Cortinaire citron

Cortinarius limonius

Cortinarius limonius, connu sous le nom vernaculaire de cortinaire citron est une espèce toxique de champignons basidiomycètes du genre Cortinarius dans la famille des cortinariacées.

Synonymes

Telamonia limonia (Fries) Wunsche (1877) un synonyme courant pour cette espèce de champignon[1].

On le retrouve également via les synonymes :

  • Flammula limonia (Fries) P. Kummer (1871)[2]
  • Agaricus limonius Fries (1818)[2]
  • Agaricus kermesinus Holmskjold (1799)[3]
  • Gomphos limonius (Fries) Kuntze (1891)[3]
  • Cortinarius tophaceus sensu Quél[4].

Description

Le chapeau du sporophore mesure généralement entre 2 et 8 cm de diamètre[5]. Il s'agit d'un champignon hygrophane[6]; il présente ainsi une couleur orange, fauve voir brune lorsqu'il est humide et jaune lorsqu'il est sec[7]. Il est de forme hémisphérique avant de passer de convexe à étalé[2],[7].

Le stipe, de forme cylindrique mesure en moyenne entre 2 et 8 cm de haut[3]. Il présente de la cortine jaune orangée[5] ainsi qu'une absence d'anneau[2].

Les lames du cortinaire citron sont annexées au stipe. Elles sont subcloses et non marginées[8]. Elles sont initialement jaune-orangé avant de prendre une couleur brun rouille avec l'âge[2].

Ce champignon présente une chair dense de couleur jaune pâle à légèrement orange[2], sans odeur distincte[8].

Il fructifie entre septembre et octobre.

Habitat et répartition

Le cortinaire citron est un champignon grégaire[8] dont l'observation est plutôt rare. Il se développe sous les conifères, comme les sapins, les épinettes noires[2] ou les épicéas[9] et parfois sous quelques feuillus[1]. On le retrouve également dans la mousse humide, la sphaignes ou les pessières à myrtilles[5]. Ce champignon apprécie les sols acides[1],[3].

Cortinarius limonius est présent dans l'Hémisphère Nord, plus précisément en Europe, ainsi qu'au Canada et aux États-Unis[10].

Menaces

Le cortinaire citron est classé comme étant une espèce presque menacée en Grande-Bretagne[11]. Il est classé comme vulnérable en République Tchèque[12].

Toxicité

Ce champignon à la toxicité importante est considéré comme potentiellement mortel[6]. La toxicité est variable selon les sujets et les situations, l'apparition de symptômes d'intoxication et le décès n'étant pas systématiques[13]. Il est cependant impératif de s'abstenir de consommer le cortinaire citron, quelle que soit la situation.

Symptômes

Les symptômes, que ce champignon provoque, occasionnent le syndrome orellanien[14]. Ils débutent environ 24 heures après l'ingestion, et évoluent après une à trois semaines en une insuffisance rénale aiguë[14],[15]. Sans traitement, ce type d'intoxication peut occasionner la mort[14].

Espèces proches et confusions

Cortinarius limonius peut être difficile à distinguer de Cortinarius rubellus, un champignon pouvant être mortel[8].

Il est également similaire à Cortinarius neocallisteus. Ce dernier présente cependant un pied plus bulbeux et une abondance moindre de cortine[8].

Références

  1. « Cortinarius limonius », sur Association de mycologie Féréopontaine (consulté le )
  2. « Cortinaire citron », sur Carpophore.ch (consulté le )
  3. « Cortinarius limonius », sur Myco DB (consulté le )
  4. « Cortinarius limonius (Fr.) Fr., 1838, taxonomie », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (MNHN) (consulté le )
  5. « Cortinarius Limonius » [PDF], sur Société mycologique du Dauphiné (consulté le )
  6. (en) Hisashi Shibata, « Cortinarius rubellus, a poisonous species new to Japan », Mycoscience, vol. 45, no 6,‎ , p. 395-397 (lire en ligne)
  7. « Cortinarius limonius », sur Mycoquébec (consulté le )
  8. (en) « Cortinarius limonius (Fr.) Fr. », sur New Brunswick Museum
  9. François Le Tacon, D. Lamoure et J. Guimberteau, « Les symbiotes mycorhiziens de l’Epicéa commun et du Douglas dans le Limousin », Revue forestière française, vol. 36, no 4,‎ , p. 325-338 (HAL hal-03423719, lire en ligne [PDF])
  10. « Cortinarius limonius (Fr.) Fr., 1838 », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (MNHN) (consulté le )
  11. (en) Shelley Evans, « The Red Data List Of Threatened British Fungi », sur UK basidiomycete checklist website (consulté le )
  12. Vladimír Antonín, Zuzana Bieberová et Jan Boroviča, Červený seznam hub (makromycetů) České republiky: = Red list of fungi (macromycetes) of the Czech Republic, Agentura ochrany přírody a krajiny České republiky, coll. « Příroda sborník prací z ochrany přírody », (ISBN 978-80-87051-02-3)
  13. (en) Johan Holmdahl, Mushroom poisoning: Cortinarius speciosissimus nephrotoxicity, Department of Nephrology, Sahlgrenska University Hospital, Göteborg, Sweden, Institute of Internal Medicine,Göteborg University, (lire en ligne)
  14. Rajae Mejrhirou, Intoxication alimentaire par les champignons supérieurs, Rabat, Université Mohammed V de Rabat, (lire en ligne)
  15. Jean-Pierre Dechaume et Jean Lagey, « Les champignons toxiques », Revue Scientifique Bourgogne-Nature, no Hors-série 2,‎ (lire en ligne [PDF])

Liens externes

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