Convention sur le plateau continental

Convention sur le plateau continental
Type de traité convention internationale
Adoption 29 avril 1958
Lieu d'adoption Genève, Suisse
Signature 29 avril-31 octobre 1958
Entrée en vigueur 10 juin 1964
Condition 30 jours après le dépôt du 22e instrument de ratification
Signataires 43
Parties 58
Dépositaire Secrétaire général des Nations Unies
Langues français, anglais, espagnol, chinois et russe

La Convention sur le plateau continental est un traité international créé pour codifier les règles du droit international relatives aux plateaux continentaux. Le traité, entré en vigueur le 10 juin 1964, a établi les droits d’un État souverain sur le plateau continental qui l’entoure, s’il en existe un. Ce traité était l’un des trois traités convenus lors de la première Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM I)[1]. Il a depuis été remplacé par une convention de codification conclue en 1982 lors de la CNUDM III.

Le traité traitait de sept sujets : le régime des eaux et de l'espace aérien surjacents, la pose ou l'entretien des câbles ou pipelines sous-marins, le régime de la navigation, de la pêche, de la recherche scientifique et de la compétence de l'État côtier dans ces domaines, la délimitation et le creusement de tunnels[2].

Contexte historique

La Convention sur le plateau continental a remplacé la pratique antérieure selon laquelle les nations n'avaient souveraineté que sur une bande très étroite de la mer qui les entourait, tout ce qui se trouvait au-delà de cette bande étant considéré comme des eaux internationales[3]. Cette politique a été utilisée jusqu'à ce que le président des États-Unis, Harry S. Truman, proclame que les ressources du plateau continental contigu aux États-Unis appartenaient aux États-Unis par un décret (en anglais : Executive Order) le 28 septembre 1945[4]. De nombreuses autres nations ont rapidement adopté des politiques similaires, la plupart affirmant que leur portion de mer s’étendait soit à 12, soit à 200 milles marins de leurs côtes.

Droits des États

L’article 1 de la convention définit le terme « plateau continental » en termes d’exploitabilité plutôt que de s’appuyer sur la définition géologique. Elle a défini un plateau continental comme « le lit de la mer et le sous-sol des régions sous-marines adjacentes aux côtes, mais situées en dehors de la mer territoriale, jusqu'à une profondeur de 200 mètres ou, au-delà de cette limite, jusqu'au point où la profondeur des eaux surjacentes permet l'exploitation des ressources naturelles desdites régions » ou « le lit de la mer et le sous-sol des régions sous-marines analogues qui sont adjacentes aux côtes des îles »[5].

En plus de décrire ce qui est licite dans les zones du plateau continental, la Convention énnonce également ce qui ne peut pas être fait dans l’article 5[1].

Participants

État Année de ratification État Année de ratification
Albanie 1964 Maurice 1970
Australie 1963 Mexique 1966
Biélorussie 1961 Pays-Bas 1966
Bosnie-Herzégovine 1994 Nouvelle-Zélande 1965
Bulgarie 1962 Nigeria 1961
Cambodge 1960 Norvège 1971
Canada 1970 Pologne 1962
Colombie 1960 Portugal 1963
Costa Rica 1972 Roumanie 1961
Croatie 1992 Russie 1960
Chypre 1974 Sénégal 1961
République tchèque 1993 Sierra Leone 1966
Danemark 1963 Slovaquie 1993
République dominicaine 1964 Îles Salomon 1981
Fidji 1971 Afrique du Sud 1963
Finlande 1965 Espagne 1971
France 1965 Swaziland 1970
Grèce 1972 Suède 1966
Guatemala 1961 Suisse 1966
Haïti 1960 Thaïlande 1968
Israël 1961 Tonga 1971
Jamaïque 1965 Trinité-et-Tobago 1968
Kenya 1969 Ouganda 1964
Lettonie 1992 Ukraine 1961
Lesotho 1973 Royaume-Uni 1964
Madagascar 1962 États-Unis 1961
Malawi 1965 Venezuela 1961
Malaisie 1960 Yougoslavie 1966
Malte 1966

[6]

CNUDM II et III

En 1960, les Nations Unies ont tenu une autre conférence sur le droit de la mer, la CNUDM II, mais aucun accord n'a été trouvé. Cependant, une autre conférence fut convoquée en 1973 pour traiter de ces questions. La CNUDM III, qui a duré jusqu’en 1982 en raison d’un consensus requis, a ajusté et redéfini de nombreux principes énoncés dans les conventions de la première CNUDM. La nouvelle définition du plateau continental dans la nouvelle Convention a rendu obsolète la Convention de 1958 sur le plateau continental. La principale raison en était les progrès technologiques[7].

Voir également

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Convention on the Continental Shelf » (voir la liste des auteurs).
  1. United Nations, « Convention on the Continental Shelf » [archive du ], legal.un.org, International Law Commission, (consulté le )
  2. René Jean Dupuy et Daniel Vignes, A Handbook on the New Law of the Sea, Martinus Nijhoff Publishers, (ISBN 978-0-7923-0924-6, lire en ligne), p. 328
  3. Division for Ocean Affairs and the Law of the Sea, « Overview - Convention & Related Agreements » [archive du ], United Nations, (consulté le )
  4. « PRESIDENT TRUMAN'S PROCLAMATIONS ON U. S. POLICY CONCERNING NATURAL RESOURCES OF SEA BED AND FISHERIES ON HIGH SEAS » [archive du ], ibiblio.org, (consulté le )
  5. Malcolm Nathan Shaw, International Law, Cambridge University Press, , 523 (ISBN 978-0-521-82473-6, lire en ligne ) :

    « Convention on the Continental Shelf. »

  6. « Fishing » [archive du ]
  7. « United Nations: UN Studies Ocean-Bed Treaty », Facts on File News Services,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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