Comité national français

Comité national français
Informations générales
Régime France libre puis combattante
Chef du gouv. Charles de Gaulle
Début
Fin
Durée 1 an 8 mois et 10 jours
Autres gouvernements
nov. 1942 – juin 1943 Commandement en chef français civil et militaire
Gouvernements de Vichy
fév. 1941 – avril 1942 Gouv. François Darlan
av. 1942 – août 1944 Gouv. Pierre Laval VI

Entités précédentes :

Le Comité national français (CNF) est l'instance de la France libre qui tient lieu de gouvernement en exil de 1941 à 1943, siégeant au 4, Carlton Gardens à Londres ainsi qu’à Brazzaville.

Ce comité fait suite au Conseil de défense de l'Empire, plus restreint, créé le [1].

C'est Winston Churchill qui suggère à de Gaulle la création de ce comité pour donner à son autorité une apparence plus constitutionnelle et moins dictatoriale[2]. Selon Henri Bernard, ce dernier acceptera mais prendra soin d'écarter tous ses adversaires au sein de la France libre, tels Émile Muselier, André Labarthe et d'autres, pour ne garder que des « yes men »[2].

Le comité est créé le par une ordonnance signée par le chef de la France libre, le général de Gaulle, à Londres.

Il est actif jusqu'au , date de sa fusion avec le Commandement en chef français civil et militaire du général Giraud, pour devenir le Comité français de libération nationale.

Composition

Il est composé initialement de neuf personnes :

Portefeuille Titulaire Étiquette politique
Président du Comité national français Charles de Gaulle SE
Commissaire national à l'Économie, aux Finances, et aux Colonies, chargé de la coordination des départements administratifs civils Commissaire national aux Affaires étrangères (Par intérim, du jusqu'au ) René Pleven DVC
Commissaire national aux Affaires étrangères (jusqu'au ) Maurice Dejean SE
Commissaire national à la Guerre Paul Legentilhomme SE
Commissaire national à la Marine et à la Marine marchande (jusqu'au ) Émile Muselier SE
Commissaire national à la Justice et à l'Instruction publique René Cassin PRRRS
Commissaire national à l'Intérieur, au Travail, et à l'Information André Diethelm DVD
Commissaire national à l'Air Martial Valin SE
Commissaire national sans département Georges Thierry d'Argenlieu SE
Commissaire national sans département (à partir du ) Georges Catroux SE

Puis :

  • contre-amiral Philippe Auboyneau, Commissaire national à la Marine et à la Marine marchande à partir du  ;
  • René Massigli, Commissaire national aux Affaires étrangères à partir du .

et plus tard :

  • André Philip, commissaire national à l'Intérieur et au Travail à partir du  ;
  • Jacques Soustelle, commissaire national à l'Information à partir du [3].

Le , le comité nomme secrètement Jean Moulin, alors à Londres, représentant du Comité national français en métropole et « commissaire national en mission » et le charge de créer une instance de coordination unique de la Résistance intérieure. « Jean Moulin devenait alors un des personnages de la Résistance intérieure[4] ».

L'organisation du comité, notamment en ce qui concerne les attributions respectives des commissaires nationaux, sera modifiée plusieurs fois par décret en 1942 et 1943[3].

Sources

Références

  1. Journal officiel de la France libre.
  2. Henri Bernard, « Kersaudy (François). Churchill and de Gaulle [compte-rendu] », Revue belge de philologie et d'histoire, tome 62, fasc. 2, p. 374-378, (consulté le ), p. 375.
  3. Université de Perpignan, « Le gouvernement de la France libre et de la France combattante » (consulté le ).
  4. Daniel Cordier, Jean Moulin. La République des catacombes, Gallimard, 1999, p. 330.
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