Château de Mariéville

Château de Mariéville
Présentation
Type
Fondation
XVe siècle
Patrimonialité
Inscrit MH (partie en )
Localisation
Localisation
Coordonnées
49° 25′ 50″ N, 1° 16′ 56″ O

Le château de Mariéville est une ancienne demeure fortifiée, du XVe siècle, remaniée au XVIIIe siècle, qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française de Beuzeville-au-Plain, dans le département de la Manche, en région Normandie. L'édifice est partiellement inscrit au titre des monuments historiques.

Localisation

Le château de Mariéville[note 1] est situé, à 300 mètres à l'ouest de l'église Saint-Brice de Beuzeville-au-Plain, au sein de la commune nouvelle de Sainte-Mère-Église, dans le département français de la Manche.

Historique

Le château a été du XVIe siècle jusqu'à la Révolution la possession de la famille Simon[note 2],[3].

C'est Jean Simon († av. 1528), écuyer, sieur d'Aroult ou Arot à Appeville et de Beuzeville-au-Plain, Sainte-Mère-Église, Appeville, Rideauville, qui en 1510 fait l'acquisition de la seigneurie de Beuzeville-au-Plain et fit bâtir peu de temps après le château[2],[note 3].

En 1769, Adélaïde-Olympe de Saint-Simon-Coutomer (née en 1748), héritière du château, épouse Léon-Marguerite Le Clerc, baron de Juigné (1733-1810), qui en sera le dernier propriétaire avant la Révolution[2].

Le domaine et le château sont vendus comme bien national le 18 pluviôse an VII () à Guillaume David, marchand à Caen, et à François Le Masson, marchand à Saint-Lô, qui eurent des différents et mirent fin à la copropriété en 1804[2]. En 1825, Charlotte-Louise Le Clerc de Juigné, fille d'Adélaïde Olympe et de Léon-Marguerite, rachète ce qui reste du château et le revend en 1846[2].

Description

Le château de Mariéville, bâti sur cave, dont l'ancienneté remonte à la fin du XVe siècle[4], ou au début du XVIe siècle[1], se présente sous la forme de deux corps de logis en équerre, flanqué de quatre tours d'angle ouvertes d'arquebusières[5]. Les baies-fenêtres de la façade ont été percées au XVIIIe siècle[4]. Au-dessus de la grande porte d'entrée on peut voir les armoiries de la famille de Saint-Simon Courtemer, seigneurs de Sainte-Mère-Église. Les toitures à pentes multiples sont dominées par une cheminée octogonale dite « à l'anglaise »[1]. Le château et le domaine étant passé à deux propriétaires différents, fait que la construction principale est divisée en deux[1].

Les communs, couverts en pierre, présentaient jadis un mur aveugle uniquement percé de « trous de fusil »[1].

Protection

Les façades et les toitures du château, à l'exclusion du bâtiment attenant façade est ainsi que les façades et les toitures des communs, sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [6].

Notes et références

Notes

  1. ↑ Le nom de Mariéville est récent, et c'est Mme de Saint-Victor, née d'Aigneaux, qui lui a donné ce nom, en souvenir de l'Isle-Marie[1].
  2. ↑ Les Simon obtinrent par lettres patentes du roi Henri III datées du l'autorisation d'ajouter « de Saint » à leur nom afin d'éviter toute confusion avec d'autres familles du nom de Simon dont la noblesse n'avait pas été reconnue[2]. Le duc de Saint-Simon appartient à l'une des branches de cette famille.
  3. ↑ Pendant le temps de la construction de son château, Jean Simon logeait chez Jean Le Roux, écuyer, résident dans la paroisse, et où il mourut avant l'achèvement des travaux[2].

Références

  1. Jean Barbaroux, Châteaux de la Manche, t. II, Région nord, Paris, Nouvelles Éditions Latines, , 30 p., p. 6.
  2. Charles de Gerville (préf. Yves Nédélec, Édition annotée par le Dr Michel Guibert), Voyages archéologique dans la Manche (1818-1820), vol. V : Annexes, addenda, index, Saint-Lô, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche, coll. « Études et documents » (no 16), , 513 p. (ISBN 2-914329-05-9), p. 11.
  3. ↑ Barbaroux 1968, p. 3.
  4. Maurice Lecœur (ill. Michel Lemonnier, photogr. Norbert Girard), Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Isoète, , 296 p., 25 × 29 cm, couverture couleur, cartonné (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 128.
  5. ↑ Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 80 (Beuzeville-au-Plain).
  6. ↑ « Château dit aussi manoir de Mariéville », notice no PA50000035, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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