, l'Atlético remporte son premier titre de champion d'Espagne depuis 1996, mais s'incline face au Real en finale de Ligue des champions. Simeone conduit l'Atlético à une nouvelle finale de C1 en 2016, et un nouveau revers face au Real. Il est de nouveau titré en Ligue Europa, deux ans plus tard.

Ses trois fils, Giovanni Simeone, Gianluca et Giuliano font également carrière dans le domaine du football.

Biographie

Enfance et formation

Né le à Buenos Aires (Argentine), Diego Simeone est d'origine italienne[1] et espagnole. À 14 ans, son entraîneur Victorio Spinetto le surnomme Cholo car son jeu énergique lui rappelle l'ancien joueur de Boca Juniors et international argentin Carmelo Simeone qui avait ce surnom[2].

Joueur professionnel

Débuts à Vélez

Diego Simeone passe professionnel à dix-sept ans avec le Club Atlético Vélez Sársfield en 1987[3]. En septembre de la même année, il fait ses débuts dans le championnat argentin et entre en jeu alors que son équipe est menée 2-0 par Deportivo Español[4]. Simeone marque pour ses débuts[4]. À 18 ans, Diego Simeone est la grande révélation du tournoi argentin, où il multiplie les kilomètres et les tacles rugueux[5].

Simeone est attiré par le Calcio italien dès l’adolescence et témoigne en 2017 : « Quand j’étais à Vélez, les dimanches étaient incroyables. Je me levais le matin pour prendre le petit-déjeuner avec mes partenaires, puis je revenais rapidement dans ma chambre pour voir Diego Maradona jouer avec Naples. Je prenais ensuite une collation, je jouais mon match avec Vélez, et le soir, je regardais un autre match à la maison avec une pizza et une bière »[4].

Arrivée en Europe

Simeone passe la majeure partie de sa carrière de footballeur en Italie. Son premier club européen est Pise, où il est recruté par l'entraîneur Mircea Lucescu en 1990.

Premier passage à l'Atlético Madrid

Après deux saisons au Séville FC, Simeone part à l'Atlético de Madrid. « Quand il signe chez nous en 1994, nous n’avions gagné que deux Coupes du Roi depuis 1985 » précise un supporter[6]. Dès sa seconde saison avec l’Atlético, Diego Simeone conduit le club vers un doublé Liga-Copa inattendu[6]. D’abord milieu polyvalent, Simeone devient l’image de cette équipe luttant avec les cadors du Real Madrid et du FC Barcelone[6]. Une offre impossible à refuser de l’Inter Milan lui fait quitter le stade Vicente-Calderón en 1997[6].

Retour en Italie

Simeone retourne en Serie A avec l'Inter en 1997 et joue deux saisons complètes, en remportant la Coupe UEFA 1997-1998 au sein d'une équipe menée par Ronaldo. Ils battent en finale son futur club de la Lazio 3–0.

En 1999, la Lazio, sous la direction de Sven-Göran Eriksson, achète Simeone qui rejoint un effectif à forte saveur argentine comprenant aussi Roberto Sensini, Matías Almeyda, Hernán Crespo et Juan Sebastián Verón. L'équipe est passée proche du Scudetto juste avant l'arrivée Simeone et il aide son nouveau club à décrocher le championnat après une saison éprouvante, qui voit la Juventus, en tête du classement par deux points d'avance avant la dernière journée, perdre sous la pluie à Pérouse tandis que la Lazio s'impose sur la Reggina au Stadio Olimpico, assurant à Simeone son premier titre de Serie A. Simeone réalise le second doublé coupe-championnat de sa carrière en battant l'Inter en finale de la Coppa Italia.

Il joue ensuite trois autres saisons chez les Biancocelesti. En octobre 2001, Diego Simeone sest victime une rupture des ligaments croisés et du cartilage contre le PSV Eindhoven[4]. De retour à la compétition, il marque un but contre son ancien club de l'Inter lors de la dernière journée de la saison 2001-2002, qui ruine les rêves de titre de son ancien employeur.

Fin de carrière

Simeone retourne à l'Atlético de Madrid en 2003 et termine à une anonyme septième place[7]. Il quitte l'Europe pour retourner en Argentine avec le Racing.

En équipe nationale

Le 14 juillet 1988, Diego Simeone fête sa première cape en sélection argentine, au Sydney Football Stadium[5]. Il n'a alors que 18 ans[5]. Pour un tournoi du bicentenaire de la découverte de l'Australie, le sélectionneur de l’Albiceleste, Carlos Bilardo, emmène de jeunes espoirs argentins dont Diego[5]. Blessé, Simeone ne participe pas aux deux premiers matchs face à l’Arabie saoudite (2-2) et au Brésil (0-0), Simeone est titularisé pour le troisième match face à l’Australie (défaite 4-1)[5]. Deux jours après ses débuts, dès la 4e minute du match pour la troisième place face aux Saoudiens, il inscrit son premier but international (2-0)[5].

Diego Simeone n'est pas retenu pour la Coupe du monde 1990[5].

Simeone remporte les éditions 1991 et 1993 de la Copa América avec l'Albiceleste[5]. Il marque entre-temps en finale perdue de la Coupe des confédérations 1992.

Il enchaîne par le Mondial 1994 où l'éviction de Diego Maradona pour cause de dopage avait déstabilisé toute l'Argentine et accéléré son élimination inattendue contre la Roumanie, en huitième de finale[8].

Il est membre de l'équipe qui décroche la médaille d'argent aux Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta[8].

Pour la Coupe du monde 1998, à vingt-huit ans, Simeone est promu capitaine de la sélection ciel et blanc par Daniel Passarella et l'un des six rescapés argentins de la World Cup 1994[8]. En huitième de finale, l'Anglais David Beckham est expulsé pour avoir frappé Simeone en représailles à une faute. Simeone admet plus tard avoir simulé une blessure à la suite du coup de pied, afin d'obtenir l'expulsion de Beckham[9]. Dans le match suivant, contre les Pays-Bas, Simeone est blessé par un tacle d'Arthur Numan lors de la défaite de son équipe.

Victime d'une rupture des ligaments croisés et du cartilage en octobre 2001 avec son club de la Lazio Rome, Simeone parvient à revenir rapidement et, huit mois plus tard, Marcelo Bielsa le titularise lors des deux premiers matchs de poule de l’Albiceleste au au Mondial 2002 en Corée du Sud et au Japon. Dans sa dernière phase finale de Coupe du monde 2002, l'Argentine est éliminée en phase de groupes. Diego connaît sa dernière sélection le à Sapporo et une défaite contre l'Angleterre (0-1).

Pour l'équipe d'Argentine, Simeone honore 106 sélections[10]. Il déclare être « gêné » d'avoir dépassé Diego Maradona au nombre de sélections avec l'Albiceleste. Recordman des sélections depuis 2002, il est dépassé par Roberto Ayala à l'occasion du match contre la France en février 2007 (puis par Javier Zanetti, Lionel Messi et Javier Mascherano). En tant que milieu de terrain, Simeone marque onze buts pour son pays.

Carrière d'entraîneur

Les débuts

Après avoir débuté sa formation d'entraîneur à 31 ans[4], Simeone termine sa carrière en jouant pour le Racing, disputant son dernier match le . Il prend directement place sur le banc de l'équipe pour sauver le club de la relégation[11] dans le Clausura 2006. Ses premiers pas sur le banc sont un échec et la situation empire. Alors qu’il reste deux mois de compétition, il fait vitre le groupe complet à l’hôtel jusqu’à la fin du championnat. Simeone se souvient : « Nous avons fait match nul contre San Lorenzo, puis nous avons perdu le match suivant. Le malaise était alors palpable (…) Et on a réussi en gagnant quatre des cinq matchs qu’il nous restait à jouer »[4],[11]. Son Racing attaque vite et fort, même si les joueurs ne correspondant pas tout à fait au style de jeu souhaité par leur entraîneur, qui doit attendre son 7e match pour connaître la victoire. Lorsque la propriété du club change de mains, Simeone quitte le Racing en et est remplacé par Reinaldo Merlo.

Le , Simeone est nommé entraîneur de l'Estudiantes de La Plata. À la faveur d’une fin de championnat favorable, Estudiantes est sacré champion, pour la première fois depuis des années, à la faveur d’un match épique contre Boca Juniors[11], 2–1 dans une finale jouée le . Dans un sondage d' paru dans le quotidien sportif Olé, Simeone est plébiscité comme le meilleur entraîneur du championnat argentin[12]. Il est également salué comme un « entraîneur-né » par l'ancien international argentin Roberto Perfumo[13]. Simeone quitte Estudiantes après la fin de l'Apertura 2007, où Estudiantes rate son entame de championnat, mais réussit une série de neuf matchs sans défaite en fin de championnat.

Le , Diego Simeone est annoncé comme nouvel entraîneur de River Plate, succédant à Daniel Passarella. Le contrat porte sur une année, commençant le [14]. Après une élimination précoce en Copa Libertadores contre San Lorenzo au second tour, Simeone et River gagnent le Clausura 2008 après une victoire sur Olimpo 2–1 au Monumental[15]. Le , Simeone annonce sa démission du poste d'entraîneur de River Plate après une élimination au stade des quarts de finale de la Copa Sudamericana 2008 par l'équipe mexicaine de Chivas de Guadalajara et une série de onze matchs sans victoire à domicile qui les laisse en bas de classement de Primera División argentine à six matchs du terme[16],[17].

Le , Simeone rejoint San Lorenzo pour remplacer Miguel Ángel Russo, après l'élimination du club au premier tour de la Copa Libertadores 2009[18]. Le , il quitte San Lorenzo en raison de mauvais résultats et de l'afflux de critiques[19].

Le , Simeone vole vers la Sicile pour rejoindre l'équipe de Serie A de Catane, en remplacement de Marco Giampaolo[20],[21]. Le , il quitte son poste après avoir maintenu l'équipe[22]. Il déclare en 2015, quatre ans après son passage : « Mon passage à Catane m’a fait réaliser qu’il y avait quelque chose d’autre, parce que je venais d’équipes comme River ou Estudiantes, à la chasse aux trophées, et j’arrivais dans un club qui avait grand mal à gagner quoi que ce soit. (...) Le style, c’est de gagner. En fonction des joueurs, je veux consolider une idée : gagner. Ça ne m’intéresse pas d’être aimé par les autres ou même par moi-même »[11].

Le , Simeone est de retour au Racing Club, en remplacement de Miguel Ángel Russo[23]. Il y enchaîne les matchs nuls[11] et présente sa démission le [24].

Les sommets avec l'Atlético

Le , Diego Simeone devient l'entraîneur de l'Atlético de Madrid en remplacement de Gregorio Manzano[7]. Il qualifie notamment son équipe pour la finale de la Ligue Europa et participe à la remontée progressive de l'Atlético. Le mercredi , à l'Arena Națională de Bucarest, il remporte la seconde Ligue Europa de l'histoire de l'Atlético de Madrid face à l'Athletic Bilbao sur le score de 3-0, grâce notamment à un doublé de son attaquant vedette, Radamel Falcao. Il remporte ensuite son second trophée avec l'Atlético en permettant à son club de remporter sa deuxième Supercoupe d'Europe en battant Chelsea par 4 buts à 1, une nouvelle fois grâce à Falcao, qui marque un triplé.

Il connaît de nouvelles réussites durant cette saison 2012-2013 durant laquelle il qualifie son club pour la Ligue des champions, parvenant à terminer à la troisième place derrière le FC Barcelone et le Real Madrid. Il remporte également la Coupe du Roi en prolongation face à leurs rivaux madrilènes sur le score de 2 buts à 1. Le , il remporte le championnat d'Espagne et mène l'Atlético de Madrid en finale de la C1 face au Real Madrid, pour la première final entre deux clubs d'une même ville. Néanmoins, l'équipe de Diego Simeone s'incline face à leurs rivaux madrilènes[7], qui égalisent à la 93e minute avant de s'écrouler en prolongations (4 buts à 1).

Le , Diego Simeone, mettant fin aux rumeurs l'envoyant au PSG, prolonge finalement de quatre années supplémentaires son contrat à la tête des Colchoneros[25]. Le , son équipe se qualifie pour leur troisième finale de Ligue des champions après avoir éliminé notamment le FC Barcelone puis le Bayern Munich[26].

En , il remporte sa deuxième Ligue Europa contre l'Olympique de Marseille en étant suspendu pour la finale.

Le en Ligue des champions, son équipe élimine le tenant du titre, le Liverpool FC, au terme d'une prolongation haletante .

Il est champion d'Espagne 2020-2021.

Le , Diego Simeone prolonge avec les Colchoneros jusqu'en . Le tacticien argentin est récompensé de ses résultats plus que probants ces dernières années[27].

Le , la réception du Séville FC en championnat est le 613e match dirigé par Simeone sur le banc de l'Atlético, ce qui constitue un nouveau record pour ce club précédemment détenu par Luis Aragonés[28].

Le , le club annonce une nouvelle prolongation de contrat de Diego Simeone, cette fois jusqu'en 2027[29].

Style de jeu

Joueur

Comme joueur, Simeone décrit son style comme « tenant un couteau entre les dents ». Considéré comme l'un des meilleurs milieux défensifs au monde, Diego Simeone est un joueur complet : un gros volume physique, une bonne technique et surtout un excellent jeu de tête lui permettaient de régner au milieu de terrain, il possède aussi des qualités de buteur en témoignent ses 12 buts marqués lors de la saison 1995-1996 avec l'Atlético de Madrid. Comme un illustre numéro six que fut Fernando Redondo, Diego Simeone est l'archétype même du joueur argentin et reste à ce jour l'un des plus grands milieux défensifs que l'Argentine ait connu.

Entraîneur

À ses débuts d'entraîneur en Argentine, Simeone ne jure que par l'attaque. Avec Estudiantes, il conserve deux attaquants et des ailiers et remplace ses milieux défensifs par des attaquants, même lorsqu’il gagne[11]. À River Plate, il place souvent un 3-3-3-1 avec Ortega en meneur de jeu et Falcao en pointe, souvent des dizaines d’autres systèmes, toujours penché vers l’avant[11].

À son arrivée à San Lorenzo, il change de philosophie et déclare : « Je préfère jouer un bon football qu’un football attractif »[11]. Parti en Italie, à Catane, Simeone met ses nouveaux principes en œuvre et son schéma oscille entre 4-2-3-1 et 4-3-1-2[11]. L’équipe est compacte, les ailiers et attaquants pressent et gênent la première relance[11]. La possession est abandonnée, et les buts viennent des contres rapides[11]. Il déclare après son départ : « Mon passage à Catane m’a fait réaliser qu’il y avait quelque chose d’autre (...). Je suis passé d’un coach de 4-2-3-1 avec deux attaquants sur les côtés à quelque chose d’autre. (...) Le style, c’est de gagner. En fonction des joueurs, je veux consolider une idée : gagner. Ça ne m’intéresse pas d’être aimé par les autres ou même par moi-même. Par exemple, sur la possession face au jeu direct, ce n’est pas leur dire ce qu’ils veulent entendre, mais la vérité. Si je n’ai pas les joueurs pour construire une possession élaborée, je ne dois pas essayer ce que je ne peux pas faire »[11],[30].

Le Club Atlético de Madrid emmené par développe une grosse défense, de la solidarité et une maîtrise parfaite de la contre-attaque qui le rapproche du Catenaccio en oeuvre en Italie dans les années 1990[30]. Arrigo Sacchi, entraîneur à cette époque, réfute cette théorie en 2016 : « S'il est vrai que la stratégie de l'Atletico est défensive, il y a une autre stratégie derrière. Il y a une différence avec ce que vous avez vu en Italie il y a quelques années. Ce n’est pas du Catenaccio, son équipe ne l'a jamais été. Simeone apprend à défendre en équipe et non individuellement »[30].

Diego Simeone prône le football défensif en fédérant des guerriers faisant chacun les efforts pour le collectif. Il n'en reste cependant pas moins un tacticien hors-pair, capable de s'adapter à tout type de contexte, que ce soit avant ou pendant un match.

Statistiques

En club

Statistiques de Diego Simeone [31]
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s) Compétition(s)
continentale(s)
Total
Division M. B. M. B. Comp. M. B. M. B.
1987-1988 Vélez Sársfield Division 1 28 4 4 - - - - 32 4
1988-1989 Division 1 16 2 2 1 - - - 18 3
1989-1990 Division 1 32 8 - - - - - 32 8
Sous-total 76 14 6 1 - 0 0 82 15
1990-1991 Pise Serie A 31 4 3 - - - - 34 4
1991-1992 Serie B 24 2 4 - - - - 28 2
Sous-total 55 6 7 0 - 0 0 62 6
1992-1993 Séville FC Liga 33 4 2 - - - - 35 4
1993-1994 Liga 31 8 7 3 - - - 38 11
Sous-total 64 12 9 3 - 0 0 73 15
1994-1995 Atlético de Madrid Liga 29 6 8 2 - - - 37 8
1995-1996 Liga 37 12 8 - - - - 45 12
1996-1997 Liga 32 3 5 1 - 7 3 44 7
Sous-total 108 21 21 3 - 7 3 136 27
1997-1998 Inter Milan Serie A 30 6 2 - - 9 1 41 7
1998-1999 Serie A 27 5 8 - - 9 2 44 7
Sous-total 57 11 10 0 - 18 3 85 14
1999-2000 Lazio Rome Serie A 28 5 7 2 - 12 - 47 7
2000-2001 Serie A 30 2 3 - - 8 1 41 3
2001-2002 Serie A 8 1 - - - 5 - 13 1
2002-2003 Serie A 24 7 4 - - 7 - 35 7
Sous-total 90 15 14 2 - 32 1 136 18
2003-2004 Atlético de Madrid Liga 28 2 4 - - - - 32 2
2004-2005 Liga 8 - 1 - - 6 1 15 1
Sous-total 36 2 5 0 - 6 1 47 3
2004-2005 Racing Club Division 1 17 2 - - - - - 17 2
2005-2006 Division 1 20 1 - - - - - 20 1
Sous-total 37 3 0 0 - 0 0 37 3
Total sur la carrière 512 83 72 9 - 63 8 647 100

En sélection nationale

Statistiques de Diego Simeone [32]
Saison Sélection Phases finales Éliminatoires CDM Matchs amicaux Finalissima 1993 Total
Compétition M B Pd M B Pd M B Pd M B Pd M B Pd
1987-1988 Argentine - - - - - - - 2 1 0 - - - 2 1 0
1988-1989 Copa América 1989 - - - - - - 3 0 0 - - - 3 0 0
1989-1990 Coupe du monde 1990 - - - - - - 1 0 0 - - - 1 0 0
1990-1991 Copa América 1991 6 2 0 - - - 3 0 0 - - - 9 2 0
1992-1993 Coupe des confédérations 1992 + Copa América 1993 2+5 1+1 0+1 - - - 2 0 0 1 0 0 10 2 1
1993-1994 Coupe du monde 1994 4 0 1 6 0 0 6 0 0 - - - 16 0 1
1994-1995 Coupe des confédérations 1995 + Copa América 1995 .+4 .+1 .+0 - - - 2 1 1 - - - 6 2 1
1995-1996 - - - - 3 0 0 3 1 0 - - - 6 1 0
1996-1997 Copa América 1997 - - - 7 2 0 1 0 1 - - - 8 2 1
1997-1998 Coupe du monde 1998 5 0 1 3 0 0 7 0 1 - - - 15 0 2
1998-1999 Copa América 1999 4 1 0 - - - 3 0 0 - - - 7 1 0
1999-2000 - - - - 6 0 0 5 0 0 - - - 11 0 0
2000-2001 - - - - 6 0 1 2 0 0 - - - 8 0 1
2001-2002 Coupe du monde 2002 2 0 0 2 0 0 0 0 0 - - - 4 0 0
Total sur la carrière 32 6 3 33 2 1 40 3 3 1 0 0 106 11 7

Buts en sélection

En tant qu'entraîneur

Statistiques d'entraîneur de Diego Simeone au [33]
Club Début Fin Résultats
M V N D V. %
Racing Club 14 5 3 6 35,71
Estudiantes La Plata 60 34 15 11 56,66
River Plate 44 20 12 12 45,45
San Lorenzo 48 21 9 18 43,75
Calcio Catane 18 7 3 8 38,88
Racing Club 20 8 10 2 40,00
Atlético de Madrid présent 700 413 156 109 59,00
TOTAL 904 508 208 166 56,19

Palmarès

Joueur

   

Atlético de Madrid

 

Inter Milan

 

Lazio Rome

Entraîneur

 

Estudiantes de La Plata

 

River Plate

 

Atlético de Madrid

Distinctions personnelles

Notes et références

  1. Les colons de Catane sont Argentins
  2. (es) El más odiado, el más bancado, Diario Deportivo Olé
  3. M.D., « Au cinéma ou dans son lit, Diego Simeone pense football « 24 heures sur 24 » » , sur SOFOOT.com, (consulté le )
  4. Florian Lefèvre, « Les 10 facettes de Diego Simeone » , sur SOFOOT.com, (consulté le )
  5. Marcelo Assaf et Thomas Goubin, « À 18 ans, la première sélection de Diego Simeone » , sur SOFOOT.com, (consulté le )
  6. Robin Delorme, « Le Cholo, ou le Cruyff des Colchoneros » , sur SOFOOT.com, (consulté le )
  7. Robin Delorme,, « Simeone-Benítez, loin d’être différents » , sur SOFOOT.com, (consulté le )
  8. « Capitaine Simeone et la jeune garde », Le Monde,‎ (lire en ligne , consulté le )
  9. (en) John Carlin, « England v Argentina – A history », Observer Sport Monthly, (consulté le ).
  10. (en) Diego Pablo Simeone - Century of International Appearances, RSSSF
  11. Charles Alf Lafon, « Simeone, de Bielsa au Cholo style » , sur SOFOOT.com, (consulté le )
  12. (es) Simeone, el gran estratega del fútbol argentino
  13. (es) El técnico se hace, sí, pero sobre todo nace
  14. (en) Guardian football
  15. (en) River Plate crowned champion of Argentine Clausura, International Herald Tribune
  16. (es) Diego Simeone renunció a la dirección técnica de River, ESPN Deportes
  17. (es) Las causas de una salida inevitable
  18. (en) Ex-River boss Simeone to manage San Lorenzo
  19. (en) Simeone quits San Lorenzo post after dismal run
  20. (it) « Criscitiello: "Colpo Lo Monaco: Simeone a Catania" », Tutto Mercato Web, (consulté le ).
  21. (it) « Diego Pablo Simeone è il nuovo allenatore del Catania », Calcio Catania, .
  22. (it) « Catania, rescinde Simeone », Tutto Mercato Web, (consulté le ).
  23. (es) « Diego Simeone fue presentado como nuevo técnico de Racing Club »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Racing Club de Avellaneda, (consulté le ).
  24. « Simeone quitte le club », L'Equipe.fr, (consulté le ).
  25. « Mercato : Simeone prolonge à l'Atlético jusqu'en 2020 » (consulté le ).
  26. « L'antisèche Bayern-Atlético : La meilleure équipe d’Europe, c’est l’Atlético (et de loin) » (consulté le ).
  27. « Atlético de Madrid : Diego Simeone prolonge », sur footmercato.net, .
  28. « Diego Simeone bat le record de Luis Aragones sur le banc de l’Atlético », sur sofoot.com, So Foot, .
  29. « Diego Simeone prolonge jusqu'en 2027 avec l'Atlético de Madrid », sur lequipe.fr, L'Équipe, .
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  31. « Fiche de Diego Simeone », sur footballdatabase.eu.
  32. (en) « Appearances for Argentina National Team », sur RSSSF.
  33. (en) « Fiche de Diego Simeone (manageur) », sur soccerbase.com
  34. « Antoine Griezmann élu meilleur joueur de la Liga 2015-2016 », L'Equipe.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Liens externes

Publication

Diego Simeone (trad. François David), Diego Simeone, Mes secrets de coach [« Creer »], éditions Talent Sport, , 216 p. (ISBN 979-1093463582, lire en ligne)

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