Citrus nippokoreana
| Règne | Plantae |
|---|---|
| Classe | Equisetopsida |
| Sous-classe | Magnoliidae |
| Super-ordre | Rosanae |
| Ordre | Sapindales |
| Famille | Rutaceae |
| Genre | Citrus |
Citrus nippokoreana, Korai tachibana, Kourai tachibana est un agrume sauvage endémique de l'île de Jeju en Corée et de Toragasaki, Kasayama à Hagi, préfecture de Yamaguchi au Japon où subsistent 3 rares arbres encore vivants (2024). Il est proche desTachibana, avec un fruit puisement parfumé de notes de yuzu et riche en composés fonctionnels.
Dénomination
Citrus ×nippokoreana Tanaka, classé dans les Sinocitrus[1]. Synonyme de Citrus ×tachibana (Makino) Yu.Tanaka[2]. La primo description (1951. Stud. Citrology 12, pp. 55-65) par Tyozaburo Tanaka est en japonais (コウライタチバナの發見とタチバナ最北限地改訂の必 Découverte du tachibana coréen et nécessité de réviser la limite nord des Tachibana sauvages)[3].
- En japonais コウライタチバナ (Kourai tachibana), 高麗タチバナ (kōraii tachibana),
- En coréen 청귤 (cheong-gyul) mandarine verte[4],
- En chinois 高麗橘 (Gāolí jú) orange coréenne, 靑橘 (qīng jú) orange verte.
- En anglais Korai tachibana mandarin[5].
Phylogénie
Fang DeQiu et al. (1998) voient des liens de phylogénétiques étroites entre C. nippokoreana, C. hanayu, C. sudachi et C. yuko avec les mandarines[6]. Y. Nagano et al. (2014) à partir d'un gène du chloroplaste le rapproche de C. depressa[7]. En 2015, Yan-Lin Sun et al. définissent un groupe monophylétique qui comprend C. nippokoreana, C. kinokuni, C. leiocarpa, C. tachibana, C grandis et C. tangerina[1].
Dans leur analyse des coordonnées principales de 101 variétés indigènes d'agrumes à l'aide de marqueurs d'ADN génomique, Shimizu et al. (2016) regroupent dans un cytotype C09 de type yuzu Hanayu, Kourai tachibana et yuzu. C. nippokoreana se trouve à égale distance du yuzu et des Tachibana proche de C. Limonia et de Hanayu, très loin de C grandis et C. tangerina. Toutefois ils écrivent «Bien que le test de partage d'allèles ait identifié 2 mésappariements entre Kourai tachibana et yuzu, ces mésappariements ont été considérés comme causés par une erreur non identifiée de génotypage. Ils partagent le même cytotype yuzu suggérant que le yuzu serait le parent femelle de Kourai tachibana. Le test de partage d'allèles n'a pas permis d'identifier le parent pollinique qui pourrait être un tachibana inconnu»[8]. T. Shimizu (2022) note que l'aspect gonflé de l'écorce du type yuzu se retrouve chez les fruits mûrs de Kourai tachibana, citron Ichang, Kabosu, Sudachi et Mochiyu tous 5 descendants du yuzu chez cet auteur[9].
Description
L'arbre (jusqu'à 7 m de haut) pousse dans des forêts en zone montagneuse la floraison est tardive (juin) le fruit ne change pas de couleur avant mars. Il est sévèrement épineux[10] avec des feuilles lancéolées (longueur de 6,5 cm large sur de 2,5 cm). Le fruit est plus gros que les tachibana, sphérique avec un diamètre de l'ordre de 4 cm et un poids de 20 à 30 g. Le péricarpe est rugueux[11] et lâche comme celui du yuzu[12]. La récolte a lieu en mars-avril avec un niveau de sucre très faible (2,4 ° brix) et une forte teneur en acide (4,2 %)[13].
Écologie
L'espèce est classée En danger critique d'extinction dans la liste rouge Global Red List of Japanese Threatened Plants References (et notée native de Corée)[14] avec 3 spécimen inventoriés au Japon en 2011[15]. La zone de Kasayama où pousse les tachibana coréens est divisée en 2 parties: l'une avec l'arbre désigné Monument naturel national en 1926, l'autre avec l'arbre Monument naturel de la ville de Hagi. Le second est visible au 笠山コウライタチバナ自生地[16]. Il est présent dans la collection de l'Université de Riverside, introduit depuis le Japon[17].
Potentiel fonctionnel
Soo-Youn Choi et al. (2007) ont publié une étude comparative des contenus en flavonoïdes de 20 espèces d'agrumes présentes à Jeju, la peau du fruit vert (celle du fruit mûr est très pauvre en flavonoïdes) contient tous les flavonoïdes analysés en quantité moyenne sauf la rare Naringinine et loin derrière C. sunki, C. depressa et C. tachibana pour ce qui est de la nobilètine[18]. Le niveau moyen de polyméthoxyflavones (PMF) est mesuré assez faible (1,33 mg/g) par rapport à Tachibana (8,45 mg/g) ou Kinokuni (5,9 mg/g), mais bien au dessus de la plupart des agrumes courants (0,75 mg/g chez l'orange douce)[19]. Une activité anti-inflammatoire est signalée (2020)[20].
Notes et références
- https://www.pakbs.org/pjbot/PDFs/47(1)/14.pdf
- ↑ (en) « Citrus ×nippokoreana Yu.Tanaka », sur www.gbif.org (consulté le )
- ↑ Internet Archive, A bibliography of eastern Asiatic botany: Supplement, American Institute of Biological Sciences, (lire en ligne)
- ↑ « 제주 향토재래귤 - 감귤박물관 », sur culture.seogwipo.go.kr (consulté le )
- ↑ (en) « Citrus ×nippokoreana Yu.Tanaka », sur www.gbif.org (consulté le )
- ↑ (en) Fang DeQiu Fang DeQiu, R. R. Krueger, M. L. Roose, « Phylogenetic relationships among selected Citrus germplasm accessions revealed by inter-simple sequence repeat (ISSR) markers. », Journal of the American Society for Horticultural Science, vol. Vol. 123,, no No. 4, , p. 612-617 ref. 33 (lire en ligne)
- ↑ (en) « La Bibliothèque Wikipédia », sur wikipedialibrary.wmflabs.org (consulté le )
- (en) Tokurou Shimizu, Akira Kitajima, Keisuke Nonaka et Terutaka Yoshioka, « Hybrid Origins of Citrus Varieties Inferred from DNA Marker Analysis of Nuclear and Organelle Genomes », PLOS ONE, vol. 11, no 11, , e0166969 (ISSN 1932-6203, PMID 27902727, PMCID PMC5130255, DOI 10.1371/journal.pone.0166969, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Tokurou Shimizu, « Breeding New Premium Quality Cultivars by Citrus Breeding 2.0 in Japan: An Integrative Approach Suggested by Genealogy », Horticulturae, vol. 8, no 6, , p. 559 (ISSN 2311-7524, DOI 10.3390/horticulturae8060559, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « 四季の山野草(コウライタチバナ) », sur www.ootk.net (consulté le )
- ↑ « 청귤 - 디지털제주문화대전 », sur jeju.grandculture.net (consulté le )
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- ↑ (ko) « 제주 재래귤 청귤(靑橘/Citrus nippokoreana)을 아시나요? », sur 네이버 블로그 | 제주특별자치도 공식블로그 '빛나는제주' (consulté le )
- ↑ « Global Red List of Japanese Threatened Plants >> Specimens & Database :: National Museum of Nature and Science,Tokyo », sur www.kahaku.go.jp (consulté le )
- ↑ https://www.bgci.org/files/Worldwide/News/Sept_Oct11/japanese6web.pdf
- ↑ (ja) « 緊急メンテナンスのお知らせ », sur フォートラベル (consulté le )
- ↑ Smithsonian Libraries, Md ) Agricultural Research Center (Beltsville et United States. Agricultural Research Service. Horticultural Crops Research Branch, Plant inventory; plant material introduced, Washington, D.C., United States Department of Agriculture, (lire en ligne)
- ↑ (en) Soo-Youn C HOI, Hee-Chul KO, Soo-Youn KO, Joon-Ho H WANG, Ji-Gweon PARK , Shin-Hae KANG, Sang-Hun H AN , Su-Hyun YUN, and Se-Jae KIM, « Correlation between Flavonoid Content and the NO Production Inhibitory Activity of Peel Extracts from Various Citrus Fruits », Biol. Pharm. Bull., vol. 30, no 4, , p. 772-778 (lire en ligne)
- ↑ (en) M Mizuno, M Iinuma, M Ohara, T Tanaka, M Iwamasa, « Chemotaxonomy of the genus Citrus based on polymethoxyflavones. », Chem. Pharm. Bull, vol. 39, , p. 945-949 (lire en ligne)
- ↑ (ko) Boram Go, Ho Bong Hyun, Seon-A. Yoon et Sung Chun Kim, « Anti-Inflammatory Activity of Citrus nippokoreana Immature Fruit Extract in LPS-Induced RAW 264.7 Cells », 한국식품영양과학회 학술대회발표집, , p. 427–427 (lire en ligne, consulté le )
Articles connexes
- Agrumes coréens de Jeju, Agrumes du Japon
- Kinokuni (C. kinokuni), Mandarine Koji (C. leiocarpa), C. tachibana, Shikuwasa (C. depressa).
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