Charles Saffray
| Nom de naissance | Charles Clair Saffray |
|---|---|
| Naissance |
Ploërmel (France) |
| Décès |
(à 56 ans) Paris (France) |
| Profession |
Médecin, botaniste, professeur, explorateur |
Charles Clair Saffray est un explorateur, naturaliste, botaniste et médecin hygiéniste français né le à Ploërmel et mort le à Paris. Il est surtout connu pour son expédition en Nouvelle-Grenade au XIXe siècle.
Biographie
Charles Saffray est né le à Ploërmel, rue du Bignon[1], de l'union de Pierre Clair François Saffray et de Marie Raoul des Essarts[2]. Il est le frère de l'autrice Raoul de Naverny[3],[4].
Il obtient d'abord un doctorat ès lettres à Paris puis part dans les années 1850[5] en Nouvelle-Grenade où il part pour des raisons floues. Il part à la recherche de gisements miniers et y exerce la médecine, notamment auprès de Julio Arboleda[6]. Il débarque à Santa Maria, remontre le fleuve Magdalena pour arriver à Medellín où il aurait été professeur de physique et de français[5] et séjourne un au sein d'une tribu avant de se rendre jusqu'à Popayán. Du fait de troubles dans le pays, il décide s’embarquer pour le Panama, puis pour l’Europe[6].
Il publie son récit de voyage dans le pays andin dans Le Tour du Monde entre 1872 et 1873 dans lequel il étudie en botaniste la nature tropicale et en ethnologue les usages traditionnels des populations locales[6]. Le docteur Saffray est reconnu aussi pour son ouvrage paru en 1878, Les moyens de vivre longtemps, principes d'hygiène[3].
Il vécut aux États-Unis où il devient professeur de physiologie à New-York et Louisville[7]. En 1877, il se rend à Philadelphie pour la Société de géographie commerciale.
Grand vulgarisateur, il écrit des ouvrages scientifiques comme La physique des champs (1876), Le médecin du foyer (1879), Leçons de choses (1880)[8] mais aussi de nombreux articles dans les revues, notamment dans le Manuel général de l'instruction primaire : journal hebdomadaire des instituteurs et le Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire[9]. Il conçoit également un meuble, un musée scolaire, son « musée des écoles » est commercialisé par Hachette[10],[11]. Il publie aussi chez Hachette une Histoire de la Terre (1880) et aurait prédit l'avenir du végétarisme[12].
Il se marie le à Saint-Médard-de-Presque (Lot) avec Marie Molin de Teyssieu.
Il devient officier d'académie, secrétaire de la Société française d'Hygiène, membre de la Société des gens de lettres[2].
Il meurt 102, avenue des Ternes à Paris le 17 février 1890[13].
Références
- ↑ « Actes en ligne - Charles Clair SAFFRAY - Acte de naissance - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
- Théodore Truchelut Truchelut, « Photographie de Charles Saffray », sur Gallica, (consulté le )
- Georges Guitton, Rennes, de Chateaubriand au Père Ubu, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-9348-0)
- ↑ « Raoul de Naverny », sur www.letteraturadimenticata.it (consulté le )
- Daniel Lopez, « Le regard de l’Autre, le regard sur les Autres : Récits de voyage français dans la collection Biblioteca Popular de Cultura Colombiana », theses.hal.science, Université Clermont Auvergne, (lire en ligne, consulté le )
- Daniel López, « Le savoir de l’Autre : un naturaliste français en Nouvelle-Grenade au xixe siècle », Viatica, no 10, (ISSN 2275-0827, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Patrick Dubois, « SAFFRAY (Ch.) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 17, no 1, , p. 129–129 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Pierre Kahn, « Chapitre premier. Histoire d’une leçon de choses », dans La leçon de choses : Naissance de l’enseignement des sciences à l’école primaire, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Éducation et didactiques », , 133–170 p. (ISBN 978-2-7574-2229-8, lire en ligne)
- ↑ Nélia Dias, « Les sens et la circulation des éléments au xixe siècle », Hermès, La Revue, vol. 74, no 1, , p. 50–56 (ISSN 0767-9513, DOI 10.3917/herm.074.0050, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en-US) Nathalie Richard, « Entre Rouen et Montevideo : le musée industriel scolaire Dorangeon », sur SciCoMove — Scientific Collections on the Move, (consulté le )
- ↑ Eugène Louis Bouvier, « Le musée Saffray », Manuel général de l'instruction primaire, vol. 53, no 22, , p. 456–458 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Bounejoy, Le végétarisme, (lire en ligne)
- ↑ « Actes en ligne - Charles Clair SAFFRAY - Acte de décès - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
Liens externes
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