Concile de Bari

Concile de Bari

Anselme de Cantorbéry parlant avant le concile, d'un vitrail du XIXe siècle en Bretagne, au sein de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper
Informations générales
Convoqué par Urbain II
Début Octobre 1098
Fin Octobre 1098
Lieu Bari (Italie)
Organisation et participation
Présidé par Urbain II
Nombre d'évêques 185

Le concile de Bari s'ouvre en octobre 1098, lors de la première croisade, par le pape Urbain II[1]. Il réunit 185 évêques, à la fois catholiques et orthodoxes[1].

Concile

La trace écrite officielle de ses lois a été perdue, mais a été partiellement reconstituée à partir d'autres archives. Il est parfois présenté comme une vaine tentative de faire face à la séparation des Églises d'Orient et d'Occident, ayant commencé à émerger entre l'Église catholique ainsi que les Églises orthodoxes de culture grecque, mais il est beaucoup plus probable que les "évêques grecs" ayant été présents furent les évêques locaux du sud de l'Italie dont certains avaient été gouvernés par Constantinople aussi récemment que 1071[1],[2]. Sous la pression de leurs seigneurs normands, ces Grecs italiens semblent avoir accepté la suprématie papale ainsi que la théologie d'Anselme concernant la justesse de l'usage de l'Église occidentale du pain azyme dans l'Eucharistie et son inclusion de la clause filioque au récit du symbole de Nicée de la procession du Saint-Esprit[1],[2]. Le concile condamna Guillaume le Roux, ayant contraint Anselme, l'archevêque de Cantorbéry, à l'exil. Eadmer attribua à Anselme le fait d'avoir retenu le pape de l'excommunier, bien que certains l'attribuèrent à la nature politique d'Urbain[3],[4].

Conséquences

Le concile fut dominé par ses membres catholiques et voua à l'anathème ceux n'ayant pas approuvé les opinions d'Anselme à propos du filioque ainsi que l'usage du pain azyme dans l'Eucharistie[5]. Il n'eut aucune conséquence sur la réunion des églises grecques et romaines, mais semble avoir standardisé avec succès la pratique de l'église au sein des terres normandes du sud de l'Italie.

Références

  1. (en) Beresford James Kidd, The Churches of Eastern Christendom : From A.D. 451 to the Present Time [« Les Églises de la chrétienté orientale : De 451 après J.-C. à nos jours »], Routledge, , 541 p. (ISBN 978-1-136-21278-9, lire en ligne), p. 252.
  2. (en) Adrian Fortescue, The Orthodox Eastern Church [« L'Église orthodoxe orientale »], Gorgias Press, , 500 p. (ISBN 9780971598614), p. 203.
  3. (en) Richard William Southern, St. Anselm : A Portrait in a Landscape [« Saint Anselme : un portrait dans un paysage »], Cambridge University Press, , 493 p. (ISBN 978-0-521-43818-6), p. 279.
  4. (en) « Anselm », dans Encyclopædia Britannica, vol. II, , 9e éd., p. 91-93.
  5. Claude Fleury, Histoire ecclésiastique, t. XIII, Paris, 690 p. (lire en ligne), p. 625.

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