Corin Vanden Berghe

Corin Vanden Berghe est un artiste visuel résidant et travaillant à Bruxelles, en Belgique, né en 1965^[1].

Corin Vanden Berghe (anciennement Corinne Vanden Berghe) est un artiste visuel belge résidant et travaillant à Bruxelles, en Belgique. Il est principalement connu pour son travail de peintre^[1],[2].

Après des cours de peinture en atelier privé puis pendant une courte période à l'académie des beaux-arts de Watermael-Boitsfort, Corin a continué d'apprendre la peinture et le dessin en autodidacte^[3],[4]. Il a également été formé à la psychologie.

Entre 2022 et 2024, son prénom, auparavant orthographié « Corinne », se raccourcit et devient « Corin ». On se réfère désormais à lui au masculin^[1],[3].

Si sa technique de prédilection est la peinture à l'huile sur toile, il pratique aussi le pastel sec.^[3]

Sa peinture se distingue visuellement par son approche radicale et purement picturale de ce médium.^[5] Elle est plutôt figurative, et exprime une forme de spiritualité. Elle n'est cantonnée à aucun style ou genre pré-établi.^[6] Ses toiles lui permettent ainsi de développer un langage visuel qui perdure, sans tomber dans le style d'une iconographie ésotérique évidente.^[5]

Il réalise des autoportraits et des paysages, et s'inspire de livres comme Le Petit Prince ou Dialogues avec l'Ange de Gitta Mallasz pour créer des séries de peintures^[3],[5]. Il réalise notamment des polyptyques, ainsi que des peintures de très grand format (dimensions pouvant atteindre 200 cm par 240 cm par panneau)^[2].

Corin Vanden Berghe expose dès les années 2000. Il participe régulièrement à l'événement Carte de Visite, organisé par la Ville de Bruxelles, entre 2014 et 2022^[2],[7].

Dans les années 2000, ses tableaux mettent la notion de spiritualité au centre. Si certaines œuvres peuvent par exemple faire penser à des « égéries mystiques »,^[6] nul besoin d'avoir connaissance de leur contexte mystique pour les aborder.^[5]

Le thème de la psychologie humaine est également abordé dans ses peintures, tout comme une forme d'ésotérisme^[8]. En 2005, Théo Gielen écrit que Corin Vanden Berghe peint des portraits androgynes, tels des masques délicats, fragiles et hallucinatoires, et qui lui rappellent « l'enigme des masques Lega ». Ces portraits expriment selon lui dissociation et impasse psychologique tout en « sublimant l'autisme », indiquant ainsi que l'artiste se trouve sur le spectre.^[8]

Au début des années 2020, ses thèmes de prédilection sont l'architecture moderne ainsi que la rencontre du nu et du végétal^[4].

L'artiste mêle par exemple des corps féminins à des champs de plantes cultivées ou encore à des montagnes. Les tableaux sont caractérisés par une sobriété chromatique. D'autres influences peuvent y être décelées : Femme maïs est décrit comme revisitant « l’univers du 'Sturm und Drang' allemand du 19^ème siècle dans une écriture fabuleusement contemporaine ».^[9]

Parlant du tableau Pure conscience, l'historien de l'art François Speranza en dit plus sur le temps de travail et les cadrages de Vanden Berghe^[9] :

Nous nous trouvons face à une œuvre « métaphysique », en ce sens qu’elle s’extrait du contexte quotidien de sa banalité pour atteindre sa vérité dans la réception humaine, laquelle se produit par l’émergence du personnage féminin (...). La complexité du cadrage de cette toile nous indique qu’elle est de conception strictement cinématographique. L’artiste a mis trois ans pour réaliser cette oeuvre.

En 2023, le curateur et président d'Artesio, Philippe Marchal, précise la place de l'architecture dans le travail du peintre^[10] :

Corin Vanden Berghe interroge l'espace, le bâti. L'extérieur comme l'intérieur.

Qu'est-ce qui est réel ? Qu'est-ce qui est imaginaire ?

Une délicieuse ambiguïté.

Une certitude cependant : les bases structurelles de Corin sont solides. Fille d'architecte, elle connait son sujet. Elle a vu défiler sous ses yeux des plans, des coupes et autres croquis. La maison de son enfance, en soi, est la mémoire de ce travail pictural sur l'architecture.

Au premier regard, c'est une évidence. Mais, au second regard, par transparence, apparaît un univers personnel amenant ça et là un élément imaginaire... bien réel.

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