Constant d'Hoffschmidt
| Constant d’Hoffschmidt | |
| Lithographie d'après un portrait photographique de Brandt et Detrez | |
| Fonctions | |
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| Membre de la Chambre des représentants | |
| Sénateur | |
| Ministre des Travaux publics | |
| – (8 mois et 1 jour) |
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| Premier ministre | Sylvain Van de Weyer |
| Gouvernement | Van de Weyer |
| Coalition | libérale – catholique |
| Prédécesseur | Adolphe Dechamps |
| Successeur | Georges de Bavay |
| Ministre des Affaires étrangères | |
| – (5 ans, 2 mois et 19 jours) |
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| Premier ministre | Charles Rogier |
| Gouvernement | Gouvernement Rogier I |
| Coalition | libérale |
| Prédécesseur | Félix De Mûelenaere |
| Successeur | Henri de Brouckère |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Constant Ernest d'Hoffschmidt |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Recogne (France) |
| Date de décès | (à 68 ans) |
| Lieu de décès | Deux-Acren (Belgique) |
| Nationalité | belge |
| Parti politique | Parti libéral |
| Père | Ernest d'Hoffschmidt |
| Mère | Marguerite Philippe de Chanly |
| Fratrie | François d'Hoffschmidt |
| Diplômé de | Université de Liège (École des Mines) |
| Profession | hommes d’affaires |
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Constant d'Hoffschmidt, dit d'Hoffschmidt de Resteigne ( à Recogne - à Deux-Acren) est un homme d'affaires et homme politique belge de tendance libérale.
Biographie
Origines et formation
Né à l'époque où l’ancien duché de Luxembourg est intégré au Premier Empire français, Constant d'Hoffschmidt devient ingénieur des mines et ingénieur industriel, diplômé de l’École des Mines de Liège.
Homme d’affaires avant de devenir homme politique, il s’intéresse à de nombreuses entreprises dans la province de Luxembourg en relation avec l’industrie du papier[1], l’exploitation des tourbières ou les compagnies ferroviaires. Il est également administrateur de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez (1858)[2].
Carrière politique
Lorsque survient la révolution belge de 1830, Constant d'Hoffschmidt est alors représentant du Grand-duché aux États provinciaux du Luxembourg depuis le mois de juin. Après l'indépendance de la Belgique, le , il est désigné, le suivant, comme suppléant au Congrès national par les électeurs du district de Diekirch.
En , le Gouvernement provisoire du nouvel État belge lui offre un siège au sein de la députation provinciale du Luxembourg, poste auquel il doit renoncer par suite de son mariage avec la fille du gouverneur de cette province, le baron Victorin de Steenhault. En , il représente le canton de Sibret au Conseil provincial. L’année suivante, il siège au Conseil des Mines.
Le , il devient représentant de l’arrondissement de Bastogne à la Chambre des Représentants en remplacement de son frère aîné, François d'Hoffschmidt, lequel ayant démissionné en guise de protestation à l'approbation du traité des XXIV articles qui officialisait entre autres la scission du Luxembourg[3]. Ministre des Travaux publics de à , il fait adopter l’importante convention relative à la concession du chemin de fer du Luxembourg (loi du ). Il obtient un deuxième maroquin ministériel, celui des Affaires étrangères, dans le premier cabinet Rogier (1847-1852). Il conserve son siège jusqu’en 1854 et le retrouve de 1857 à 1863. Il est nommé ministre plénipotentiaire chargé de présenter les hommages du chef de l’État belge à Jean Ier de Saxe, lors de son avènement au trône à Dresde, 1854. Le il accueille de la famille royale belge au château du Pont d'Oye d'Habay-la-Neuve.
Il est également Ministre d'État le et sénateur pour la circonscription Arlon-Bastogne-Marche-en-Famenne de 1866 à 1870.
Vie privée
Constant d'Hoffschmidt est le fils d’Ernest d'Hoffschmidt (1761-1818), qui servit dans l'armée française et siégea dans la seconde Chambre des États généraux du Royaume uni des Pays-Bas. Sa famille, d’origine allemande, est établie à Resteigne depuis le début du XVIIe siècle. Il épouse en premières noces Léocadie Lamquet (1831) et en secondes Eugénie de Steenhault (1836)[4], la fille de Victorin de Steenhault, le gouverneur de la province de Luxembourg, qui lui donne quatre enfants : Palmyre (1836), Arthur (1837), Camille (1849) et Fernand (1850).
Constant est un cousin germain d'Edmond d'Hoffschmidt, (1777-1861), dit l'Ermite de Resteigne[5].
Distinctions
- Grand Officier de l'ordre de Léopold, le . (Chevalier le , officier le ).
- grand Cordon de l'Ordre national de la Légion d'honneur
- Ordre de l'Aigle rouge
- Ordre du Lion néerlandais
- Grande croix de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Grande croix de l'Ordre de Saint-Michel
- d'Albert-le-Valeureux de Saxe[6]
- Nichan Iftikhar de Tunisie[7].
- Nichan Iftikhar de première classe de Turquie
Postérité
- Une rue porte son nom à Habay-la-Neuve : la rue d'Hoffschmidt.
Notes et références
- ↑ Les Papeteries du Prince et du Pont-d'Oye à Habay la Neuve
- ↑ Alfred GUILLEMIN, L'Égypte actuelle: son agriculture et le percement de l'isthme de Suez, Paris, Challamel aîné, libraire-éditeur, 1867, 378 pp., spéc. p. 217.
- ↑ « Biographie d'Edouard D'HUART. », sur unionisme.be
- ↑ Notice « Steenhault », dans Isidore DE STEIN D'ALSTENSTEIN, Annuaire de la noblesse de Belgique, t. 40 (1850), Bruxelles, Auguste Decq et C. Muquardt, pp. 142-146, spéc. p. 146.
- ↑ Source: Pierre Jodogne, Edmond d'Hoffschmidt de Resteigne. Académie Royale des Sciences Morales et Politiques, 2006, p.658.
- ↑ [1]
- ↑ Voyez, par exemple, Désiré DE LA GARCIA DE LA VEGA, Recueil des traités et conventions concernant le royaume de Belgique, 1er supplément, Bruxelles, M. Hayez, Imprimeur de la l'Académie royale, 1851, X + 714 pp., spéc. p. 388
Bibliographie
- 1850 : Félix-Victor GOETHALS, Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du royaume de Belgique, t. 3, Bruxelles, Imprimerie de Polack-Duvivier, non paginé, notice « d'Hoffschmidt de Recogne ».
- 1858 : Eugène BOCHART, Biographies des membres des deux Chambres législatives. Session 1857-1858, vol. 2 : Représentants, Bruxelles, M. Périchon - Librairie encyclopédique, 111 notices, spéc. notice n° 49, avec un portrait lithographié d'après une photographie de Brandt et Detrez (Établissement lithographique de H. Borremans, Bruxelles).
- 1858 : Ferdinand VELDEKENS, Le livre d'or de l'ordre de Léopold et de la croix de fer, vol. 1, Bruxelles, Ch. Lelong, imprimeur-éditeur, XVLVI-481 pp., spéc. p. 247.
- 1889 : Emile TANDEL, « Les Luxembourgeois ministres », dans les Annales de l’Institut archéologique du Luxembourg, tome 21 (1889), spéc. pp. 785-795.
- 1999 : Nadine LUBELSKI-BERNARD, notice dans la Nouvelle biographie nationale, t. 5 (1999), pp. 130–133.
- Cercle d'Histoire de La Hulpe, Moissons d'Histoires, Chapitre V, Les papeteries de La Hulpe et leurs nombreux propriétaires de 1513 à 1978, La Hulpe, 2001
Liens externes
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