Denis Lathoud

Denis Lathoud

Denis Lathoud en 2015.
Fiche d’identité
Nationalité France
Naissance
Lieu Lyon
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès Toulon
Taille 1,98 m (6 6)[1]
Poste arrière gauche
entraîneur
Surnom(s) Le grand[2]
Parcours junior
Saisons Club
0000-1984 Rhodia Club Handball
Parcours professionnel *
SaisonsClub M. (B.)
1984-1992 Vénissieux handball
1992-1994 USAM Nîmes
1994-1997 PSG-Asnières
1997-1998 US Ivry
1998-1999 Marseille OM 13 CR
1999-2000 HBC Villefranche
2000 Al-Sadd SC
11/2000-2001 SSV Forst Brixen
12/2002-2005 SMV Porte Normande
*Statistiques en compétitions nationales et continentales.
Sélections en équipe nationale
Année(s)Équipe M. (B.)
0000-198? France espoirs
1987-1996 France 164 (463)[3]
Équipes entraînées
Année(s)Équipe Com.
12/2002-2005 SMV Porte Normande (N2->D2)
2005-2006 CAPO Limoges (N2)
2006-01/2014 Dijon Bourgogne HB (D2/D1)
12/2015-11/2017 ES Tunis (D1)
2019-11/2022 Strasbourg EHB (D2)
03/2023-? US La Crau (N1)
Dernière mise à jour : 22 juin 2025

Denis Lathoud, né le à Lyon[1],[4] et mort le à Toulon[5], est un joueur international français de handball, évoluant au poste d'arrière gauche.

Cadre des Barjots, il est un des hommes clés du premier titre de champion du monde remporté par la France en 1995. En 2002, il devient entraîneur.

Biographie

Denis Lathoud fait partie de la fameuse génération des joueurs qui, sous la direction de Daniel Costantini, apporte ses premiers résultats au handball français. Avec des joueurs comme Philippe Gardent, Frédéric Volle et d'autres Barjots, ils font passer l'équipe de France qui navigue entre le Groupe B et le Groupe C mondial à une des meilleures équipes mondiales. Selon Daniel Costantini, « sans Denis Lathoud, nous n’aurions pas eu cette médaille de bronze à Barcelone, nous n’aurions pas été champions du monde en 1995, indiscutablement. »[6].

La première récompense arrive en 1992 lors des Jeux olympiques de Barcelone[1]. Ne figurant pas parmi les favoris, ils battent tout d'abord l'un des grands favoris, l'Espagne, qui évoluait à domicile. Après une défaite en demi-finale contre les Suédois, ils remportent la médaille de bronze face à l'Islande. Les joueurs de l'équipe de France gagnent ainsi le surnom de Bronzés. À l'issue du tournoi, Lathoud est élu meilleur arrière gauche de la compétition.

L'année suivante, lors du championnat du monde 1993, ils confirment en remportant une nouvelle médaille, l'argent après une défaite contre la Russie : les Barjots sont nés. Deux ans plus tard, au championnat du monde 1995 en Islande, l'équipe de France réalise un début de compétition compliqué avec de nombreuses tensions en interne. Lathoud est à l'initiative de la « réunion d'Akureyri » qui remet les Français sur les rails pour atteindre une nouvelle fois la finale : la Croatie ne se remettra jamais du formidable début français et la France remporte son premier titre mondial.

La Croatie prendra sa revanche l'année suivante en demi-finale des Jeux olympiques d'Atlanta, Jeux qui constituent l'une des plus grosses déceptions avec une 4e place seulement[1], ce qui marque la fin des Barjots.

Après sa carrière de joueur, il se reconvertit en tant qu'entraîneur. À la tête de l'équipe masculine du Dijon Bourgogne Handball à partir de 2006, il ne parvient pas à stabiliser le club qui fait plusieurs allers-retours entre la D2 et la D1. Le , alors que le club est bon dernier du championnat de D1, il est démis de ses fonctions d'entraîneur à la demande des joueurs[7],[8].

Le , il est nommé à la tête de l'Espérance sportive de Tunis. Il conduit le club à deux titres de champion de Tunisie en 2016 et 2017[9], une victoire en Supercoupe d'Afrique (1) : 2016 (en) et trois finales perdues en Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe en 2016 (en) et en Ligue des champions en 2016 et en 2017 ou encore deux participations à la Coupe du monde des clubs. Si les ambitions du club tunisiens étaient plus élevées, seize joueurs ont dû quitter le club en deux ans pour réduire la masse salariale dont des éléments clés comme Marouène Maggaiez ou Marouan Chouiref et, dix jours après la défaite après prolongation en finale de la Ligue des champions, Denis Lathoud est remercié par le comité directeur du club[10],[11].

De retour en France, Denis Lathoud rejoint à l'été 2019 à l'Entente Strasbourg Schiltigheim Alsace, au cœur d'un projet ambitieux du retour d'un grand club alsacien en première division en vue des JO 2024[12]. Mais les moyens et les résultats ne suivent pas puisqu'au lieu de jouer la montée, le club se bat pour ne pas être relégué de Proligue (D2). En novembre 2022, après huit défaites en autant de matchs disputés, Denis Lathoud est écarté de l'équipe professionnelle[13]. En mars 2023, Lathoud est nommé entraîneur de l'US La Crau, club de Nationale 1 (D3)[14].

Denis Lathoud meurt dans la nuit du des suites d'un cancer du sang, à l'âge de 59 ans[15],[16]. Il est inhumé au cimetière du Péage-de-Roussillon (Isère)[17].

Club

Joueur
Entraineur

Palmarès de joueur

En équipe nationale

En clubs

Récompenses individuelles

Palmarès d'entraîneur

Distinctions individuelles

Notes et références

  1. (en) « Fiche de Denis Lathoud », sur Olympedia.org (consulté le ).
  2. « Equipe de France de handball: pourquoi l’ancien Barjot Denis Lathoud estime "qu’il n’y a aucun souci à se faire avec la génération qui prend la relève" », Nice-Matin,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Liste des internationaux français », sur Archives de l'Eurotournoi, (version du sur Internet Archive).
  4. « Les 26 français pouvant espérer (participer au Mondial B 1989) », Hand-ball : bulletin fédéral, Fédération française de handball, no 237,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Relevé des fichiers de l'Insee
  6. « Denis Lathoud était "un type hors-norme", pour l’ancien sélectionneur marseillais Daniel Costantini », La Provence, (consulté le ).
  7. « Une reprise sur un air de valse... des entraîneurs », sur Handzone.net, (consulté le ).
  8. « DBHB : Denis Lathoud mis à l’écart à la demande des joueurs, le président s’explique », sur france3-regions.blog.franceinfo.fr, (consulté le ).
  9. « Denis Lathoud champion de Tunisie », sur Handnews.fr, (consulté le ).
  10. « Denis Lathoud : Avant tout un projet et du jeu ! », sur Handzone.net, (consulté le ).
  11. « Lathoud et l'Espérance Sportive Tunis, c'est fini », sur Handnews.fr, (consulté le ).
  12. « Strasbourg, un repêché qui a de l'ambition », sur handnews.fr, (consulté le ).
  13. « Denis Lathoud écarté de l'équipe professionnelle », sur Handnews.fr, (consulté le ).
  14. « Handball (N1): La Crau se sépare de son entraîneur Tome Petreski et engage Denis Lathoud, ancien cadre des Barjots », Var Matin, (consulté le ).
  15. « Denis Lathoud, champion du monde de handball en 1995 avec les « Barjots », est mort, à 59 ans », Le Monde (consulté le ).
  16. « Handball : Denis Lathoud, figure emblématique des Barjots, est mort à l'âge de 59 ans », sur Franceinfo.fr, (consulté le )
  17. Cimetières de France et d'ailleurs
  18. « Mutations », Hand-ball : bulletin fédéral n°201, Fédération française de handball, (consulté le )
  19. « Présentation de la Division 2 masculine 1998-1999 », Fédération française de handball, (consulté le ).
  20. « Mondial espoirs masculin », Hand-ball : bulletin fédéral, Fédération française de handball, no 235,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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