Chōgen

Chōgen
Portrait de Chōgen, objet de dévotion au Shunjõdõ à Tōdai-ji (Trésor national du Japon)[1]
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Mikasa Cemetery (d)
Nom dans la langue maternelle
重源
Nom de pinceau
俊乗房
Activité
Famille
Ki clan (d)
Autres informations
Maître
Œuvres principales
Grande salle du Bouddha, Daigo-ji Kyōzō (d)
Vue de la sépulture.

Chōgen (重源) (1121-1206), aussi connu sous le nom Shunjōbō Chōgen (俊乗坊重源), est un moine bouddhiste japonais. À partir de 1181, il consacre les vingt-cinq années dernières années de sa vie à la dotation et à la reconstruction du Tōdai-ji après les destructions dues au siège de Nara.

Sources

Un document contemporain connu sous le nom « Actes de bienfaisance de Namu-Amidabutsu » fournit le témoignage le plus complet sur la vie et la carrière de Chōgen[2],[3],[4]. Ces informations peuvent être complétées par des journaux tels que les « Feuilles ornées de bijoux » (玉葉) de Fujiwara no Kanezane, des archives de temple, des documents dont « Sollicitation pour des Fonds par Chōgen (Genkyū 2) » et des inscriptions dont une sur pierre, datant de 1202, dans la province de Kawachi, qui rend compte des réparations qu'il a effectuées sur des canaux d'irrigation originellement construits par Gyōki Bosatsu[5],[6],[2]. À l'époque de l'emakimono Tōdaiji Daibutsu engi, œuvre qui date des années 1530 et qui comprene une scène dans laquelle Chōgen est en mer et convoie des grumes pour son grand chantier, l'évocation de sa mémoire peut se révéler un « mélange de faits et de fables »[7].

Biographie

Né très probablement à Kyoto en 1121, Chōgen eIst initié à la vie religieuse au centre shingon du Daigo-ji à l'âge de treize ans[8]. Plus tard, au cours de son adolescence, il entreprend des pratiques ascétiques (shugendō) au cours du pèlerinage de Shikoku et au mont Ōmine, suivies après ses vingt ans d'un séjour à Koyasan. Il accomplit ensuite diverses actions pieuses, telles que la récitation du nenbutsu un million de fois, le don de statues et de sūtras à un certain nombre de temples, l'engagement dans des travaux publics à la façon de Gyōki et de Kūya ainsi que trois voyages en Chine[8].

Après quoi, Chōgen est désigné en 1181 afin de lever des fonds pour la reconstruction de Tōdai-ji. Au cours des vingt-cinq années qui suivent, il supervise les réparations du Bouddha géant de ce temple, de la salle dans laquelle celui-ci est installé, de la porte sud et de nombreux autres bâtiments dans le complexe du temple, et s'attache également au remplacement de nombreuses images[8].

Il meurt dans la salle de la Terre pure à Tōdai-ji en 1206 à l'âge de quatre-vingt-cinq ans[2],[7].

Notes et références

  1. (ja) « 木造俊乗上人坐像(俊乗堂安置) » [« Seated wooden statue of Shunjō shōnin (enshrined at the Shunjōdō) »], Agence pour les Affaires culturelles (consulté le )
  2. (en) John M. Rosenfield, Portraits of Chōgen : The Transformation of Buddhist Art in Early Medieval Japan, Leiden, Brill, , 296 p. (ISBN 978-9-004-16864-0), p. 207-31
  3. (ja) « 南無阿弥陀仏作善集 » [« Namu-Amidabutsu Sazenshū (Benevolent Deeds of Namu-Amidabutsu) »], Agence pour les Affaires culturelles (consulté le )
  4. (ja) « 貴重書 » [« Rare Documents »], Institut historiographique de l'université de Tokyo (consulté le )
  5. (ja) Takeshi Kobayashi, Shunjōbō Chōgen shiryō shūsei [« Compilation of Historical Records relating to Shunjōbō Chōgen »], Nara Kokuritsu Bunkazai Kenkyūjo,
  6. (ja) « 元久二年重源上人勧進状 » [« Solicitation for Funds by Chōgen in Genkyū 2 »], Agence pour les Affaires culturelles (consulté le )
  7. (en) John M. Rosenfield, Portraits of Chōgen : The Transformation of Buddhist Art in Early Medieval Japan, LeideN, Brill, , 296 p. (ISBN 978-90-04-16864-0), p. 25-43
  8. Tomohiro Muda et Testufumi Muramatsu, « La statue du vieux moine Chôgen assis », sur nippon.com, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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