Dent du Chat

Dent du Chat

Vue de la dent du Chat depuis Molard Noir (1 443 m), à l'ouest, surplombant le lac du Bourget ; Aix-les-Bains est à l'arrière-plan le long de la rive est du lac.
Géographie
Altitude 1 390 m[1]
Massif Mont du Chat (Jura)
Coordonnées 45° 40′ 28″ nord, 5° 50′ 04″ est[1]
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Ascension
Voie la plus facile À partir du relais du Mont du Chat
Géologie
Âge Kimméridgien (roches)
Roches Calcaire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)

La dent du Chat est un des sommets du mont du Chat, situé dans le Sud du massif du Jura et culminant à 1 390 m d'altitude. Il s'étire en bordure ouest du lac du Bourget, dans le département de la Savoie.

Toponymie

Dent du Chat provient du nom de mont du Chat.

Les premiers usages du nom de mont du Chat remontent au XIIIe siècle avec une charte de 1209 (A supercilio montis Catti usque ad Rodanum), ainsi que les mentions Mons Catus (XIIIe siècle), Mons Catti (1232), Ultra montem Felis (1263)[2]. Si les légendes ont voulu que le nom provienne d'un gros « chat velu » qui terrorisait les voyageurs, Adolphe Gros considérait que le toponyme pouvait provenir du nom d'une personne, Catus/Cattus[2].

Roger Brunet, dans son Trésor du terroir, indique que le toponyme pourrait être issu de cha (calm, « crête chauve »)[3].

Géographie

Situation

La dent du Chat est dominée au sud-sud-ouest par le Molard Noir qui culmine à 1 443 m d'altitude. Au nord-nord-est, la dent domine le col de la Vacherie de plus de 320 m. Elle est située à la limite des communes de Bourdeau (à l'est) et de Saint-Jean-de-Chevelu (à l'ouest).

Accès

Géologie

La dent du Chat est composée de calcaires récifaux datant du Kimméridgien[4]. La formation de la dent du Chat est due à la forte érosion qu’a subie le versant occidental du mont du Chat et qui provoqua son effondrement, comme en témoignent les nombreux amas d’éboulis présents à la base occidentale de la dent et de l’anticlinal[5].

Climat

Histoire

La légende veut qu'un jour, un pêcheur attendant en vain une prise dans sa barque, fit le vœu de relâcher le poisson à l'eau s'il arrivait à en pêcher un, dans l'espoir d'être récompensé pour son geste généreux. Entendu par la Providence, il fit enfin une prise, et trop content après tant d'heures d'attente, oublia son vœu et ne relâcha pas le poisson, le garda et relança sa ligne. Il eut alors une nouvelle prise, mais tellement importante que sa barque faillit chavirer. Il en ressortit de l'eau un petit chaton. Il rentra chez lui, le chaton dans sa poche. Au fil des années, celui-ci grandit, finit par devenir un beau chat adulte. Un beau jour, il quitta la maison du pêcheur et grimpa dans la montagne, où il s'installa sur un piton rocheux, l'actuelle dent du Chat, d'où il entreprit de terroriser les voyageurs franchissant le col. Ce furent finalement les compagnons du roi Arthur, Bérius et Mélianus qui débarrassèrent la contrée de l'horrible chat, en le transperçant de plusieurs flèches après lui avoir tendu un piège en l'appâtant avec un agneau. Le roi offrit, en récompense, un champ à Bérius (champ Bérius : Chambéry) et un mont à Mélianus (mont Mélianus : Montmélian). Finalement, une seule de ses canines resta là-haut, celle de la dent du Chat[6].

Le grand incendie de 1813 a été raconté par Alexandre Dumas, alors en villégiature à Aix-les-Bains. Pendant trois jours, l'incendie spectaculaire a ravagé la montagne. Il serait dû à un feu de camp allumé par des randonneurs imprudents et mal éteint. Les coupables dénoncés et arrêtés par les carabiniers royaux furent condamnés à une importante amende.

Tourisme

La dent du Chat est accessible en randonnée depuis les abords de Chambéry. Depuis le parking du relais TDF du mont du Chat, on atteint le sommet en moins d'une heure et demie par une crête. Des câbles facilitent la progression sur les derniers mètres plus difficiles. Ce sommet jouit d'un panorama embrassant les massifs du Mont-Blanc, de la Vanoise, des Bauges, de Belledonne et de la Chartreuse, ainsi que le lac du Bourget et le bassin chambérien. Le franchissement du col débouche sur l'avant-pays savoyard et la commune de Yenne et sur celle de Saint-Jean-de-Chevelu, avec ses deux lacs.

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne).
  3. Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France : À distance : pièges et énigmes de la toponymie, CNRS Éditions, , p. 467.
  4. BRGM, Visualiseur de carte géologique métropolitaine de la France à différentes échelles, sur InfoTerre (consulté le )
  5. Maurice Gidon, « Col et Dent du Chat », sur Geol-Alp.com, (consulté le )
  6. « La Dent du Chat », sur Aix-les-Bains (site de la mairie) (consulté le )

Liens externes

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