Château du Châtelier (Mayenne)
| Château du Châtelier | |
| Coordonnées | 48° 04′ 22″ nord, 0° 50′ 36″ ouest | 
|---|---|
| Pays | France | 
| Région historique | Pays de la Loire | 
| Commune | Saint-Berthevin | 
Le château du Châtelier est un château français situé à Saint-Berthevin, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire[1]. Il est situé à 500 mètres à l'ouest du bourg, sur le Vicoin. Le marbre de Saint-Berthevin s'extrayait surtout au Châtelier[1].
Désignation
- Feodum Theobaldi de Chatellerio, 1241 (Bulletin, t. XX, p. 174-175).
- « La terre et appartenance, fief et domaine du Chastelier, avec cour, vergers, jardins, touche de bois anciens, plesses, faux et meurgers à connils, droit de garenne », 1458 (Cabinet de Louis-Julien Morin de la Beauluère, Recherches manuscrites, t. VII, p. 25).
- Seigneurie et belle maison, 1780 (Pierre-François Davelu).
Histoire
La seigneurie relevait du Comté de Laval par la châtellenie de Saint-Berthevin. Un moulin existait en 1407. A la fin du XIXe siècle, le Châtelier, avait un parc clos de mur, une vallée boisée, des charmilles avec terrasse donnant sur la route de Bretagne, et était la maison de campagne du Grand-Séminaire de Laval. La ferme en a été distraite en 1873[1].
La chapelle est au nombre de celles dont on demande la conservation en l'an XII. Il y avait au Châtelier un poste républicain. Hayer qui en avait le commandement écrit au Comité révolutionnaire le 10 floréal an II qu'il a été nommé par le général Louis François Jean Chabot : « Je suis fâché, dit-il, si vous ne vous entendez pas ensemble. » Le 9 frimaire an III, le poste découvre derrière le four deux paquets de papiers qui sont remis au citoyen Pontavice, commandant à Laval[1].
Marbre
Le Châtelier ou Châtelet a fourni les premières colonnes de retables lavallois[2] au début du XVIIe siècle. Par la suite, sortirent des quantités de colonnes, balustres, plaques que l'on peut trouver sur les façades des églises de l'Ouest de la France, ou encore qui contribue à la décoration de La Sorbonne, du Louvre, de la Malmaison. Adnette Gastin, veuve de Jean Garnier, fait défense à « Étienne Corbineau et autres architecteurs de tirer ni faire tirer de la pierre de marbre sur la terre du Chastellier. » Les architectes s'empressèrent de signer avec la dame Garnier des conventions individuelles[3].
Seigneurs[1]
- Jean de Mathefelon, fils cadet de Thibault de Mathefelon, seigneur de Rouessé, 1346.
- Juhel de Mathefelon, 1394, 1397.
- Jean de Mathefelon, 1405, 1442.
- Jean de Mathefelon, 1458, qui emprunte 300 écus de Simon Berault, 1461.
- Ambroise Audouin, fils de Pierre Audoin et d'Anne Ferrand, marié à Brandelisse Haran, d'Angers ; il fit remise aux Religieuses de Patience de Laval de certaines rentes, à condition qu'elles réciteraient pour lui une prière à « la Notre-Dame des Avents », et qu'elles présenteraient à lui et à ses successeurs un cierge de cire blanche la veille de la Chandeleur, 1584, † avant 1616.
- Ambroise Audouin, mari de Renée Hayeneufve, dont Geoffroy, baptisé à la Trinité en 1621.
- Jean Ménage, sieur de la Haie, adjudicataire sur Louise Chesnais, veuve de Jean Crosnier, 1668.
- N. Gastin, veuve du sieur Garnier, sieur du Pin, par acquisition.
- En est sieur et y demeure Gervais Chesnaye, sieur de la Rivière, mari de Marguerite Garnier, 1647.
- Charlotte Lecomte, veuve de Michel Alleaume, 1690.
- Les perrières de marbre sont comprises dans la vente par Marie Champhuon, femme de N. Tesnières, à Pierre Birey, receveur du tabac à Ernée, mari de Jeanne Hersan, laquelle vend sa part, et Bernardin et Julien Birey la leur, à différentes époques, à Jean-Louis Bidault.
- Pierre Birey, mari de Jeanne Hersant, vendeur au profil de Louis Bidault de Glatigné qui fit construire le logis, y mourut d'apoplexie en 1760, et laissa la terre à ses enfants.
- Jacques Bidault de la Pelardière vend en 1777 à Pierre Périer du Bignon, contrôleur des guerres, mari de de Marie-Félicité du Mans du Chalais.
- Le Châtelier échut depuis de la succession de Pierre Périer du Bignon et de Marie-Félicité du Mans du Chalais, à Gabriel de la Broise de Raiseux, leur petit-fils, issu de Claude-Jean-René de la Broise. et de Renée Périer du Bignon, et marié avec Aglaé-Philiberte de Turin. A sa mort, arrivée à Paris au mois de septembre 1814, ses biens furent mis en vente à la requête de Julien-Jean Busson ; mais la famille désintéressa les créanciers et, par suite de cessions successives, Mlle Marie-Josèphe Périer du Bignon resta seule propriétaire, . Celle-ci légua tous ses biens, par testament du , à l'abbé Basile Moreau, supérieur de la Congrégation de Sainte-Croix, au Mans, ou à son défaut à l'Hôpital Saint-Julien de Laval. Elle mourut le . Le legs fait au profit de Basile Moreau fut annulé par sentence du , à Angers, et par rejet de son appel en cassation (juin 1861). L'hôpital, héritier par le fait, transigea avec M. Houdbert et Mme Joséphine Périer, sa femme, leur accordant la moitié de la succession, et resta chargé de l'acquit d'une messe quotidienne, fondée sur la totalité des biens, pour MM. Gabriel de la Broise et Périer du Bignon et pour Mlle Périer du Bignon. Le séminaire, comme locataire d'abord, comme acquéreur ensuite (1873) est devenu propriétaire de l'enclos du Châtelier et chargé de la fondation qu'acquittait un chapelain résidant.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Marchés de Chantepie en 1606, et d'Agenyau en 1610 pour l'église Saint-Vénérand de Laval.
- ↑ Bulletin, t. XXI, p. 391-392 ; t. XXII, p. 23.
Sources et bibliographie
- « Château du Châtelier (Mayenne) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
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