Crin Antonescu

Crin Antonescu

Crin Antonescu en 2025.
Fonctions
Sénateur roumain

(8 ans et 2 jours)
Élection 30 novembre 2008
Réélection 9 décembre 2012
Circonscription Bucarest (2008-2012)
Teleorman (2012-2016)
Législature 53e et 54e
Président du Parti national libéral

(5 ans, 2 mois et 11 jours)
Prédécesseur Călin Popescu-Tăriceanu
Successeur Klaus Iohannis
Président du Sénat roumain

(1 an, 8 mois et 1 jour)
Législature 53e et 54e
Prédécesseur Vasile Blaga
Successeur Cristian Dumitrescu (intérim)
Călin Popescu-Tăriceanu
Président de la Roumanie[N 1]
(intérim)

(1 mois et 17 jours)
Premier ministre Victor Ponta
Prédécesseur Traian Băsescu
Successeur Traian Băsescu
Député roumain

(16 ans, 1 mois et 15 jours)
Élection 27 septembre 1992
Réélection 3 novembre 1996
26 novembre 2000
28 novembre 2004
Circonscription Tulcea (1992-2000)
Teleorman (2000-2004)
Bucarest (2004-2008)
Législature 49e, 50e, 51e et 52e
Ministre de la Jeunesse et des Sports

(3 ans et 23 jours)
Premier ministre Victor Ciorbea
Radu Vasile
Mugur Isărescu
Gouvernement Ciorbea
Vasile
Isărescu
Prédécesseur Sorin Stănescu
Successeur Georgiu Gingăraș
Biographie
Nom de naissance George Crin Laurențiu Antonescu
Date de naissance
Lieu de naissance Tulcea (Roumanie)
Nationalité Roumaine
Parti politique PNL (1990-1993)
PAC (années 1990)
PL '93 (années 1990)
PNL (1993-2025)
Conjoint Adina-Ioana Vălean
Diplômé de Université de Bucarest
Profession Enseignant

Présidents du Sénat roumain
Présidents de la Roumanie

Crin Antonescu, né le à Tulcea, est un homme d'État roumain.

Longtemps membre du Parti national libéral (PNL), il est député entre 1992 et 2008, successivement pour Tulcea, Teleorman et Bucarest. Il est ministre de la Jeunesse et des Sports de à et entre au Sénat en 2008.

En 2009, il prend la présidence du PNL et se présente à l'élection présidentielle : il arrive en troisième position lors du premier tour avec 20 % des suffrages et appelle — sans succès — à battre le président libéral sortant, Traian Băsescu.

Devenu président du Sénat, il assure la présidence du pays à titre provisoire du 10 juillet au 27 août 2012, en raison de la suspension de Traian Băsescu par le Parlement. Celui-ci retrouve l'exercice de sa fonction après le référendum sur sa destitution.

En 2014, il annonce la dissolution de l'Union sociale-libérale (USL), puis abandonne la présidence du Sénat et la tête du PNL. Il renonce à se porter candidat à l'élection présidentielle de la même année et termine son mandat de sénateur en 2016.

Candidat à l'élection présidentielle de 2025, il quitte le PNL pour se présenter comme indépendant, soutenu notamment par son ancien parti et le PSD. Comme en 2009, il finit troisième avec 20 % des voix, moins d'un point derrière Nicușor Dan.

Situation personnelle

Formation

Diplômé de l'université de Bucarest, il est enseignant[1].

Vie privée

Il est en couple avec Adina-Ioana Vălean[2].

Parcours politique

Débuts

Il est élu à la Chambre des députés lors des élections législatives de 1992. Il quitte le Parti national libéral (PNL) l'année suivante, rejoignant le Parti de l'alliance civique (PAC) et le Parti libéral 93 (PL '93). Il réintègre le PNL en 1995, puis en devient vice-président.

Ministre de la Jeunesse et des Sports

Le , il est nommé ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement de centre droit de Victor Ciorbea, et reconduit par Radu Vasile, le , et Mugur Isărescu, le . Il est réélu député en 2000 et 2004, puis passe au Sénat en 2008, dont il est élu vice-président.

Président du Parti national libéral

Désigné président du Parti national libéral et candidat à l'élection présidentielle le , il renonce à la vice-présidence de la chambre haute du Parlement roumain, le 30 août, pour se concentrer sur sa campagne électorale.

Au premier tour du scrutin, le , il remporte 20,02 % des voix, arrivant en troisième position. Il apporte alors son soutien au social-démocrate Mircea Geoană, battu sur le fil le 6 décembre par le président sortant, Traian Băsescu.

Il conserve la présidence du PNL face à Ludovic Orban, à l'occasion d'un scrutin organisé le .

Président du Sénat

Il est élu président du Sénat le , à la faveur d'un renversement de majorité au profit de l'Union sociale-libérale (USL).

À partir du , il assure les fonctions de président de la Roumanie après la suspension de Traian Băsescu par le Parlement[3]. Cependant, lors du référendum devant acter la destitution de celui-ci, la participation est de 46,23 % des inscrits, soit moins que les 50 % nécessaires à la validation du vote, ce qui permet à Traian Băsescu de retrouver ses fonctions le . Crin Antonescu se montre alors très critique, appelant les Roumains à « manifester » et à « lutter contre le régime Băsescu »[4]. En décembre de la même année, durant la campagne des élections parlementaires, Crin Antonescu émet le souhait d'un rétablissement de la monarchie en Roumanie[5].

Au mois de , il annonce la rupture de l'USL après l'impossibilité pour les partis membres de présenter une candidature commune à la présidentielle de la fin de l'année. Cette décision conduit au départ du PNL de son prédécesseur, Călin Popescu-Tăriceanu, et à la formation du gouvernement Ponta III, dont le PNL ne fait plus partie.

Passage au second plan

Il démissionne de la présidence du Sénat le . Quelques mois plus tard, il quitte la présidence du PNL et annonce renoncer à se présenter à l'élection présidentielle pour faciliter la désignation d'un candidat de droite faisant consensus. Son premier vice-président, Klaus Iohannis, prend alors sa succession et devient président de Roumanie à la fin de l'année.

Élection présidentielle de 2025

Crin Antonescu quitte le PNL le 9 mars 2025 pour se présenter à l'élection présidentielle de mai suivant[6]. Candidat indépendant, il est soutenu par l'Alliance électorale Roumanie en avant (A.Ro) – qui réunit le PNL, le PSD et l'UDMR – et par la plupart des partis des minorités ethniques. Bien que soutenu par le gouvernement, il ne termine que troisième derrière le candidat d'extrême droite George Simion qui obtient 40,9 % des voix et Nicusor Dan 20,9 % des voix[7].

Notes et références

Notes

  1. Intérim exercé pendant la suspension de Traian Băsescu.

Références

  1. « Crin Antonescu, liberal din '90, parlamentar şi vicepreşedinte PNL timp de 9 ani », sur Mediafax.ro, (consulté le )
  2. (ro) « Crin Antonescu: Mă voi căsători cu Adina Vălean », sur hotnews.ro, (consulté le )
  3. « Le président roumain transmet le pouvoir », sur Le Figaro, (consulté le ).
  4. « Roumanie : le président Traian Basescu sauve son siège », sur Le Monde, (consulté le ).
  5. « 2013, année du comeback du roi de Roumanie ? », sur streetpress.com, (consulté le ).
  6. (ro) Simona Cârlugea, « Crin Antonescu și-a depus candidatura la Președinția României », sur Europa Liberă România, romania.europalibera (consulté le ).
  7. Roumanie : le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu annonce sa démission, lefigaro.fr, 5 mai 2025

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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