Charlemagne (Québec)

Charlemagne

Église de Charlemagne
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Lanaudière
Subdivision régionale L'Assomption
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Normand Grenier
2021-2025
Code postal J5Z
Constitution
Démographie
Gentilé Charlemagnois et Charlemagnoise
Population 6 302 hab. ()
Densité 2 878 hab./km2
Code géographique 2460005
Géographie
Coordonnées 45° 43′ nord, 73° 29′ ouest
Superficie 219 ha = 2,19 km2
Divers
Fuseau horaire UTC−05:00
Indicatif +1 450, +1 579
Localisation
Liens
Site web www.ville.charlemagne.qc.ca

Charlemagne est une ville canadienne du Québec située dans la MRC de L'Assomption, dans la région de Lanaudière[1]. Elle fait partie de la région métropolitaine de Montréal.

Toponymie

Le lieu est nommé Laurier en 1906, puis Charlemagne à partir de 1907, en référence à Romuald-Charlemagne Laurier, député de L'Assomption à la Chambre des communes de 1900 à 1906 et demi-frère de Wilfrid Laurier. Le nom de Charlemagne fait également référence à l'empereur médiéval du même nom qui introduisit les écoles publiques en France[2].

Histoire

L'histoire légale de Charlemagne commence en 1906, date de son introduction en tant que municipalité. Son histoire populaire remonte à 1870, époque de l'établissement du village initial.

Les terres appartiennent dès 1669 à Charles Aubert de la Chesnaye, propriétaire de la partie de la seigneurie de Repentigny appelée « seigneurie de Lachenaie ». Cinq censitaires, issus des familles Goulet et Beaudoin, les occupent. Cent soixante-dix ans plus tard, sept familles d'agriculteurs et quelques voyageurs de passage sont toujours les uniques habitants[2].

Charlemagne tient son origine à l'établissement d'un moulin à scie vers 1870 par l'entreprise L'Assomption Lumber. Le sort de la ville est lié pendant plus de soixante ans à celui du l'industrie du bois. De 1867 à 1869, divers contrats successifs permettent à L'Assomption Lumber Company d'acquérir les terrains nécessaires à l’établissement d'un vaste moulin à scie et à l'entreposage du bois. Cela attire aussitôt plus de deux cents travailleurs, certains logés par l'entreprise, d'autres se portant acquéreurs d'emplacements sur les terres voisines pour y construire leurs résidences. Le village de Charlemagne vient de naître.

La nouvelle localité chevauche trois municipalités différentes : deux lopins de forme irrégulière appartenaient à Lachenaie, érigée en municipalité en 1845 ; l'île Vaudry à l'intérieur des limites de Repentigny, érigée également en 1845 ; le reste du territoire, constituant la plus grande partie du village, relevait de la municipalité de Saint-Paul-l'Ermite, aujourd'hui Le Gardeur, créée en 1857.

Sans nom, sans structures, l'agglomération s'affirme comme une entité distincte à l'initiative de deux citoyens : Antoine Champagne et Félix Séguin. Dès le 10 octobre 1871, plusieurs étapes sont franchies : faire rattacher à une seule municipalité le territoire entier, lui donner un nom, et le doter d'une école et des autres services nécessaires à un véritable village[2].

En 1887, l'entreprise Charlemagne and Lac Ouareau Lumber succède à l'Assomption Lumber, dont résulte un accroissement de production.

En 1889, le téléphone est le premier service public à apparaître à Charlemagne. Un seul abonné, bien sûr : la scierie, mais c'est un début ; d'autres viennent s'y ajouter, comme un bureau de poste, trois hôtels, autant de restaurants, plusieurs magasins généraux, des boucheries, des salons de barbiers et des ateliers de cordonnerie et de tissage.[réf. nécessaire]

En 1906, la paroisse de Charlemagne se détache des territoires de Lachenaie et de Saint-Paul-L'Ermite[3]. La municipalité est nommée Laurier, puis on la renomme Charlemagne en 1907 en l’honneur de Romuald-Charlemagne Laurier (1852-1906), un député fédéral originaire de la circonscription de L'Assomption et demi-frère de Sir Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada à l'époque.

En 1926, la scierie fait faillite et ferme. L'île sur laquelle le moulin est situé végète jusqu'en 1955, année où elle change de propriétaire.

Le développement domiciliaire des années 1950 fait augmenter la population suffisamment pour demander le statut de Ville, obtenu en 1969[2].

Dans les années 1970, l'hôtel de ville prend place dans l’ancien noviciat, et la ville s'équipe d'une caserne de pompiers, d'un garage municipal, d'une piscine, d'un terrain de tennis et d'une bibliothèque. Le développement domiciliaire se poursuit avec la Place Yvon-Plourde dès 1976 sur le terrain de l’ancien moulin à scie, notamment. En 1979, un autre projet domiciliaire de 300 maisons prend place à l’ouest de l’autoroute 40 et s’achève en 1981[2].

À partir des années 1980, Charlemagne acquiert une certaine renommée à cause de la chanteuse Céline Dion dont c'est le lieu de naissance[4],[5]. De 2004 à 2012, une sculpture en forme de globe terrestre portant la signature « Céline », réalisée par l’artiste Normand Forget, est placée à l’entrée de la ville[6]. En 2007, un tronçon de l'autoroute 640 est nommé boulevard Céline-Dion[7], malgré l'opposition des services provinciaux qui mettent en avant la règle qui veut qu'on attende un an après la mort de la personne honorée avant d'attribuer son nom à un monument[8]. En 2014, la maison d'enfance de la chanteuse est détruite[9] pour laisser placer à une nouvelle bâtisse attribuée à la Fondation Maman Dion[7].

Géographie

Charlemagne est situé près du confluent de 4 cours d'eau : le fleuve Saint-Laurent, la rivière des Prairies, la rivière des Mille Îles et la rivière L'Assomption. Charlemagne occupe un territoire de près de 2,08 km carrés entre les villes de Lachenaie et Repentigny[2].

Municipalités limitrophes

Repentigny
Terrebonne N Repentigny
O    Charlemagne    E
S
Montréal

Démographie

Évolution démographique
2001 2006 2011 2016 2021
5 6625 5945 8535 9136 302
(Sources : [10],[11])

Administration

Les élections municipales se font en bloc et par districts[12]. Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[13].

Charlemagne
Maires depuis 2002
Élection Maire Qualité Résultat
2002 Normand Grenier Voir
2005 Voir
2009 Voir
2013 Voir
2017 Voir
2021 Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


Jumelages

Jumelages et partenariats de Charlemagne.
VillePaysPériode
Prigonrieux[14]Francedepuis le

En 2007, la ville de Charlemagne est jumelée avec celle de Prigonrieux, située en France. Chaque année, un étudiant charlemagnois part travailler dans les services culturels de la ville française, et un étudiant prigontin s’intègre à l’équipe d’animation d'un camp de jour de la ville québécoise[2].

Éducation

Écoles

  • 1950 : construction de l'école Émile-Despins (127, rue Saint-Alexis)
  • 1953 : construction de l'école Sainte-Marie-des-Anges (117, rue Saint-Alexis)
  • 1959 : construction de l'école Saint-Jude (12, rue Benoit-Sauvageau)

La Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier administre les écoles anglophones :

Célébrités

Quelques personnes célèbres issues de Charlemagne :

Parcs et espaces verts

  • Parc Charlemagne-Laurier (1973)
  • Parc de la Presqu'île
  • Parc des Rives (1982)
  • Parc des Sapins
  • Parc du Petit-Bois-des-Pères
  • Parc faunique Desjardins
  • Parc Jacques-Laurin
  • Parc Médéric-Lebeau

Photos

Notes et références

  1. Gouvernement du Québec, « Charlemagne », Répertoire des municipalités, sur ministère des Affaires municipales et de l'Habitation
  2. « Histoire | Ville de Charlemagne », sur www.charlemagne.ca (consulté le )
  3. Toponymie : Charlemagne
  4. « Dion (Céline) », sur RFI, (consulté le )
  5. « Culture : infos, vidéos et actualités en direct sur TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
  6. Sarah Bélisle, « La « sphère Céline » déménage », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  7. Bruno Lapointe, « Presque plus de traces de Céline », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  8. « Céline Dion's name goes on - a street », sur cbc.ca,
  9. Élizabeth Ménard, « Que reste-t-il de Céline à Charlemagne? », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  10. Statistique Canada« Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Charlemagne, V » (consulté le )
  11. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Charlemagne, V » (consulté le )
  12. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
  13. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
  14. « Histoire : Jumelage — Ville de Prigonrieux, France » (consulté le )
  15. "FRANKLIN HILL ELEMENTARY ZONE." Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier. Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier. Consulté le 17 séptémbre 2017.
  16. "Rosemere High School Zone." Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier. Consulté le 8 décembre 2014.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Charlemagne et son histoire, 1986[réf. nécessaire]

Liens externes

  • Portail de Lanaudière