Château de la Cour (Sainte-Gemmes-le-Robert)
| Château de la Cour | |
| Pays | France |
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Sainte-Gemmes-le-Robert |
Le Château de la Cour est un château français, situé à Sainte-Gemmes-le-Robert, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Il est situé près du bourg, sur la route d'Évron. [1].
Désignation
- La Cour, manoir (Hubert Jaillot)
- Château et village (Carte de Cassini).
Historique
L'aveu de 1665 décrit des parties du manoir qui n'existent plus[1].
« La maison seigneuriale de la Cour comprend, un ancien corps de logis, un pavillon au bout, une tour servant d'escalier, une autre maison servant d'étable, appelée la Forge, un portail à double porte de murailles servant à pont-levis, avec le pont de bois, une fuye à pied servant de fortification et flanc audit portail avec les fossés et douves. Aveu de 1665. »
L'ancien logis avec le gros pavillon à toit élevé qui le domine existe encore, ainsi qu'un pavillon isolé sur le bord des douves ; le reste a disparu. Les jardins étaient plantés de vastes charmilles au XIXe siècle.
L'Abbé Angot indique y avoir vu un cadran solaire du XVIIe siècle mais sans inscription[1]. Le cadran solaire du jardin était signé François Letonnelier du Ribay[2],[1].
Le fief auquel était pourtant attachée la seigneurie paroissiale n'avait que justice foncière et relevait en partie de Cordouan. La « frarache du Mazeril » devait une couronne de roses de six rangs, à la Pentecôte, et plus tard deux rameaux de laurier, au dimanche de Pâques fleuries.[1].
Seigneurs[1]
- Guillaume de Sainte-Jame, demeurant à Évron, 1381. Il se fait représenter aux assises de Cordouan par Guillaume, son fils puîné, l'aîné étant malade, 1400. Le seigneur de Sainte-Jame et de la Cour est au voyage de Notre-Dame-de-la-Fontaine et du Mont-Saint-Michel en 1403 et 1404. La dame de Sainte-Jame est tutrice de ses enfants en 1406.
- Jean de Sainte-Jame, chevalier, 1410, 1412 ; Jeanne du Boulay, sa veuve, 1417, 1418.
- Colin de Saint-Bômer, dont la veuve, Jeanne de Sainte-Jame, prend sauf-conduit des Anglais en 1434 pour aller avec deux femmes et un enfant du Mans à la Ferté-Bernard, Sablé, Beaumont, Château-Gontier, Sillé.
- Guillaume de Saint-Bômer, 1450, 1459.
- Jean de Saint-Bômer, 1481.
- Guillaume de Saint-Bômer, 1490, 1520.
- François de Saint-Bômer, mari de Catherine du Mouchet, 1549, 1561. Clériardus du Mouchet est tuteur de leurs enfants, 1570.
- Robert de Saint-Bômer, 1571.
- Mathurin de Saint-Bômer, demeurant au Plessis-Bochard, mais décédé pourtant à la Cour et inhumé au cimetière par le curé de La Poôté, le . Le contrat de mariage de Mathurin de Saint-Bômer et de Renée Le Royer, XVIe siècle, est au chartrier Chantepie (Thubœuf).
- François Guéroust, sieur de Sainte-Gemme, 1610, fut inhumé dans l'église le .
- Michel Épinay, mari de Jeanne Dohin, 1622, 1630.
- César de Vauborel, chevalier, seigneur de Longuesve, Courteille, la Morlière, du chef de sa femme, 1665.
- Charles du Rivau, mari d'Anne de Champagné, dont une fille, nommée Madeleine, âgée de seize ans et mariée à n. h. Alexandre de Chapuy, de Lyon, meurt au château en 1699. Anne de Champagné eut sa sépulture dans l'église le aussi bien que Louise, sa fille, en 1707.
- Charles du Rivau, marié à Marie-Anselme de Breslay. Anselme de Breslay, veuve de Charles du Rivau, testa le devant Turmeau, notaire à Sainte-Gemme, et le devant Serclot, notaire à Evron ; elle donnait aux pauvres de Sainte-Gemme « les grains qui étaient dans la maison abbatiale d'Evron » 2.000 ₶ à sa petite-fille.
- Henri-François de Biars épousa Marie-Charlotte-Catherine-Jeanne-Renée du Rivau, fille unique qui demeurait ordinairement à la Flèche, 1742. Il épousa Marie du Rivau, après contrat devant Serclot, . L'épitaphe des deux époux, dont la dalle est enfouie, a été reproduite sur le monument de Mlle Aimée de Sarcé, leur petite-fille[3].
- Marie-Henriette-Renée de Biars, sœur du seigneur de la Cour, mourut au château, en 1788, veuve d'Armand de Gaignon, marquis de Villaines, mestre de camp de cavalerie, dont la fille unique, Antoinette-Henriette, avait épousé François-Charles-Claude Thiroux de Médavy.
- René-Julien Le Maire de Cordouan, mari de Jacquine-Perrine de Biars, née en 1743, laquelle, après l'émigration de son mari, obtint en 1792 séparation de biens. Sa sœur, Marie-Henriette de Biars, femme de Jacques-Armand de Gaisnon, demeurait aussi à la Cour.
- Mlle Aimée de Sarcé, petite-fille de l'émigré, morte en 1893 à la Cour, en avait fait une maison connue des pauvres de la région.
- La terre de Sainte-Gemmes est échue à la fin du XIXe siècle à la famille de Baglion de Poitiers.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Épigraphie de la Mayenne, t. II, p. 242.
- ↑ Épigraphie de la Mayenne, Sainte-Gemme.
Sources et bibliographie
- « Château de la Cour (Sainte-Gemmes-le-Robert) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Titres de la Cour et du Plessis-Buret.
- Registre paroissial de Sainte-Gemmes.
- Archives départementales de la Sarthe, GG. 1-28 ; B. 1 209.
- François-Augustin Gérault, Notice sur Évron, p. 271.
- Archives nationales, KK. 324.
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