Christophe Philippe de Rathsamhausen

Fonctions
Député de l'Assemblée constituante
4 avril 1789 - 13 septembre 1790
Major; Régiment d'Alsace
à partir de 1768
Capitaine; Régiment d'Alsace
Naissance	1er janvier 1736 ou 31 décembre 1736; Ribeauvillé
Décès	7 janvier 1820 ou 2 février 1820; Nonnweiler
Nationalité	française
Activités	Officier, homme politique
Famille	Rathsamhausen
Grade militaire	Maréchal de camp
Archives conservées par	Service historique de la Défense (GR 8 YD 2254)

Christophe Philippe de Rathsamhausen né le 1^er janvier ou le 31 décembre 1736 à Ribeauvillé en Alsace et mort le 7 janvier ou le 2 février 1820 à Nonnenweier dans le grand-duché de Bade ou à Nonnweiler en Sarre est un officier et homme politique français, député de la noblesse aux États généraux de 1789.

Biographie

Christophe Philippe, baron de Rathsamhausen, est né à Ribeauvillé en Alsace le 1^er janvier^[2] ou le 31 décembre 1736^[3]. Il est le fils du baron Wolfgang Christophe de Rathsamhausen, chambellan de la maison palatine de Deux-Ponts, et de Christine Dorothée de Hérange^[2].

En 1749, il entre dans le régiment Alsace-infanterie. Capitaine, il participe batailles de Hastenbeck, Sanderhausen, Minden, Corbach et Philingshausen pendant la guerre de Sept Ans. Il est promu major en 1768. En 1777, il est colonel du Régiment Royal-Deux-Ponts. En 1779, il se retire du service avec une pension de 2 000 livres^[2].

Le 4 avril 1789^[4]^,^[3], il est élu député de la noblesse des bailliages de Haguenau et de Wissembourg aux États généraux^[5]^,^[4]^,^[6]^,^[3] avec 108 voix^[4]. Il est le seul luthérien parmi les députés de la noblesse alsacienne^[7].

À l'Assemblée nationale constituante, il peut être classé à droite, parmi les aristocrates^[8]. Il proteste contre l'abolition des privilèges et de la noblesse^[4]. Seul député protestant de la noblesse (les vingt-trois autres sont députés du tiers état)^[9], il intervient en séance le 21 mai 1790 pour défendre les protestants alsaciens, demandant, sans succès, que l'Assemblée confirme leurs droits religieux acquis sous l'Ancien Régime^[10] et à cette occasion, il s'identifie publiquement lui-même comme protestant^[11].

Il demande et obtient un congé de l'Assemblée nationale constituante le 30 mai 1790 et démissionne de son mandat le 13 septembre 1790^[4], par un courrier à l'Assemblée : « Ce député expose qu'ayant reçu ses pouvoirs de la noblesse d'Alsace, que la noblesse ayant été abolie par le décret du 19 juin, il regarde ses fonctions comme supprimées ; en conséquence, il donne sa démission. »^[12].

Il émigre en septembre 1791 et fait campagne dans l'armée des princes de Condé. Il sert dans l’armée autrichienne jusqu’en 1797^[2].

Il ne revient en France qu'à la Restauration, s'installe à Strasbourg et obtient en 1816 le grade de maréchal de camp honoraire et une retraite de colonel^[2]. Il meurt le 7 janvier^[3]^,^[2] ou le 2 février 1820^[2] à Nonnenweier dans le grand-duché de Bade^[3] ou à Nonnweiler en Sarre^[2].

Publication

Benoît-Antoine-Frédéric d'Andlau de Hombourg, François Ferdinand Armand Fidèle de Montjoye-Vaufrey, Marin Pinelle, Christophe Philippe baron de Ratshamhausen, François-Antoine Herman, Jean-François-Ange d'Eymar et Jean-Baptiste Antoine de Flachslanden, Lettre de plusieurs députés d'Alsace à leur commettans, sur ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale le jour où elle a rendu le décret qui prononce la suppression des ordres religieux en France, 1790, 8 p. (lire en ligne).

Notes et références

↑ « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
Halter 1997.
« Christophe, Philippe de Rathsamhausen », sur Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale (consulté le 3 août 2025).
Robert, Bourloton et Cougny 1891, p. 91.
↑ Liste, par ordre alphabétique de bailliages et sénéchaussées, de MM. les députés à l'Assemblée nationale. 1789, Paris, Baudouin, imprimeur de l'Assemblée nationale, 1789, 79 p. (lire en ligne), p. 40.
↑ Armand Brette, Les Constituants : Liste des députés et des suppléants élus à l'Assemblée constituante de 1789, précédée d'un avertissement, Paris, Charavay, coll. « Publications de la Société de l'histoire de la Révolution française », 1897, XXXVII-310 p. (lire en ligne), p. 149.
↑ Éric Hartmann, La Révolution française en Alsace et en Lorraine, Paris, Perrin, 1990, 584 p. (ISBN 978-2-262-00755-3, DOI 10.3917/perri.hartm.1990.01, lire en ligne ), p. 109.
↑ Jacques de Saint Victor, La Chute des aristocrates. 1787-1792 : naissance de la droite, Paris, Perrin, 1992 (ISBN 978-2-262-00667-9, DOI 10.3917/perri.desai.1992.01, lire en ligne), p. 315.
↑ Timothy Tackett (trad. de l'anglais par Alain Spiess), Par la volonté du peuple : Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité », 1997, 360 p. (ISBN 978-2-226-09427-8), p. 65.
↑ Christophe-Philippe Ratshamhausen, « Réclamation de M. de Rathsamhausen pour les protestants d'Alsace, lors de la séance du 21 mai 1790 au soir », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 15, n^o 1,‎ 1883, p. 646–648 (lire en ligne, consulté le 3 août 2025).
↑ Céline Borello, « Les sources d'une altérité religieuse en Révolution : Rabaut Saint-Étienne ou la radicalisation des représentations protestantes », Annales historiques de la Révolution française, vol. 378, n^o 4,‎ 2014, p. 29–49 (ISSN 0003-4436, DOI 10.3917/ahrf.378.0029, lire en ligne, consulté le 3 août 2025).
↑ « Lecture de diverses lettres et renvoi des deux dernières au comité de la marine, lors de la séance du 13 septembre 1790 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 18, n^o 1,‎ 1884, p. 729–729 (lire en ligne, consulté le 3 août 2025).

Voir aussi

Bibliographie

Alphonse Halter, « RATHSAMHAUSEN (von, de) », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, 1997 (lire en ligne).
Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français : comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, t. V : Pla-Zuy, Paris, Bourloton, 1891 (lire en ligne), p. 91.

Articles connexes

Liens externes

Ressource relative à la vie publique :
- Base Sycomore
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[wikidata-51c4f4ca7b1e04d4cb7840844831cab0c2d22c07-1] « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »

[Halter1997-2] Halter 1997.

[:0-3] « Christophe, Philippe de Rathsamhausen », sur Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale (consulté le 3 août 2025).

[RobertBourlotonCougny189191-4] Robert, Bourloton et Cougny 1891, p. 91.

[:2-5] Liste, par ordre alphabétique de bailliages et sénéchaussées, de MM. les députés à l'Assemblée nationale. 1789, Paris, Baudouin, imprimeur de l'Assemblée nationale, 1789, 79 p. (lire en ligne), p. 40.

[:1-6] Armand Brette, Les Constituants : Liste des députés et des suppléants élus à l'Assemblée constituante de 1789, précédée d'un avertissement, Paris, Charavay, coll. « Publications de la Société de l'histoire de la Révolution française », 1897, XXXVII-310 p. (lire en ligne), p. 149.

[7] Éric Hartmann, La Révolution française en Alsace et en Lorraine, Paris, Perrin, 1990, 584 p. (ISBN 978-2-262-00755-3, DOI 10.3917/perri.hartm.1990.01, lire en ligne ), p. 109.

[8] Jacques de Saint Victor, La Chute des aristocrates. 1787-1792 : naissance de la droite, Paris, Perrin, 1992 (ISBN 978-2-262-00667-9, DOI 10.3917/perri.desai.1992.01, lire en ligne), p. 315.

[9] Timothy Tackett (trad. de l'anglais par Alain Spiess), Par la volonté du peuple : Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité », 1997, 360 p. (ISBN 978-2-226-09427-8), p. 65.

[10] Christophe-Philippe Ratshamhausen, « Réclamation de M. de Rathsamhausen pour les protestants d'Alsace, lors de la séance du 21 mai 1790 au soir », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 15, n^o 1,‎ 1883, p. 646–648 (lire en ligne, consulté le 3 août 2025).

[11] Céline Borello, « Les sources d'une altérité religieuse en Révolution : Rabaut Saint-Étienne ou la radicalisation des représentations protestantes », Annales historiques de la Révolution française, vol. 378, n^o 4,‎ 2014, p. 29–49 (ISSN 0003-4436, DOI 10.3917/ahrf.378.0029, lire en ligne, consulté le 3 août 2025).

[12] « Lecture de diverses lettres et renvoi des deux dernières au comité de la marine, lors de la séance du 13 septembre 1790 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 18, n^o 1,‎ 1884, p. 729–729 (lire en ligne, consulté le 3 août 2025).

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