Charles Spitz

Charles Spitz
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Altkirch
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Conflit
Lieux de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 555725)
Service historique de la défense - site de Caen (d) (SHD/ AC 21 P 677432)
Œuvres principales

Charles Spitz, né à Belfort le et mort le à Altkirch, est un résistant lyonnais, agent des PTT.

Biographie

Charles Aloyse Émile Spitz est le fil de Charles Bernard Spitz, ferblantier, et de Lina Kirmann. Le , il épouse à Colmar Fernande Lallemand. Le couple s'établit à Lyon ou Charles Spitz travaille dans les PTT[1].

En 1939, Charles Spitz est mobilisé, il participe à la bataille de France à l'issue de laquelle il est démobilisé[1].

Dès , il s'engage dans la Résistance, sous le pseudonyme de « Sautet », au sein du groupe « Bruno » qui intégrera le mouvement Franc Tireur. Jusqu'en 1941, il participe à des sabotages et à la distribution de tracts. Il est en contact avec les groupes « Ceux de la Libération » et « Marco Polo ». En , il est sous les ordres de René Pellet[1].

En , il est muté à la direction régionale des télécommunication. Après l'invasion de la zone libre en , son poste et sa connaissance de l'Allemand lui permettent de surveiller les communications ennemies et de renseigner la Résistance[1].

Il est le principal organisateur du sabotage et de l'explosion, par les FTP, du Central téléphonique roulant allemand, Quai du Docteur-Gailleton à Lyon, le 19 novembre 1943[2].

À la suite de l'opération, 62 membres du groupe Marco Polo sont arrêtés. Charles Spitz est appréhendé le pour espionnage et attentat. Il est incarcéré à la prison de Montluc dans la cellule 114 où il est torturé[1].

Le , il est transféré au camp de Compiègne. Le , il est déporté au camp de Buchenwald où il arrive le 29. Le , il est déplacé au camp de concentration de Dora. Devant l'avance des alliés, le , il est évacué vers le camp de Bergen-Belsen qu'il atteint le 10 et le 15 il est libéré par les britanniques. Le , il rentre à Lyon, profondément marqué par la vie concentrationnaire qu'il a subi[1].

Après la guerre, en 1950, il devient inspecteur adjoint des PTT à Lyon, puis Receveur des postes en Meurthe-et-Moselle. En 1975, il termine sa carrière comme chef du centre de tri de Mulhouse-Gare[1].

Il est l'auteur du roman autobiographique Cellule 114 (nom de sa cellule à la prison de Montluc) où il raconte son histoire de son arrestation le à son retour parmi les siens, et ses difficultés de réadaptation.

Distinctions

Il est reconnu « déporté résistant »[3].

Notes et références

  1. Laurent Thiéry, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, le Cherche midi, (ISBN 978-2-7491-6473-1)
  2. Raymond Ruffin, Résistance PTT, Presses de la Cité, 1983, p.83-96. Retranscrit ici
  3. Titres, homologations et services pour faits de résistance, « Charles Aloyse Emile Spitz », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. Base des médaillés de la résistance, « Charles Spitz », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Joëlle Hellenbold-Allouchery, « Spitz Charles », dans Laurent Thiery, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, Cherche midi, , 2415 p. (ISBN 978-2-7491-6473-1), p. 2123.
  • Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Charles Spitz », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9) DVD pédagogique.

Liens externes

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