Convoi no 71 du 13 avril 1944
| Convoi no 71 du | |
| Contexte | Seconde Guerre mondiale |
|---|---|
| Mode de transport | Ferroviaire |
| Départ | France () |
| Arrivée | Auschwitz, Reich allemand |
| Déportés | Juifs |
| · Total | 1 500 (dont 289 enfants) |
| But de la déportation | Extermination |
Le convoi no 71 du 13 avril 1944 surnommé « convoi 71 », est un convoi de déportation de Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Selon « Le Calendrier de la persécution des Juifs de France » (document édité par Fayard en 2001 et par Serge Klarsfeld), ce convoi était constitué de 1 500 déportés[1] (624 hommes, 854 femmes et 22 indéterminés).
Le convoi 71 est à destination d'Auschwitz : 165 hommes et 91 femmes sont sélectionnés pour les travaux forcés. Les autres déportés sont assassinés dans les chambres à gaz dès leur arrivée à Auschwitz[1].
Déportés
Parmi ces 1 500 déportés, se trouvent 34 parmi les 44 enfants arrêtés à la Maison d’Izieu le 6 avril 1944, ainsi que les encadrants de la Maison d'Izieu, Léa Feldblum et Sarah Levan-Reifman, médecin de l'établissement, et ses parents Moïse Reifman et Eva Reifman[2]. Tous les enfants de la Maison d'Izieu furent gazés. Léa Feldblum quant à elle est sélectionnée à son arrivée à Auschwitz pour le travail forcé, puis les médecins nazis lui font subir des expérimentations médicales ; elle survit à la déportation.
Simone Veil[3], sa mère Yvonne Jacob et sa sœur Madeleine Jacob, Marceline Loridan-Ivens et son père Szlama Rosenberg, Ginette Kolinka, son père Léon Cherkasky, son petit frère Gilbert Cherkasky et son neveu et Anne-Lise Stern font partie des déportés : à leur arrivée à Auschwitz, elles sont sélectionnées pour le travail forcé. Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens et Anne-Lise Stern survivent toutes les trois à la déportation. Après avoir survécu à Auschwitz, à Bobrek et à la longue évacuation des camps par les SS, Yvonne Jacob meurt à Bergen-Belsen, au début de l'année 1945 — pour Simone qui se trouvait à ses côtés, « C'était soit à la toute fin de janvier 1945, soit au début du mois de février. Nous n'avions plus conscience des dates et je ne peux qu'essayer de reconstituer[4] ».
Le Grand-rabbin Paul Haguenauer et son épouse Noémie Lévy sont également déportés par ce convoi. Les sources ne permettent pas de déterminer s'il est mort durant le trajet de Drancy à Auschwitz, ou s'il est mort gazé à son arrivée à Auschwitz[5].
Notes et références
- « Convoi 71 de Drancy, Camp, France à Auschwitz Birkenau, Camp d'extermination, Pologne le 13/04/1944 », sur yadvashem.org (consulté le ).
- ↑ « Déportation, extermination | Maison d'Izieu », sur memorializieu.eu/ (consulté le )
- ↑ Chloé Leprince et Odile Dereuddre, « Simone Veil sur la Shoah : "Nous n'avons pas parlé parce qu'on n'a pas voulu nous écouter" », sur franceculture.fr, (consulté le )
- ↑ Simone Veil (récit recueilli par David Teboul), L’Aube à Birkenau, Les Arènes, , p. 98.
- ↑ Françoise JOB, « Paul Haguenauer, grand rabbin », sur cairn.info (consulté le )
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