Château de la Cour (Vautorte)
| Château de la Cour | |
| Pays | France |
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Vautorte |
Le Château de la Cour est un château français, situé à Vautorte, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Il est situé à 2 kilomètres au Sud-Est du bourg, à la lisière Ouest de la Forêt de Mayenne[1].
Désignation
- Habergement, domaine, terre et appartenances de Vautorte, 1408 (Titres de Daviet).
- La Court de Vautorte, les bois et chapelle et les fossés d'icelle, 1453 (Titres de la Cour).
- Manerium, vulgo dictum la Cheze, cum circuitu et porprisio, 1510 (Archives nationales, X/1a. 48, f. 234).
- La terre, domaine, fief et seigneurie de Vaultorte, maison, chapelle, 1558 (Titres de la Cour).
- Le chasteau et court de Vautorte, les logis et pavillons, avec la chapelle, 1619 (Titres de la Cour).
- La cour de Vautorte, comté, manoir et chapelle fondée (Hubert Jaillot).
- La Cour de Vautorte, château et village, allée vers le bourg (Carte de Cassini).
- La Cour et le Pont de la Cour (Carte d'État-Major). .
Historique
Le logis, transformé à diverses époques et modernisé, n'est plus désormais qu'une maison bourgeoise. Le fief n'avait que justice foncière, mais jouissait de la seigneurie de paroisse. Elle fut érigée en comté au profit de François Cazet de Vautorte, en 1653[1].
Le domaine relevait moitié de la châtellenie d'Ernée, moitié de Daviet[1]. Le , une bande de 200 émeutiers de Placé, conduite par les bûcherons de la Forêt de Mayenne, pilla les greniers du château, emportant cent demeaux de blé et trois cents de sarrasin. Les paroissiens de Vautorte vinrent prêter mainforte au régisseur ; il y eut bataille en règle[1]. Le bois du Buisson (60 arpents), pillé lors de la Révolution française, faisait partie du domaine, séquestré en l'an III sur M. Bailly de Fresnay, père d'émigré. Aimée de l'Escalopier, femme de M. de Bailly, avait cependant obtenu le levée du séquestre, prouvant que son mari n'était pas émigré[1].
Chapelle
La chapelle est mentionnée dès le XVe siècle. Hubert Jaillot l'indique comme fondée parce que le bénéfice de la Froissière (Bonchamp-lès-Laval) y avait été transféré en 1651[1].
Seigneurs[1]
- Robert de la Ferrière, chevalier, mari d'Isabelle de Gayer, 1377, rend aveu à Mayenne, 1387, à Daviet, 1398 ; voit ses terres confisquées par le roi d'Angleterre au profit de Thomas Penale, 1418.
- Marguerite de la Ferrière rend aveu à Mayenne, 1453, teste à Laval et est inhumée aux Cordeliers en 1462. Simon Auvé, son second mari, donne procuration en 1463 pour rendre aveu.
- Robert de la Ferrière, d'une branche collatérale, donna Vautorte à Jean de la Ferrière, époux de Marie d'Aron. Christophe de la Ferrière ratifia cet acte avant 1478. Jean de la Ferrière agit comme seigneur de Vautorte en 1483. Mais Bertrand de la Ferrière, fils de Christophe et de Jeanne d'Harenville ou Harenvillier, s'appuyant sur des lettres royaux de 1478, requit et obtint arrêt du , qui attribua seulement à Guy de la Ferrière, fils de Jean, la tierce partie de la terre, les deux tiers restant à lui, Bertrand, avec le principal manoir qui ne peut être que la Cour de Vautorte et que l'acte du parlement appelle cependant la Chèze. Il y eut d'autres difficultés au sujet de la succession de Bertrand de la Ferrière, qui, veuf de Françoise d'Aligny, avait épousé Anne Chollet et donné à celle-ci en remploi de deniers dotaux la terre de Vautorte. Gabriel, issu du second mariage, eut donc la Cour de Vautorte ; il était sous la tutelle de René de la Ferrière, prêtre, en 1524, et sa mère se remaria à Geoffroy Patry. Mais, en 1542, ses enfants avaient eux-mêmes pour tuteur Jacques de la Ferrière, seigneur de Bullon au pays chartrain, leur oncle, fils aîné de Françoise d'Aligny, lequel était resté propriétaire du domaine de Vautorte avant 1558[2] Ses enfants : René, seigneur de Saint-Maurice, bailli et capitaine de Chartres ; Anne et Françoise, femme de Gabriel de Saint-Bômer ( ?), vendirent la Cour de Vautorte, le 29 juin 1575, à Jean Cazet, mari de Mathurine Frican, pour 11 800 ₶ et 150 écus « pour les espingles et vin des officiers et serviteurs des vendeurs. »
- Guillaume Cazet eut Vautorte par partage avec ses deux frères en 1581, mais céda plus tard cette terre à Louis, son frère, mari de Renée Fréart, mort en 1651.
- François Cazet de Vautorte, ministre plénipotentiaire, issu de ce mariage, laissa Vautorte à Marie, sa fille aînée, femme de Nicolas II Brulart-La Borde, premier président au Parlement de Bourgogne, qui rendit aveu à Mayenne en 1659.
- Jacqueline-Charlotte Brulart-La Borde († ), femme d'André-Louis-Henri de Loménie (1657 - 1698 – † 1743), comte de Brienne, vendit en 1699 pour 37 000 ₶ « la maison, terre, fief et seigneurie de Vautorte, le moulin de la Guyottière, les domaine, métairie et closerie » à Marguerite Cazet, veuve de François de la Roussardière, remariée à Jean-Élisabeth de Reclesne, seigneur de Martillat.
- La terre possédée ensuite par Louis-François de la Roussardière, mort à Auvers-le-Hamon en 1703, âgé de 32 ans puis par Gilles-René, son frère, qualifié Comte de Vautorte en 1707, mari de Marie-Thérèse de la Ragottière.
- La terre passa à Louis-Alexandre de Bailly, du chef de Marie-Élisabeth-Marguerite de la Roussardière, sa femme, veuve en 1752.
- M. le marquis de Thurin, époux d'une Dlle de Bailly, vendit après 1840 à M. Baptiste Couanier.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Il était chevalier de l'Ordre du roi, mari de Renée d'Aulnay, nièce du cardinal Jean du Bellay (cardinal).
Sources et bibliographie
- « Château de la Cour (Vautorte) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Charles Pointeau, Notice sur les seigneurs de Vautorte, dans le Bulletin de la Commission historique de la Mayenne, t. V et VI.
- Titres de Daviet.
- Titres de la Cour de Vautorte.
- Archives départementales de Maine-et-Loire, E. 3 870.
- Archives nationales, G/7. 527 ; X/1a. 148, f. 234.
- Cabinet Louis Garnier.
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