Charles Spitz
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(à 78 ans) Altkirch |
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Camp de Royallieu (), Buchenwald (), camp de concentration de Dora (- |
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Charles Spitz, né à Belfort le et mort le à Altkirch, est un résistant lyonnais, agent des PTT.
Biographie
Charles Aloyse Émile Spitz est le fil de Charles Bernard Spitz, ferblantier, et de Lina Kirmann. Le , il épouse à Colmar Fernande Lallemand. Le couple s'établit à Lyon ou Charles Spitz travaille dans les PTT[1].
En 1939, Charles Spitz est mobilisé, il participe à la bataille de France à l'issue de laquelle il est démobilisé[1].
Dès , il s'engage dans la Résistance, sous le pseudonyme de « Sautet », au sein du groupe « Bruno » qui intégrera le mouvement Franc Tireur. Jusqu'en 1941, il participe à des sabotages et à la distribution de tracts. Il est en contact avec les groupes « Ceux de la Libération » et « Marco Polo ». En , il est sous les ordres de René Pellet[1].
En , il est muté à la direction régionale des télécommunication. Après l'invasion de la zone libre en , son poste et sa connaissance de l'Allemand lui permettent de surveiller les communications ennemies et de renseigner la Résistance[1].
Il est le principal organisateur du sabotage et de l'explosion, par les FTP, du Central téléphonique roulant allemand, Quai du Docteur-Gailleton à Lyon, le 19 novembre 1943[2].
À la suite de l'opération, 62 membres du groupe Marco Polo sont arrêtés. Charles Spitz est appréhendé le pour espionnage et attentat. Il est incarcéré à la prison de Montluc dans la cellule 114 où il est torturé[1].
Le , il est transféré au camp de Compiègne. Le , il est déporté au camp de Buchenwald où il arrive le 29. Le , il est déplacé au camp de concentration de Dora. Devant l'avance des alliés, le , il est évacué vers le camp de Bergen-Belsen qu'il atteint le 10 et le 15 il est libéré par les britanniques. Le , il rentre à Lyon, profondément marqué par la vie concentrationnaire qu'il a subi[1].
Après la guerre, en 1950, il devient inspecteur adjoint des PTT à Lyon, puis Receveur des postes en Meurthe-et-Moselle. En 1975, il termine sa carrière comme chef du centre de tri de Mulhouse-Gare[1].
Il est l'auteur du roman autobiographique Cellule 114 (nom de sa cellule à la prison de Montluc) où il raconte son histoire de son arrestation le à son retour parmi les siens, et ses difficultés de réadaptation.
Distinctions
Il est reconnu « déporté résistant »[3].
- Médaille de la Résistance française par décret du [4].
Notes et références
- Laurent Thiéry, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, le Cherche midi, (ISBN 978-2-7491-6473-1)
- ↑ Raymond Ruffin, Résistance PTT, Presses de la Cité, 1983, p.83-96. Retranscrit ici
- ↑ Titres, homologations et services pour faits de résistance, « Charles Aloyse Emile Spitz », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- ↑ Base des médaillés de la résistance, « Charles Spitz », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Joëlle Hellenbold-Allouchery, « Spitz Charles », dans Laurent Thiery, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, Cherche midi, , 2415 p. (ISBN 978-2-7491-6473-1), p. 2123.
- Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Charles Spitz », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9) DVD pédagogique.
Liens externes
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