Château de la Corbière (Saint-Quentin-les-Anges)
| Château de la Corbière | |
| Pays | France | 
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire | 
| Commune | Saint-Quentin-les-Anges | 
Le Château de la Corbière était un château français, aujourd'hui lieu disparu, situé à Saint-Quentin-les-Anges, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. [1].
Déisgnation
- L'hébergement, domaine et appartenances de la Corbière, 1415 (Censif de Mortiercrolles).
Historique
Le manoir ancien est cité en 1590. Il s'agissait d'un fief mouvant de la Gastinière[1].
Famille
Une famille noble qui tire son nom de la Corbière de Saint-Quentin. La Corbière de Méral et la Corbière de Saint-Thomas-de-Courceriers ne furent possédées que pendant un petit nombre de générations par des familles du même nom.
Au XVe siècle, on trouve souvent les sieurs de la Corbière dans les diverses universités. Pierre de la Corbière prend ses grades à Poitiers, 1491 ; Robert, à Caen, 1479 ; Jean, à Paris, 1493.
- Jeanne de la Corbière représentait, en 1586, « que les titres de ses prédécesseurs qui estoient au lieu de Mortelève (Souvigné, près de Sablé), avoient esté détruits dans les premiers troubles ».
- Nicolas de la Corbière, écuyer dans la compagnie du baron de Vassé, 1567, et marié depuis 1558 avec Jeanne de Cornesse, fut gouverneur de Sablé pour l'Union en 1590. Il avait donné partage en 1554 à ses oncles et tantes, parmi lesquels : Jeanne de la Corbière, femme de Roland Bignon, de Saint-Denis-d'Anjou : et François de la Corbière, marié à N. du Hardas, qui habitait le lieu seigneurial de la Porcherie, en Meslay.
- Charles de la Corbière, petit-fils du gouverneur de Sablé, issu du mariage de Charles de la Corbière, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, et de Françoise de Mégaudais, dame des Alleux de Cossé, s'établit dans cette terre. Marié : 1° à Marie Pidoux, fille du seigneur de la Roche-Fatton ; 2° à Marie de la Rochère, il acquit en 1629 du comte de Laval la seigneurie de Juvigné, porta les armes toute sa vie et fit monter la fortune de sa famille à son plus haut degré. Elisabeth de la Corbière, sa fille, épousait le Charles du Buat, seigneur de la Subrardière, en présence de Dominique Séguier, évêque de Meaux, et du représentant du chancelier Pierre Séguier[2]. Charles de la Corbière, seigneur des Alleux et de Juvigné, posa, en 1650, la première pierre d'un autel dans l'église de Cossé[3]. Charles de la Corbière fut maintenu dans ses titres de noblesse en 1635. Marie de Poulpry, au nom de ses enfants et de ses beaux-frères, se fit également maintenir le , déclarant que ses armes étaient : d'argent au lion de sable couronné, armé et lampassé de gueules.
- Charles de la Corbière est Abbé de Valence, au Diocèse de Poitiers. Il en était pourvu avant 1649, et fut aussi chanoine de Notre-Dame de Paris en 1658, prieur de Saint-Symphorien, de Loué, de la Trinité et de Saint-Agathe de Guingamp, et même, à titre commendataire sans doute, curé de Juvigné en 1671, 1672. Il était aussi conseiller au Parlement de Bretagne. Malgré tous ces bénéfices, il paraît que ses affaires étaient en assez mauvais état quand il mourut aux Alleux, le , âgé de 54 ans.
- Claude de la Corbière, frère aîné de l'abbé, avait comme lui étudié le droit et obtint la charge de secrétaire au Parlement de Bretagne. Ce fut du reste depuis une tradition dans la famille. « Riche de 20 000 ₶ de rente et d'une ancienne maison », écrit Colbert, il avait épousé Marie de Poulpry. Il maria Charles-Guillaume de la Corbière, son fils, à Françoise de la Monneraie, fille de René de la Monneraie, aussi secrétaire au parlement de Bretagne. Aux générations suivantes, l'alliance d'une fille unique de la famille de Fontenelles (Laigné), celle d'une Demoiselle de la Forêt d'Armaillé, augmentèrent encore la fortune et le renom des La Corbière, qui se fondit pour la branche aînée dans la famille du Hardas d'Hauteville. Les branches cadettes se perpétuèrent aux Poiriers, à la Bénichère de Juvigné, et ailleurs. Une Demoiselle de la Corbière, mariée à M. Picot du Pont-Aubrée, était prisonnière à Ernée le 18 prairial an II.
- René-Gilbert-Anne de la Corbière, de la branche des seigneurs du Feu en Juvigné, était fixé à Juilley (Manche), 1742.
- La famille de la Corbière subsiste en Poitou. Le cimetière de Juvigné garde aussi plusieurs tombes de la famille[4].
Seigneurs[1]
Liste des seigneurs
- Maurice de la Corbière possède des vignes à Saint-Quentin, et Jean de la Corbière a pour héritier Jean de la Porte, 1366.
- Jean de la Corbière, 1415.
- Pierre de la Corbière, mari de Françoise de la Roche, 1451, 1461.
- René de la Corbière, mari d'Aliénor de Villiers, est seigneur de la Corbière et du Petit-Châtelier de Pommerieux, 1476, 1486.
- Bertrand de la Corbière, mari d'Ambroise de Charnacé, 1505.
- Gilles de la Corbière, mari de Guérine Le Cornu, 1530, 1547.
- Nicolas de la Corbière, écuyer dans la compagnie du baron de Vassé, 1567 ; marié à Jeanne de Cornesse, dame de la Bénichère.
- Charles de la Corbière, époux de Françoise de Mégaudais, dame des Alleux. Ces deux dernières alliances établirent solidement la famille à Juvigné et à Cossé-le-Vivien, où se fixèrent les aînés.
- Gabriel de la Corbière, mari de Marguerite de Cuillé, 1642, 1647 ; un de leurs enfants meurt à Livré, 1643.
- Charles-Honoré-Marie de la Corbière, † 23 nov. 1727, fils de Charles-Guillaume de la Corbière et de Madeleine de Fontenelles
- Françoise de la Lande, veuve de René de la Joyère, seigneur de Trélazé, morte en 1742
- René-L. et Hyacinthe de la Lande, seigneurs de Tertien et de Villenglose, 1748
- Louis de la Lande par retrait lignager, au nom de Renée, sa sœur, sur François Patry de Laubinière, 1760.
- La Corbière est mise en vente nationalement le 26 ventôse an VII, sur Marie-Louis-Paul, Jeanne-Catherine et Françoise-Hyacinthe de la Barre.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Le seigneur des Alleux, dans son testament du , prie Dieu « qu'il luy plaise mettre la paix dans sa famille et y mettre ses bénédictions », puis, s'adressant à la plus jeune de ses filles, Élisabeth-Marie, il lui donne ces conseils : « Ma fille, vous êtes une pauvre cadette, dénuée de père et de mère, et de peu de bien. Si vous suivez mes avis et conseils, vous embrasserez la vie religieuse, comme plus assurée pour opérer votre salut. Mais, au cas où Dieu ne vous feroit pas la grâce de vous donner cette vocation, je prie Madame de Poulpry de prendre soin de votre conduite et vous commande de luy obéir comme à votre propre mère, et ne rien faire que par ses avis et ceux de vos frères de Juvigné et abbé de Valence. »
- ↑ Épigraphie de la Mayenne, t. I, p. 243.
- ↑ Épigraphie de la Mayenne, t. I, p. 398.
Sources et bibliographie
- « Château de la Corbière (Saint-Quentin-les-Anges) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Archives départementales de Maine-et-Loire, B. 2 080, 2 081.
- Bibliothèque nationale de France, Pièces originales au mot La Corbière.
- Registres paroissiaux de Cossé, Juvigné, Saint-Denis-d'Anjou.
- Charles Pointeau, notes manuscrites.
- Archives départementales de la Mayenne, B. 34, 704, 1 164, 1 170, 1 245, 1 641, 1 646, 2 326, 2 336, 3 111 ; L. 64.
- E. Chambois, Recherches de 1666.
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