Diaspora kabyle

Diaspora kabyle

Populations importantes par région
Algérie 5 000 000
France + 1 000 000[1]
Royaume-Uni 95 000
Espagne + 90 000
Belgique 70 000[2],[3]
Canada 65 000[4]
Italie 60 000
États-Unis 55 000 - 60 000
Autres
Régions d’origine Kabylie
Langues Kabyle, Français, Arabe algérien, Allemand, Anglais, Espagnol, Italien....

La diaspora kabyle regroupe les personnes d'origine kabyle vivant à l'extérieur de la Kabylie. La diaspora est surtout présente dans les autres régions d'Algérie (Alger), en Europe (France, Belgique, Royaume-Uni) et en Amérique du Nord (Canada).

Historique

La Kabylie a toujours été une terre de forte émigration. C'est une région rurale, dépourvue de richesses naturelles, peu urbanisée et peu valorisée par des projets de développement économique[5].

La diaspora kabyle est présente dans le domaine musical. Les chansons en kabyle permettent aux musiciens de maintenir la langue berbère et participe à la résistance à l'arabisation imposée au Maghreb[6].

Répartition à travers le monde

Algérie

La diaspora kabyle comprend environ 2 millions de Kabyles à Alger, capitale de l'Algérie[7]. On les trouve également dans d'autres centres urbains du pays, notamment à Constantine, Sétif et Oran[8],[9].

Belgique

Après la France, la deuxième plus grande communauté kabyle, hors Algérie, se trouve en Belgique. Plusieurs sources donnent aux environs de 70 000 Kabyles vivant en Belgique[3].

Canada

En Amérique du Nord, le Canada est le pays qui abrite la plus forte communauté kabyle, atteignant 25 000 personnes[10].

En 2021, la diaspora kabyle se réunie à Montréal pour évoquer la « mauvaise gestion de la Covid-19, la manipulation sur les responsables des incendies, les arrestations des militants, la multiplication du phénomène de harragas ». En 2024, Radio-Canada fait état de pressions, par le régime algérien, sur des ressortissants canadiens, d'origine kabyle, proches du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie[11],[12].

France

La plus importante communauté kabyle, hors Algérie, se trouve en France où il y aurait entre 800 000 et 1 million de Kabyles[13].

Les premiers Kabyles arrivent en France après la révolte de Mokrani en Kabylie du Cheikh El Mokrani, en 1871. Des Kabyles qui échappent aux exécutions sommaires sont déportés en Nouvelle-Calédonie, où leurs descendants vivent toujours. En 1905, l’essor économique de la France attirent les premiers ouvriers algériens, « pour la plupart originaires de Grande Kabylie ». Puis des soldats démobilisés restent en métropole après la première guerre mondiale[14]. En 1912, selon une commission d'enquête, près de 10 000 Kabyles travaillent en France notamment dans les Bouches du Nord et le Pas-de-Calais. En 1934, les Kabyles représentent les 3/4 des émigrés et en 1950, 50 à 60 % des Algériens travaillant en France sont d’origine kabyle[5].

Selon une enquête effectuée, en 1999, par le Comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique, 1,5 à 2 millions de personnes vivant en France parlaient les langues berbères (kabyle, chleuh, rifain, chaoui)[14].

Bibliographie

  • Germaine Mailhe, Déportation en Nouvelle-Calédonie des communards et des révoltés de la Grande Kabylie (1872-1876), Editions L'Harmattan, , 424 p. (ISBN 978-2-296-29442-4)
  • Mehdi Lalloui, Kabyles du Pacifique, Au nom de la Mémoire, (ISBN 978-2-910780-00-5)

Filmographie

  • Une Journée au soleil (documentaire), de Arezki Metref et Marie-Joëlle Rupp, SaNoSi Productions, BIP TV (Berry Issoudun Première Télévision), deux versions (56 et 78 minutes), 2017[15],[6].

Notes et références

  1. « Kabyle », sur centrederechercheberbere.com (consulté le ).
  2. « Berber, Kabyle in Belgium », sur joshuaproject.net (consulté le ).
  3. « Accueil - Kabyles.com », sur Kabyles.com (consulté le ).
  4. « depechedekabylie.com/national/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  5. K. Dirèche-Slimani, « Kabylie : L'émigration kabyle. Entre tradition économique et histoire politique », Encyclopédie berbère,‎ (lire en ligne).
  6. Daniela Merolla (Professeure de littérature et art berbères), « La diaspora berbère ou amazighe : musique, littérature, cinéma et nouveaux médias », Inalco,‎ (lire en ligne).
  7. Yves Montenay, « L’Algérie a mal à la Kabylie », Contrepoints,‎ (lire en ligne).
  8. Encyclopædia Universalis, « KABYLES : Le peuple kabyle », sur Encyclopædia Universalis, (consulté le )
  9. (en) Moha Ennaji, Multiculturalism and Democracy in North Africa: Aftermath of the Arab Spring, Routledge, (ISBN 978-1-317-81361-3, lire en ligne)
  10. « ladepechedekabylie.com/nationa… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  11. Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca, « Des Canadiens accusent l’Algérie d’espionnage », sur Radio-Canada, (consulté le ).
  12. « Les Kabyles du Canada sont très inquiets », Le Matin d'Algérie,‎ (lire en ligne).
  13. « Kabyle », sur centrederechercheberbere.fr (consulté le ).
  14. Arezki Metref, « Avec les Kabyles de Ménilmontant », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  15. Voir sur film-documentaire.fr.

Liens externes

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