Château du Puyz
| Château du Puyz | |
| Pays | France |
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Saint-Martin-de-Connée |
Le Château du Puyz est un château français situé à Saint-Martin-de-Connée, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire[1]. Il est situé à 1 000 mètres à l'ouest du bourg[1] et date du XVIe siècle.
Désignation
- G. de Puiz, 1417 (titres de la fabrique du Grez).
- Le domaine du Puiz, 1455 (Archives départementales de la Sarthe, E. 23, f. 191).
- Le Plessis, alias le Puy, 1460 (titres du Puyz).
- G. de Puiz, 1512 (Archives nationales, R/5. 388, f. 71).
- Le Puy, château, bois, croix dite Croix-à-la-Main (Hubert Jaillot).
- Puis, château, village (carte de Cassini).
Histoire
Il s'agissait d'un fief et domaine mouvant de Foulletorte, d'Orthe, et, pour le droit d'usage dans le bois de Basset, de Courtaliéru[1].
L'aveu à Foulletorte[1] mentionne en 1455 : « le domaine du Puiz, tant en fié que en domaine, hébergement, court, yssuz, vergiers et jardins, avecques IIIIxx[Combien ?] journeils de terre labourable, abutant aux terres de la Chevrie, aux bois du Puiz, aux terres de la Bellinière et des Hayes, au chemin de Vimarcé à Saint-Père d'Izé ; plesses, garennes, bussons, XXX journeils de boys. »
Le seigneur avait prisons pour hommes et bêtes, mais était tenu de les rendre après un jour et une nuit au château d'Orthe. Dès le XVIIe siècle, les terres et fief de l'Aunay-Rond, de l'Aunay, de la Jousseaumerie, de la Chevrie et de Grillemont étaient unis au domaine[1].
Description
Le château du XIXe siècle, construit au-dessous de la haute futaie qui l'encadrait au XIXe siècle, sur la pente de la vallée de l'Erve, est cantonné aux angles de tourelles qui correspondent aux quatre points cardinaux[1].
Le , la municipalité enleva quelques armes du château inhabité. Un hêtre dit le « Fouteau du Puy » de 6 mètres de circonférence, indiqué sur la carte d'Hubert Jaillot avec une croix, et dont M. de Clinchamp acheta pour 30 ₶ en 1737 la moitié mitoyenne, a survécu au rude hiver de 1830 et à un coup de foudre qui suivit jusqu'en 1845 qu'on l'abattit enfin[1].
On retrouve les traces d'un premier ouvrage défensif dès 1240, qui faisait partie de la ligne de défense des Coëvrons, avec les châteaux d'Orthe, de Courtaliéru, de Foulletorte, et de Mézangers, destinée au temps de la guerre de Cent ans, à se protéger des troupes anglo-normandes.
L'édifice comprend une splendide salle-à-manger ainsi qu'une petite chapelle dont les vitraux, ont été l’œuvre des sœurs Carmélites du Mans à la fin du XIXe siècle. Les cuisines datent du XVIe siècle et sont situées à l'écart de l'espace de vie[2].
Chapelle
La chapelle de la Belinière, desservie dans l'église paroissiale, était de la fondation de Jacquine du Puyz, 1514.
Seigneurs
- Theobaldus de Puteo, sergent du roi, si souvent rappelé et objet de tant de plaintes dans l'enquête contre les officiers du roi de 1247, semble pour l'Abbé Angot certainement un des premiers possesseurs du fief du Puyz dont il prit le nom.
- Guillaume du Puyz, 1417.
- Jean du Puyz, 1455, mari de Marguerite Ferrequin.
- Guy et Jean du Puyz, frères, puis Jacquine du Puyz, leur sœur, morte en 1518. Le châtelain d'Orthe voulut saisir la terre pour déshérence, mais Robert des Rotours, seigneur du Coudray, prouva qu'il descendait d'Isabeau du Puyz, belle-sœur de Marguerite Ferrequin ; Antoine Ferrequin se donna comme petit-neveu de la même Marguerite, « qui, disait-il, avoit retiré de Louis de Bouillé une rente vendue sur le Puy. »[3].
- Louis Tragin, héritier de son frère aîné, mari de Louise Benoist, veuve en 1594, inhumée dans l'église le 13 février 1601.
- Jacques Tragin, marié avant 1606 à Françoise de la Mairerie, d'où : René, 1608 ; Jacques, 1610, † 1613, mourut en 1611 et fut inhumé le devant l'autel de Notre-Dame. Sa veuve se mésalliait le avec Louis Thoumin, de Lassay, maître de Forges d'Hermet. De cette union : Perrine Thoumin, née le ; Louis, 1614 ; Julien, 1617. Le père, mort à Hermet, fut enterré dans l'église de Saint-Martin le .
- René Tragin, mort au service du roi vers 1636.
- Jean Tragin, oncle et curateur du précédent, quitta la cléricature, épousa Anne Le Roy, veuve en secondes noces d'un conseiller en l'élection de Chinon, habita le Château de Guéritaut en Touraine et donna à rente le Puyz à Louis de Clinchamp, mari de Françoise du Bouchet.
- Louis Ier de Clinchamp, 1660, † 1678, acquéreur de la terre de Puyz, 1646, n'est pas l'époux de Jeanne Thibault de Beauvais mais son beau-père, mari de Françoise du Bouchet.
- Louis II de Clinchamp, doté de Puyz en 1652, marié en 1661 à Jeanne Thibault, mourut au Mans, le , sa veuve, après 1690
- Louis III de Clinchamp, mari de Françoise Mocquereau, d'où : Louis-Pierre, 1692 ; Françoise-Henriette, 1695 ; Françoise, 1697 ; Jeanne, 1699 ; Henri, 1700, nés au Puyz. La mère, veuve depuis le , donne partage à ses enfants le , se retire au bourg de Vimarcé et y meurt le . Louis III de Clinchamp, marié le à Françoise Moquereau de la Tremblaye, mourut en 1702[4].
- Louis-Pierre de Clinchamp, † .
- François-Henri de Clinchamp, frère du précédent, † .
- Jérôme-Olivier Richer de Boismaucler, issu de Jérôme-Olivier Richer et de Louise-Jeanne de Clinchamp, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, lieutenant de vaisseau. Il mourut au mois d'octobre 1788, n'étant regretté de personne, car dit le chanoine René-Pierre Nepveu de la Manouillère, « il avoit le talent de se brouiller avec tout le monde à cause de sa mauvaise langue. »
- René Richer, frère du précédent, époux de Marie-Bonne Gaudin de Fleuré, acheta une charge de secrétaire du roi, † . René Richer était fils de Jérôme-Olivier Richer et de Louise-Jeanne de Clinchamp, mais frère aussi de Jérôme-Olivier Richer qui fut avant lui seigneur de Puyz et auquel il ne survécut que trois mois, ce que n'a pas remarqué non plus l'auteur du livre l'Histoire de Notre-Dame du Chêne.
- François-Jean-Henri Richer de Montauban, mort au Puyz le , légua la propriété à M. Gaudin de Saint-Remy, fils de son cousin germain, qui le donna en dot à sa fille, madame Jarret de la Mairie.
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ « L'histoire du château du Puyz dévoilée au public », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Au cours du procès on rappela aussi cette parole de Guy du Puyz : « Si j'estois mort et trois de mes sœurs, je n'ai à estre mon héritier que Pierre du Puy, » cousin habitant la Beauce et qui portait lui aussi pour armes un puits et deux seaux. Ce fut en effet la fille de ce dernier et de Marie Fortin, âgée de vingt ans, sans aucune fortune, qui, fiancée au cours des procédures avec Jean Tragin, eut l'héritage, 1532, 1537. Elle mourut vingt jours avant son mari, en 1546, laissant trois enfants mineurs sous la garde inefficace de Marie Fortin, leur aïeule. Jean Le Vexel, leur voisin, emporta à son Château du Tertre, pour les mettre en sûreté, deux coffres remplis des objets les plus précieux.
- ↑ Et non en 1722, comme on lit dans l'Histoire de Notre-Dame du Chêne ; c'est son fils Louis-Pierre, dont le même ouvrage ne fait pas mention comme seigneur du Puyz, qui mourut à la dernière date.
Voir aussi
Sources, bibliographie
- « Château du Puyz », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne) ,
- registre paroissial de Saint-Martin-de-Connée,
- Almire Bernard, manuscrit.
Article connexe
Liste des châteaux de la Mayenne.
Liens externes
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