Château de Landepoutre
| Château de Landepoutre | |
| Pays | France |
|---|---|
| Région historique | Pays de la Loire |
| Commune | Jublains |
Le Château de Landepoutre était un château français, tombé en ruines situé à Jublains, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Il était situé à 2 500 mètres au Sud du bourg.
Désignation
- Lantaportas, 989 (Cartulaire de l'Abbaye d'Évron).
- Landereposte, 1372 (Archives nationales, X/2a. 8, f. 318).
- J. de Landerepouste, 1388 (Archives nationales, P. 1.334/1, f. 90).
- Landereposte, 1595, 1635 (Registre paroissial).
- Landepoutre, chât., chapelle fondée (Hubert Jaillot).
- Lantrepoutre, château en ruine et ferme. (Carte de Cassini).
Histoire
Seigneurie vassale de Mayenne à charge d'une paire de gants blancs, « pour la haute, moyenne et basse justice, en tant comme touche les mesures et qu'il y a tenu de la terre de Neuvevilette et de la haute justice de la terre du Boismartel et du fief de Heusevin »[1].
Les détenteurs des lieux de la Godardière, de la Sonnerie de Montourtier étaient tenus à la garde des prisonniers et à l'offrande d'un chapeau de roses à la Trinité[1].
En 1739, « l'ancien château était en ruine totale », sans charpente ni couverture. Au bout de l'ancien bâtiment, du côté de Jublains, on voyait les vestiges d'une « ancienne fuie et prison au-dessous ». Le bâtiment servant de grange, à ouvertures cintrées, représente probablement le vieux logis ruiné, et remplacé dès le XVIIe siècle par une maison bourgeoise accrue récemment d'un pavillon[1].
La petite chapelle, à double pignon, est aussi du XVIIe siècle, dédiée à saint Jean-Baptiste. Outre quelques plâtres, elle possède une Notre-Dame de Pitié recevant debout le Christ descendu de la croix, sculpture en bois[1].
Familles associées
On trouve la famille de Landepoutre non seulement à Jublains, mais à Hierré (Oisseau), à Auvers-le-Hamon, où elle possédait au XIVe siècle et au XVe siècle. les terres du Ronceray et de la Hallerie, au Grand-Beauvais de Spay où vivait au XVIIe siècle Olivier de Landepoutre, dont la descendance posséda les Chesnais de Bouessay[1]. Les armes étaient d'argent à 3… de sable.
La Famille Martel est par alliance propriétaire de Landepoutre où elle habita. Charles de Martel justifia devant Barentin la possession de son titre de noblesse depuis 1474[1]. Il portait : de gueules à trois marteaux d'or, 2 et 1, ou vice versa, et demeurait à Saint-Sauveur, en Poitou.
Seigneurs[1]
- Michel de Landepoutre, pour sa dite terre et pour ses métairies de la Francellière, le Bois-Robert, la Haute-Maison, Boyard, a droit de prendre dans les bois et landes de Langé « bois mort et mort bois, pour son chauffage, bois vif pour édiffier et réparer, pasturage et pasnage pour ses bestes aumailles et ses porcs, sans exceds et abus » 1286.
- Jean de Landepoutre, fils aîné de Guillaume de Landepoutre, 1366, 1372. Il fut provoqué en duel judiciaire par Jean de Caradreux, son cousin[2]..
- Jean de Landepoutre rend aveu à Mayenne, 1388, fait partie de la compagnie de Guy de Laval, 1411, et vit en 1415. Gervais de Landepoutre était en 1419 capitaine d'une compagnie de quinze écuyers sous le gouvernement du Jean V de Bretagne, Comte de Montfort dans l'armée du Dauphin.
- Jean de Landepoutre rend aveu à Mayenne en 1455, est cité avec Jean, son fils aîné, en 1480, 1485.
- Le 1er avril 1478, après Pâques, Jean de Landepoutre est « au voyage de saint Julien. » Il fait un accord avec le seigneur de la Beschère, pour édifier la chaussée d'un étang dans le pré de la Plesse sur le ruisseau de Champ-de-Vigne en 1503[3].
- Alain de Landepoutre, mari de Roberde du Bouchet, dame de Champ-de-Vigne, 1510, 1544, d'où : Guyonne, qui épouse Joachim de Chappedelaine, 1554.
- Jean de Landepoutre, 1560.
- René de Landepoutre épouse Marguerite de Caradreux, qui, veuve en 1586, meurt à Landepoutre en 1602. Il est maintenu par une sentence de la Table de marbre à Paris, contre la dame de Navarre, dans son droit d'usage dans la forêt de Langé, 1574.
- Joachim de Landepoutre, 1595, est accusé avec le seigneur de Neuvillette d'avoir attenté à la vie de Claude de Mondamer, 1599 ; il épousa Sapience de Samson, et François de Samson épousa dans le même temps Esther de Landepoutre. Suzanne de Landepoutre, fille unique, née à Jublains en 1609, épousa : 1° Jacques Petitjean, seigneur de Linières-Bouton, avant 1628 ; et 2° Charles Martel, seigneur d'Ercé, avant 1635. Sa succession échut en 1657 à Charles Martel et à Marguerite Martel, veuve de Joachim Petitjean. Joachim de Landepoutre vivait en 1634[4]
- Isaac et Antoine Martel sont seigneurs indivis, 1669, 1693.
- Joseph Martel, Commandeur du Gué-Lian, prend le nom de Landepoutre, 1746.
- Jean Taveau, seigneur de Mortemer, eut de Jeanne Martel, qui, veuve, demeure au château d'Armeneville et à Poitiers en 1720, Esther Taveau, mariée à Armand du Vergier de La Rochejaquelein, marquis de La Rochejaquelein, lieutenant du roi en Poitou.
- Jean-Armand du Vergier de La Rochejaquelein, leur fils, et Catherine Taveau, femme de Jean-François de la Haie-Montblault, vendent par acte du en cour du Châtelet, la terre de Landepoutre à Louis Pouyvet de La Blinière, seigneur de Bourgon.
- Françoise-Perrine Thomas du Taillis, femme de Guillaume-Marie-Michel Tamiot-Monroux, décédée à Mayenne, 1802, laisse sa part de la tenue à ses frères et sœurs : Emmanuel-Joseph-Marie Thomas-Châtenay, Florence-Suzanne Thomas, femme de Jean-René Chauveau, demeurant à la Croix (Indre-et-Loire), Renée-Désirée, femme de Charles Lorfèvre, demeurant à Fougères, Philippe-Jean-Baptiste Thomas, demeurant à Paris, Renée-Désirée Thomas, femme de Marie-Joseph Léziard, de Mayenne.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
- ↑ Jean de Caradreux était « homme de bonnes vie et mœurs, issu de noble origine, expert au fait des armes », il eut une difficulté avec Jean de Landepoutre, son voisin, au sujet d'une terre qu'il prétendait lui être échue du chef de sa femme, dans la succession de Jean Le Voyer de Voutré. Il demanda à Jean Auvré, lieutenant du Sénéchal d'Anjou et du Maine, à trancher la question par la voie d'un duel judiciaire. Jean de Landepoutre maintenant son dire et soutenant que son adversaire avait menti en l'accusant d'usurpation, le lieutenant assigna jour aux parties pour vider la querelle devant lui. Caradreux vint au jour dit, à cheval, équipé à grands frais en armes et habits, accompagné de nombreux amis, nobles et autres. Landepoutre ne se présenta point, mais fit dire que l'affaire serait portée devant le parlement. Le seigneur de Neuvillette prétendit alors que son adversaire était, en vertu de la Coutume du Maine du droit civil et du droit canonique, inhabile à poursuivre son gage et demanda au juge son élargissement de la prison à laquelle il était astreint pour soutenir le duel, et décharge entière de ses cautions. Le parlement décida en faveur du sire de Landepoutre, « probus homo, bone vite, conversations honeste et pacificus », que le gage de bataille ne pouvait être invoqué dans le cas présent et condamna Caradreux, le 23 décembre 1372, à payer les indemnités qu'on lui réclamait.
- ↑ Cartulaire de Deux-Evailles, f. 177.
- ↑ Archives du Cogner, t. III, p. 139.
Sources et bibliographie
- « Château de Landepoutre », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
Références de l'Abbé Angot
- Chartrier de Bourgon.
- Registre paroissial de Jublains.
- Archives départementales de la Mayenne, B. 1.589.
- E. Chambois, Recherches de 1666.
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