Charles Rudrauf
| Charles Rudrauf | |
| Naissance | Paris |
|---|---|
| Décès | (à 90 ans) Antony (Hauts-de-Seine) |
| Origine | France |
| Allégeance | République française Forces françaises libres |
| Arme | Cavalerie Infanterie |
| Grade | Sergent |
| Années de service | 1939 – 1945 |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale |
| Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
Charles Rudrauf, né le à Paris et mort le à Antony, est un ingénieur, militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et engagement
Charles Rudrauf naît le 7 décembre 1919, dans le 12e arrondissement de Paris, d'un père mécanicien-ajusteur et d'une mère blanchisseuse[1]. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Armand Rudrauf, le père, meurt le 28 février 1927 à 47 ans des suites des blessures subies durant le conflit[2]. Considéré comme orphelin de guerre, Charles est fait Pupille de la Nation le 5 février 1930[1]. En 1938, il commence son service militaire comme opérateur radio au 3e bataillon de dragons portés puis passe au 3e régiment de spahis algériens à Batna[3].
Seconde Guerre mondiale
Son service militaire qui allait se terminer est prolongé par le déclenchement de la seconde guerre mondiale[4]. Mais alors que son régiment part pour la métropole, lui est retenu en Algérie, hospitalisé à cause d'une jaunisse[4]. Il est finalement affecté au 4e régiment de spahis tunisiens stationné à Beyrouth où il se trouve au moment où éclate la seconde guerre mondiale[5]. Le 17 juin 1940, à l'annonce de l'armistice qui sera signé cinq jours plus tard, Charles Rudrauf décide de s'enfuir vers la Palestine afin de poursuivre la lutte aux côtés des britanniques[5],[4]. Sur place, il se regroupe avec les nombreux autres français n'ayant pas accepté l'armistice et s'engage dans les forces françaises libres[5]. Affecté comme radio au 1er bataillon d'infanterie de marine, il prend part à la guerre du désert en Libye et se fait remarquer par la qualité de ses liaisons radios, permettant au commandement de coordonner les troupes de la manière la plus efficace possible[5],[4]. Il participe ensuite à la campagne de Syrie lors de laquelle il est blessé en juillet 1941[5]. Après plusieurs mois d'hospitalisation et de convalescence en Palestine, il est affecté, en 1942, au service de renseignement des troupes du Levant[5]. En 1944, il est détaché auprès de l'armée britannique et exerce comme spécialiste des transmissions dans la zone du canal de Suez[5].
Après-Guerre
Après le conflit, fort de son expérience de radio dans la zone du canal, Charles Rudrauf est embauché au service de transmissions de la compagnie du canal de Suez[5]. Parallèlement, il devient en 1953 correspondant du SDECE[5]. En 1956, après la nationalisation du canal de Suez, il revient en France et travaille comme ingénieur en électronique auprès de la société SNERI[5]. Retraité en 1985, il s'installe dans l'Essonne et s’investit dans la vie locale en étant élu conseiller municipal à Morangis de 1989 à 1995[5].
Charles Rudrauf meurt le 28 novembre 2010 à Antony, dans les Hauts-de-Seine, et est inhumé à Morangis[3].
Décorations
Références
- « Acte de naissance de Charles Rudrauf - 12N 294 / 3609 », sur Archives de Paris
- ↑ « Acte de décès de Armand Charles Rudrauf - 6D 221/469 », sur Archives de Paris
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
Articles connexes
Liens externes
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