Daniel Douady

Daniel Douady
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Tulle
Nationalité
Activité
Père
Jules Douady (d)
Conjoint
Guilhen Rémy-Perrier (d)
Enfant

Daniel Douady, né le à Brest (département du Finistère)[1], mort le à Tulle (département de la Corrèze), est un médecin français.

Il est directeur général de la Fondation santé des étudiants de France (FSEF). Il est également membre libre de l'Académie nationale de médecine française entre 1962 et 1982.

Biographie

Jeunesse et éducation

Daniel Léon Joseph Douady est né le 26 septembre 1904 à à Brest (département du Finistère)[2],[3].

Son père, Jules Douady, est reçu à l'agrégation d'anglais en 1901[4]. Il est professeur à l’École navale, puis à la faculté de lettre de Lyon. En 1922, il est nommé inspecteur général de l'instruction publique d'anglais et professeur honoraire à la faculté de Lyon[3]. Sa mère, Marie Louise Augustine Tron, ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, est également reçue à l'agrégation d'anglais en 1901[3],[5].

Daniel Douady est l'aîné d'une fratrie de trois enfants :

Vie professionnelle

Lors de son internat en médecine dans les Hôpitaux de Paris, il est notamment au sein du service de M. Rist, qui le charge ensuite de l'ouverture du premier sanatorium français destiné aux étudiants, le Sanatorium des étudiants de France localisé à Saint-Hilaire-du-Touvet, dans le département de l'Isère[2]. Il devient alors également directeur général de la Fondation santé des étudiants de France, qu'il a contribué à développer[2], en 1933[11]. En tant que médecin, il est spécialisé dans la phtisiologie[2].

Entre 1945 et 1948 puis entre 1954 et 1961, il devient directeur de l'Hygiène scolaire et universitaire au sein du ministère de l’Éducation nationale[2],[3]. À partir de 1962, il devient directeur honoraire et conseiller technique pour la santé scolaire et universitaire au ministère de l’Éducation nationale[11].

À partir de 1970, il participe, aux côtés du médecin Robert Debré, à l'étude internationale « BIOS », de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Unesco, concernant la vie des étudiants dans le monde[2].

Du 3 avril 1962 à 1982, il est membre de l'Académie nationale de médecine française[2],[3].

Pendant l'Occupation

Alors qu’il dirige le Sanatorium des étudiants de France, Daniel Douady rédige, pendant l’Occupation, de faux certificats médicaux pour que des Juifs puissent s’y cacher en tant que malades. Il embauche aussi trois médecins juifs, qui de par les lois de Vichy n’avaient pourtant pas le droit d’exercer[12]. Enfin, d’après la résistante Madeleine Riffaud, le sanatorium hébergeait également une imprimerie clandestine, dont lui seul avait la clé[13].

Vie privée

En 1933, Daniel Douady épouse, à Naves (département de la Corrèze)[1], Guilhen Perrier, fille du zoologiste Rémy Perrier[14] ; le couple a cinq enfants (Laurence Dolivet, le mathématicien Adrien Douady, Clément-Noël Douady, Jérôme Douady et Véronique Gautheron[3]), et de nombreux petits-enfants (dont les chercheurs Raphaël Douady et Stéphane Douady) et arrière-petits-enfants (dont la grimpeuse Luce Douady)[15].

Mort

Daniel Douady meurt le 14 octobre 1982 à Tulle, en Corrèze[2],[3].

Ouvrages

  • Avec André Meyer, La section des brides dans le pneumothorax artificiel (opération de Jacobaeus), 1932[2].
  • « La lutte antituberculeuse dans l'enseignement supérieur », in Réalisations et perspectives, 1932[2].
  • Les sanatoriums universitaires français, 1955[2].
  • Avec les docteurs Jeanguyot et Lacalmontie, Réadaptation des scolaires et des étudiants atteints de maladies ou d'infirmités de longue durée, 1969[11].

Distinctions

Décorations

Hommages

Le nouveau nom du sanatorium des étudiants de France à partir des années 1980, Centre médico-universitaire Daniel-Douady, lui rend hommage.

Notes et références

  1. Archives municipales de Brest, « État-civil, registre des naissances du 11 juillet au 31 décembre 1904, vue 89 / 193, 1E232 » , sur https://archives.mairie-brest.fr (consulté le )
  2. « CTHS - DOUADY Daniel Léon Joseph », sur cths.fr (consulté le )
  3. Guy Caplat, « 40. Douady (Jules, René, Joseph) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 13, no 1,‎ , p. 255–258 (lire en ligne, consulté le )
  4. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 » , sur http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr, (consulté le )
  5. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 » , sur http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr, (consulté le )
  6. Archives municipales de Brest, « État-civil, registre des naissances du 1er janvier au 7 juillet 1906, vue 186 / 226, 1E235 » , sur https://archives.mairie-brest.fr (consulté le )
  7. Archives de Paris, « État-civil, registre des mariages du 14e arrondissement, du 28 février au 9 avril 1925, vue 18 / 31, 14M 286 » , sur https://archives.paris.fr (consulté le )
  8. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 » , sur http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr, (consulté le )
  9. Archives municipales de Brest, « État-civil, registre des naissances du 17 août au 31 décembre 1908, vue 4 / 135, 1E240 » , sur https://archives.mairie-brest.fr (consulté le )
  10. « Polytechnique.org :: Annuaire », sur www.polytechnique.org (consulté le )
  11. (en) « Daniel Douady (1904-1982) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  12. Juliette Bénabent, « Le sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet, la montagne magique des étudiants français », Télérama,‎ (lire en ligne )
  13. Madeleine Riffaud, Jean-David Morvan et Dominique Bertail, Madeleine, résistante, t. 1 : La Rose dégoupillée, Dupuis, coll. « Aire libre », , p. 122
  14. « Guilhen Perrier », sur Geneanet (consulté le )
  15. « Descendants de Daniel Douady », sur Geneanet (consulté le )

Liens externes

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