Château de la Guéhardière
| Château de la Guéhardière | |
| Pays | France |
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Beaulieu-sur-Oudon |
Le Château de la Guéhardière était un château français, étant désormais une ferme, situés à Beaulieu-sur-Oudon, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire[1]. Un étang porte le même nom de Guéhardière. Trois ruisseaux nés à Loiron, à la Gravelle et en la Forêt du Pertre ressortent de l'étang de la Guéhardière[2] pour former l'Oudon[1].
Désignation
- In molendinis de Galhaderia, 1205 (Bibliothèque nationale de France, fr. 22.450, f. 227).
- Le nouveau mollin de la Gahardière, 1285 (Bibliothèque nationale de France, fonds D. Housseau).
- La dame de la Gahardière. 1452 (Archives nationales, R/5. 383).
- Quéhardière, moulin et château en ruine, distinct du Château de la Ville (Hubert Jaillot).
- Quéhardière, moulin (Carte de Cassini).
Historique
Il s'agissait d'une seigneurie ayant haute, moyenne et basse justice, mais qualifiée à tort châtellenie dans certains actes ; mouvante de Laval par Montjean et Courbeveille[1].
La carte de 1706 indique le passage sur la chaussée de la route de Château-Gontier à Vitré. Pierre Le Cornu, gouverneur de Craon, pilla, vers 1592, le domaine de la Guéhardière qui appartenait alors au sieur de Busses. Il y eut au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle de nombreux procès intentés par les riverains pour fixer la hauteur légale de la chaussée et prévenir l'inondation de leurs prairies.[1].
Le meunier, Jean Denis, sa femme et son fils sont emprisonnés pour avoir logé une nuit un tisserand du Pertre, porteur d'un écrit fanatique[1]. Ils avouent avoir entendu plusieurs fois les Chouans passer la nuit sur la chaussée de l'étang. Le 19 germinal an II, Louise Piau, leur domestique, vint leur apporter tout l'argent qu'ils possédaient. Ils sont acquittés le 4 floréal[1].
Seigneurs[1]
- Hamelin L'Enfant confirme les droits que Vivien, son père, avait cédés aux Bonshommes de la forêt de Craon sur son moulin, 1205. Le don de Vivien l'Enfant aux Bonshommes de Craon comprenait la mouture du dimanche, totam molituram omnium dierum dominicarum. Hamelin, son fils, y ajouta en donnant la dîme complète et le droit de moudre le grain de cette dîme sans payer aucune mouture, 1205. Simon Chamaillard donna le dîme d'un nouveau moulin qu'il avait fait édifier.
- Simon Chamaillard, par acte passé sur la chaussée de l'étang, leur donne la dîme de son nouveau moulin, 1285.
- Guy XII de Laval achète de Guillaume Chamaillard et de Marie d'Harcourt, sa femme, une partie de la terre nommée le fief de Tucé et la consolide avec la châtellenie de Courbeveille, 1348-1412.
- Olivier de Feschal, par acquisition de Jean de Landivy, vers 1450.
- N. de Saint-Aignan, mari de la dame de la Guéhardière, 1452.
- André de Sourches, mari de Jeanne de Feschal, seigneur de l'Épinay, 1474.
- Félix de Sourches, 1529.
- François d'Épaigne, 1542.
- René de Germaincourt, protestant, 1574, 1577.
- Isaac de Germaincourt, baron de la Guéhardière, des Touches et de l'Épinay, 1601. Ecuyer, seigneur de Buffes, de Launay-Briand en Saint-Jean de La Motte et autres lieux, huguenot, décédé avant , présent à la séance du Consistoire du Mans le , chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, gouverneur de Saint-Suzanne du à , épousa en premières noces Marie de Vallée, fille de Louis de Vallée, écuyer, seigneur de Pescheray, de Commeronde, de La Motte-Sérant et autres lieux, gouverneur du Perche pour la Ligue, et de Louise de Montmorency, et en secondes noces par contrat de Louise de Coisnon, dame de La Ménarderie en Saint-Marceau, née en 1538, testa le , fille de Pierre de Coisnon, écuyer, seigneur de La Roche-Coisnon et du Vau-Péan en Ruillé, de Noyreulx et autres lieux, présent à la bataille de Ravenne le , et de Suzanne de Vassé, testa le et fut inhumée en l'église de Ruillé, dont postérité.
- Jean du Mats de Montmartin, seigneur de Terchant et de Montmartin, 1608, 1624.
- Le seigneur de Terchant était encore en procès en 1740 avec le seigneur de la Villaudray, qui se permettait de pêcher dans son étang, mais ce dernier se porta acquéreur peu après.
- La terre seigneuriale est vendue avec Terchant et la châtellenie de Loiron, pour 60.000 ₶, au Châtelet de Paris, le 18 mai 1738, par Laurent Froment de Villeneuve et Marguerite Bellay, sa femme, à Jean-Pierre Le Clerc des Gaudesches.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ 20 hectares.
Sources et bibliographie
- « Château de la Guéhardière », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Cabinet de Louis-Julien Morin de la Beauluère, Recherches, t. XVII, p. 167.
- Bulletin historique de la Mayenne, t. II, p. 48 ; t. IX, p. 17.
- René Pichot de la Graverie, Sentences, t. III, p. 176.
- Archives nationales, P. 343/8 ; R/5. 386, f. 228.
- Bodard de La Jacopière, Chroniques craonnaises, p. 325.
- Chartrier de Goué.
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