Cléodaios
| Sépulture |
Hérôon de Cléodaios à Sparte (d) |
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Aristomaque Lanassa (d) |
Dans la mythologie grecque, Cléodaios (en grec ancien Κλεόδαιος / Kleódaios) est un Héraclide, fils d'Hyllos et père d'Aristomaque, faisant partie de la généalogie mythique des rois de Sparte.
Étymologie
Le nom Κλεόδαιος / Kleódaios est issu de κλέος / kléos (« gloire », « renommée ») et de δαίνυμι / daínumi (« donner un repas, un banquet »)[1].
Mythe
Cléodaios est un Héraclide, fils d'Hyllos (lui-même fils d'Héraclès) et d'Iole[2],[3]. Il est le père d'Aristomaque[2],[3]. Certains scholiastes en font le père de Téménos (habituellement fils d'Aristomaque) avec une certaine Péridéa[2],[3]. Comme son père et son fils, il meurt au cours d'une incursion dans le Péloponnèse[2]. Cette généalogie, notamment rapportée par Hérodote[3], fait de Cléodaios un des ancêtres mythiques revendiquées par les deux dynasties royales de Sparte, les Agiades et les Eurypontides[4],[5].
Un fragment de Diodore de Sicile cite explicitement Cléodaios dans la généalogie de Caranos, fondateur de la dynastie des Argéades en Macédoine[3]. Une scholie à l'Andromaque d'Euripide donne à Cléodaios une fille, Lanassa (de), l'épouse de Néoptolème[2], faisant de lui l'ancêtre de Pyrrhus Ier d'Épire[3].
Un autre Cléodaios est présenté comme le fils d'Héraclès et d'une esclave, alors que le héros est lui-même asservi par Omphale[6] : il semble s'agir soit d'un transfert du mythe péloponnésien dans un contexte lydien, soit d'une variante locale[7].
Cléodaios donne son nom à la phratrie des Κλεοδαίδαι / Kleodaídai, fondée dans les années à Argos : le fait que les divisions institutionnelles de la cité fassent appel aux Héraclides pourrait indiquer une origine argienne du mythe. Une des quatre tribus messéniennes, créées en , porte également le nom du héros[8].
Culte
D'après Pausanias le Périégète, Cléodaios fait l'objet d'un culte héroïque à Sparte, avec un hérôon qui lui est dédié[2],[3].
Notes et références
- ↑ Gérard Gréco et al., « Κλεόδαιος », sur Bailly 2020 Hugo Chávez (consulté le ).
- Stoll 1894, col. 1222.
- Zwicker 1921, col. 674.
- ↑ Françoise Ruzé et Jacqueline Christien, Sparte. Histoire, mythes et géographie, Malakoff, Armand Colin, , 2e éd., 428 p. (ISBN 978-2-200-61814-8, lire en ligne), « L'origine du pouvoir royal et la dyarchie », p. 59.
- ↑ Nicolas Richer, Sparte. Cité des arts, des armes et des lois, Paris, Perrin, , 477 p. (ISBN 978-2-262-03935-6, lire en ligne), « Les dynasties royales de Sparte », p. 367.
- ↑ (de) Wilhelm Capelle, « Kleodaios 1 », dans Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, vol. XI-1, Stuttgart, Metzler, (lire sur Wikisource), col. 673.
- ↑ Dominique Briquel, L'origine lydienne des Étrusques. Histoire de la doctrine dans l'Antiquité, Rome, École française de Rome, , 588 p. (lire en ligne), p. 142 (n. 61 et 64), 144 (n. 70) et 333 (n. 59).
- ↑ Clémence Weber-Pallez, « Argos et l'hégémonie téménide au IVe siècle av. J.-C. : à propos d'une inscription d'Épidaure », Revue des études anciennes, vol. 124, no 1, , p. 147 et 149 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Sources antiques
- Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], II, 8 2.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 31, 8 ; VII, fr. 17 (Loeb) ou fr. 19 (CUF).
- Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 52 ; VII, 204 ; VIII 131.
- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], II, 7, 6 ; III, 15, 10.
Bibliographie
- (de) Heinrich Wilhelm Stoll, « Kleodaios », dans Wilhelm Heinrich Roscher, Ausführliches Lexikon der griechischen und römischen Mythologie, vol. II-1, Leipzig, Teubner-Verlag, (lire sur Wikisource), col. 1222.
- (de) Johannes Zwicker, « Kleodaios 2 », dans Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, vol. XI-1, Stuttgart, Metzler, (lire sur Wikisource), col. 673-674.
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