Château du Plessis-Grimoult

Château du Plessis-Grimoult
Vestiges de la tour-porte du Plessis-Grimoult.
Présentation
Type
Fondation
Xe siècle-XIe siècle
État de conservation
Localisation
Localisation
Coordonnées
48° 57′ 40″ N, 0° 36′ 04″ O

Le château du Plessis-Grimoult est un ancien château à motte, de la fin du Xe ou du début du XIe siècle, dont les vestiges se dressent sur le territoire de l'ancienne commune française du Plessis-Grimoult, dans le département du Calvados, en région Normandie.

Localisation

Les ruines du château sont situés à 100 mètres au nord-ouest de l'église Saint-Étienne du Plessis-Grimoult, au sein de la commune nouvelle des Monts d'Aunay dans le département français du Calvados.

Historique

Grimoult, seigneur du Plessis, baron félon, en 1046, fit partie du complot visant à assassiner Guillaume le Bâtard[1]. Son château lui est confisqué en 1047, à la suite de la bataille de Val-ès-Dunes, et laissé à l'abandon depuis cette époque[2].

Description

Il subsiste du site castral typique du Xe siècle, une enceinte circulaire où s'ouvrait une porte fortifiée dans une tour à usage de donjon[3]. La motte circulaire, avec deux basses cours[note 1] séparées par un fossé, à un diamètre de 50 mètres à la base et de 36 mètres au sommet de la plate-forme[2].

Le site a été exploré entre 1967 et 1971 par l'archéologue Élisabeth Zadora-Rio. Trois phases de construction ont été mises en évidence :

  1. La première correspond à la présence d'un habitat rural dès le milieu du Xe siècle.
  2. Cet ensemble primitif est ceint, vers l'an mille, d'une légère enceinte de terre de 2 mètres de haut, précédée d'un fossé de 4,50 mètres[note 2].
  3. La phase III, voit le renforcement du rempart de terre, avec l'édification à son sommet d'une muraille en pierre et l'érection également en pierre d'une solide tour-porte, avec un niveau probablement érigée sous la minorité de Guillaume.

Le site semble être abandonné au milieu du XIe siècle[1].

Visite

Il est possible de faire le tour de l'enceinte, mais pas d'y pénétrer, la propriété est privée.

Notes et références

Notes

  1. Un four à pain est attesté dans la basse-cour[4].
  2. Ces travaux semblent correspondre aux travaux de modestes ampleur autorisés sans accord ducal par les Consuetudines et Justicie.

Références

  1. Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, no 94,‎ juillet-août-septembre 2015, p. 39 (ISSN 1271-6006).
  2. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 68 (Le Plessis-Grimoult).
  3. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 164 (cf. Plessis-Grimoult (le)).
  4. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 196.

Voir aussi

Bibliographie

  • Élisabeth Zadora-Rio, « L'enceinte fortifiée du Plessis-Grimoult, contribution à l'étude historique et archéologique de l'habitat seigneurial au XIe siècle », Archéologie Médiévale, t. III-IV,‎ 1973-1974, p. 111-245.

Articles connexes

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