Coup d'État de 2019 au Soudan

Coup d'État de 2019 au Soudan

Informations générales
Date
Lieu Soudan
Issue

Coup d'État réussi, poursuite des manifestations

Belligérants
Conseil militaire de transition Gouvernement soudanais
Commandants
Ahmed Awad Ibn Auf
Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan
Omar el-Bechir
Mohamed Tahir Ayala
Pertes
Total :
11 morts[1]

Coordonnées 15° 30′ 02″ nord, 32° 33′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : Soudan
Géolocalisation sur la carte : Afrique

À l'aube du , les forces armées soudanaises ont destitué le président soudanais Omar el-Bechir au cours de la révolution soudanaise[2]. L'armée soudanaise a dissous le gouvernement (en) et le Parlement et annoncé un état d'urgence de trois mois, suivi d'une période de transition de deux ans[3].

Déroulement

Ahmed Awad Ibn Auf, qui était à la fois ministre de la Défense (en) et vice-président soudanais, est devenu le chef de l'État de facto, et a également annoncé que la constitution était suspendue et qu'un couvre-feu d'un mois était imposé de 22 h à h[4]. L'état d'urgence est instauré pour trois mois[5]. Les manifestations ont continué malgré le couvre-feu, devant le quartier général de l'armée soudanaise et la résidence présidentielle, pour s'opposer à la prise de contrôle par l'armée du régime[4]. Les médias d'État ont rapporté que tous les prisonniers politiques, y compris les responsables de la manifestation anti-Béchir, étaient en train d'être relâchés[6].

Le , le Congrès national, ex-parti au pouvoir, dénonce le putsch et appelle à la libération de ses dirigeants[7].

Réactions internationales

  • La France souhaite que « la voix du peuple soudanais soit entendue et que les évolutions en cours se fassent sans violence »[8].
  • L'Union africaine estime que « la prise de pouvoir par l'armée n'est pas la réponse appropriée aux défis auxquels est confronté le Soudan et aux aspirations de son peuple »[9]. Le , elle adresse un ultimatum de deux semaines aux militaires pour transmettre le pouvoir à une autorité civile[10].
  • L’Allemagne, a contrario, y voit une « chance » pour atteindre « une forme de gouvernement démocratique »[11].
  • Le Canada félicite le peuple soudanais[12].

Références

  1. (en) « Timeline: Four months of protests in Sudan », France 24, (consulté le )
  2. « Sudan's Omar al-Bashir forced out in coup », www.cnn.com,
  3. CNN, « Sudan's President Bashir forced out in military coup », CNN
  4. « Soudan : des milliers de manifestants réunis devant le QG de l’armée malgré le couvre-feu », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Soudan : l'armée décrète un état d'urgence et un couvre-feu », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le )
  6. « Soudan : libération de tous les prisonniers politiques », sur Libération.fr (consulté le )
  7. « Soudan: le parti de Bachir réclame la libération de ses leaders », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  8. Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Soudan - Q&R - Extrait du point de presse (11.04.19) », sur France Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  9. Emmanuel Grabey, « Départ d'Omar el-Bechir : "C'est une première victoire de la population, cela va l'encourager à demander plus" », France Inter, (consulté le )
  10. AfricaNews, « L'ultimatum de l'UA au Soudan [Morning Call] », sur Africanews (consulté le )
  11. « Soudan: l’armée renverse Béchir après des semaines de contestation », sur La Presse.ca, (consulté le )
  12. Affaires mondiales Canada, « Déclaration sur la situation au Soudan », sur gcnws, (consulté le )

Articles connexes

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