Château de la Valette (Villiers-Charlemagne)
| Type |
|---|
| Localisation |
|---|
| Coordonnées |
47° 54′ 54″ N, 0° 43′ 30″ O |
|---|
Le Château de la Valette est un château français situé à Villiers-Charlemagne, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Il est situé dans la vallée boisée de la Mayenne, en face de la Haute et de la Basse-Valette de Houssay.[1].
Désignation
- Port et moulin de la Valette (Hubert Jaillot).
- La Valette, manoir et moulin (Carte de Cassini).
Histoire
Il y avait chapelle en 1728 ; on en demandait la conservation en l'an XII. M. de la Valette, qui avait pris à ferme la pèche en face de la terre de Villiers, avait en 1759 des difficultés à ce sujet avec M. de Montecler, possesseur du fief de Villiers. Le conseil de tutelle de M. le duc de la Trémoïlle, consulté à cet égard, répondit que M. de Montecler, n'étant pas châtelain, n'avait pas droit de pêche[1].
Il y avait un poste de gabelle avec un capitaine. Un pont, construit en 1839 avec droit de péage, coupé en 1871, a été rétabli la même année et le péage racheté en 1878, pour 8 500 francs, par le Conseil général de la Mayenne[1].
Le domaine fut créé par la famille Sourdille. Charles-Laurent-Bernard-Godefroy de La Tour d'Auvergne-Lauraguais[2] avait acquis et renouvelé le château et le domaine de la Valette à la fin du XIXe siècle.
Famille
Les Sourdille ou Sourdrille sont une famille notable du pays de Château-Gontier, titrée de la Saulaie, de la Gresleraie, de la Tremblaie, de Chambrezais, de la Valette, anoblie par acquisition d'une charge de secrétaire du roi, au XVIIe siècle[3]. Elle eut pour armoiries[1] d'azur au chevron d'or accompagné de 3 étoiles de même, celle de la pointe soutenue d'un croissant d'argent[4].
L'ancêtre commun de ceux qui se sont fait un nom est Gabriel Sourdille, sieur de la Saulaie, mari de Marguerite Plessis, inhumé à Saint-Nicolas de Craon le . Il est auteur des deux branches de Chambrezais et de la Valette. Jérôme, un de ses fils, avança beaucoup la fortune de la famille en épousant Marguerite Fouquet, parente du surintendant Nicolas Fouquet[1].
La première a donné[1] : Jacques Sourdille de Chambrezais, écuyer, mari d'Anne-Françoise Déan, d'où, entre autres :
- Jacques Sourdille de Chambrezais, époux de Marie-Anne-Geneviève de Creney, mère de Gabriel-Jules Sourdille de Chambrezais, chevalier, lieutenant des maréchaux de France, lieutenant du point d'honneur, qui n'eut qu'une fille de Françoise de Champagné, sa seconde femme, veuve avant 1785, et dont les biens furent séquestrés en 1794.
- Pierre Sourdille de Chambrezais, mari de Renée Besnard, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, mort à Paris en 1760, eut pour fils : Jean-Baptiste, garde du corps, 1755, et Pierre-Anne, lieutenant au Régiment de Périgord[1].
Seigneurs[1]
- René Sourdille, sieur de la Tremblaie, conseiller au présidial de Château-Gontier, époux de Marie Juffé, mourut en 1690, et il y eut inventaire en la « maison de la Valette »
- Pierre Sourdille, fils aîné, premier conseiller d'honneur au présidial de Château-Gontier, 1715, épousa : 1° Marie-Anne de Villiers de l'Ile-Adam ; 2° Marie Syette, morte veuve et âgée de 82 ans en 1763.
- Pierre-Anne Sourdille, issu du premier lit, épousa en 1732 Renée-Marie Besnard, puis Catherine-Jeanne Avril, et mourut âgé de 56 ans à Château-Gontier, 1766. Il est conseiller du roi à l’élection de la ville de Château-Gontier.
- Jean-Pierre Sourdille, garde du corps du roi, mourut en 1774, âgé de 41 ans. Madeleine-Bernardine Enjubault, sa veuve, vécut jusqu'en 1826.
- Pierre-Jean Sourdille de la Valette (1763-1794). Il est né à Château-Gontier le 11 décembre 1761. Son grand-père maternel est Pierre Enjubault de la Roche. Pierre-Jean Sourdille est en 1786 avocat du roi à Château-Gontier. Il épousa devant le curé intrus d'Azé, le , Anne-Marie de Champagné, après sommation légale faite à la famille de la future. Anne-Marie Champagné Giffart. Sa « brillante élocution, son air imposant et ses influences familiales » l'imposent à la présidence de l’assemblée électorale du département en 1790 et 1791, puis à la présidence de la société des Amis de la Constitution de Laval et à la fonction d’administrateur de la Mayenne. Il est l'un des rédacteurs du journal Le Patriote du département de la Mayenne. Il est guillotiné à Paris le 12 ventôse an II.
- Charles-Guillaume Sourdille de La Valette
- Charles-Laurent-Bernard-Godefroy de La Tour d'Auvergne-Lauraguais (1852-1903), fils de Henri de La Tour d'Auvergne-Lauraguais. Maire de Villiers-Charlemagne, il avait acquis et renouvelé le château et le domaine de la Valette.
Voir aussi
Articles connexes
Sources et bibliographie
- « Château de la Valette (Villiers-Charlemagne) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Archives départementales de la Mayenne, B. 2.404, 2.406, 2.428, 2.436, 2.614.
- Mémorial de la Mayenne, t. I, p. 203.
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Fils de Henri de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, maire de Villiers-Charlemagne.
- ↑ Et non au XVIIIe siècle comme l'insinue René Pichot de la Graverie.
- ↑ Un cachet de 1741 montre accolé à celui-ci un écusson chargé d'un lévrier.
- Portail de la Mayenne
- Portail des châteaux de France