Chumo
| Naissance |
Lieu inconnu Empire chinois |
|---|---|
| Décès |
V. 874 Lieu inconnu |
| Nom dans la langue maternelle |
处默 (Chumo) |
| Nom de naissance |
處默 (Chumo) |
| Nationalité | |
| Activités | |
| Autres activités |
Chumo (chinois : 处默 ; chinois traditionnel : 處默 ; pinyin : ; Wade : Ch'umo) est un moine et un poète de la fin de la dynastie Tang. Il naît vers la période de l’empereur Wenzong (r. 827-840) et décède vers l’an 874. Il est originaire de la préfecture Wuzhou, comté de Jinhua (aujourd’hui Jinhua, dans la province du Zhejiang)[1]. Seuls neuf de ses poèmes sont parvenus jusqu’à aujourd’hui.
Biographie
Chumo est très peu mentionné dans les ouvrages historiques. Il serait né sous le règne de l’empereur Wenzong des Tang et mort vers l’an 874. Dans sa jeunesse, il entre en religion dans un monastère de Lanxi au Zhejiang. Ce monastère se trouve voisin de celui où vit le célèbre moine-poète Guanxiu[2]. Chumo et Guanxiu se lient d’amitié profonde et ensemble ils récitent les écritures. Ils échangent aussi souvent des poèmes en réponse l’un à l’autre. Le disciple de Guanxiu, Tanyu, écrit ceci : « Mon maître, avec le jeune moine voisin nommé Chumo, alors qu’ils étaient tous deux âgés d’une dizaine d’années, décidèrent ensemble de se consacrer à la récitation des écritures. À chaque pause dans leur intense pratique, ils composaient et s’échangeaient des poèmes[a 1]. »[3] p. 105,[4].
Devenu adulte, Chumo voyage à Hangzhou, Runzhou et autres endroits. Il séjourne quelque temps sur le mont Lushan et sur le mont Jiuhua. Plus tard, il se rend à Chang'an et réside au monastère Ci'en. Il visite à plusieurs reprises des lieux saints du bouddhisme et ce dans le but d'approfondir l’essence de la doctrine; de plus, il en profite pour transmettre son savoir à d’autres[5]. Il est ami et échange des poèmes avec Luo Yin — célèbre pour avoir échoué dix fois aux examens impériaux —, de Zheng Gu — connu dans le monde pour son poème La Perdrix — et d’autres[2]. Il meurt vers la fin des Tang et le début des Liang. Contrairement aux poètes-moines célébrés à la cour comme Qibai et Yuanfu, Chumo, tout comme un autre moine poète Qiji, s’est toujours tenu en retrait de cette existence[3] p.250.
Le poète Pei Yue a écrit un poème en l’honneur de Chumo. Voici un extrait :
« Vieilli, il s’est incliné devant les genévriers insensibles au froid,
Ce qu’il laissa aux nuages fut la solitude.
Il porta son bol d’aumône plusieurs fois ;
Et légua sa robe de moine pour qu’elle ne soit pas brûlée. »[a 2],[5].
Oeuvres
- Recueil de poèmes: le Catalogue général de Chongwen (崇文总目) et l’Histoire des Song – Traité des arts et des lettres (宋史- 艺文志) font part d’un recueil des poèmes de Chumo en un volume, mais ce recueil est aujourd’hui disparu[1].
- L’anthologie Poésie complète des Tang (全唐詩) conserve neuf de ses poèmes[6] vol. 849.
Poème
Voici un de ses poèmes qui a « été célébré par la postérité comme " le premier des poèmes de moines", quarante caractères seulement, et absolument remarquable. »[a 3],[2]
Le Temple de Shenghuo (聖果寺)
| Chinois
路自中峰上, |
Traduction libre
Le chemin monte depuis le pic central, |
|
古木叢青靄, |
Des arbres anciens s’élèvent dans une brume verdoyante, |
Notes et références
Notes
Références
- (zh) « 处默 (Chumo) », sur Baike.baidu, Pékin, (consulté le )
- (zh) 解忧诗词 (Jieyou Shici), « 原创 晚唐诗僧默默无闻,一首诗却被后世誉为“僧诗第一”,令人叫绝 (Un moine poète de la fin des Tang, resté inconnu, a pourtant vu l’un de ses poèmes être célébré par la postérité comme « le premier des poèmes de moines », suscitant l’admiration.) », sur Sohu.com, Hebei, (consulté le )
- Thomas J. Mazarek, Poets-Monks: The Invention of Buddhist Poetry in Late Medieval China, Ithaca, Cornell University Press, 346 p.
- ↑ (zh) Tanyu, disciple de Guanxiu, 禅月集序 (Préface au Recueil de la Lune du Chan de Guanxiu),
- (en) Ludi Wang et Yongfeng Huang, A Study on Pei Yue and His Poems Written to Monks, Xianmen, Department of Philosophy, College of Humanities, Xiamen University
- ↑ (zh) Peng Dingqiu, 全唐詩 (Poésie complète des Tang), Pékin, Zhonghua Shuju, (ISBN 9787101017168)
Liens externes
- https://zh.wikisource.org/wiki/全唐詩/卷 849 : Poésie complète des Tang (全唐詩), volume 849 : poèmes de Chumo.
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