Centre (échecs)
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Le centre dans le jeu d'échecs est une zone constituée des cases centrales d4, d5, e4 et e5 (les cases autour du centre sont appelées le centre éloigné). C'est aussi un concept stratégique fort au cours des 3 phases de jeu (ouverture, milieu de jeu et finale).
C'est le lieu de croisement de l'échiquier, dans la mesure où les deux plus grandes diagonales le traversent ainsi que les deux rangées centrales.
L'expérience montre que le contrôle du centre apporte un léger avantage au joueur le possédant.
En général, les pièces sont plus puissantes au centre ou près du centre. Les mettre au centre permet de contrôler un plus grand nombre de cases et d'avoir une action plus aisée sur l'une des deux ailes, selon les besoins de la position. En raison de leur faible portée, les cavaliers sont notamment des pièces qui gagnent beaucoup à être centralisées.
Le centre: stratégie échiquéenne au cours des phases du jeu
Dans l'ouverture
Le Champion de Suisse Henry Grob a dressé une typologie des ouvertures selon les plans de développement concernant le centre[1] :
- Développement central des Noirs contre le développement central des Blancs : gambit du roi, partie italienne, partie espagnole et autres jeux ouverts, défense française, défense Caro-Kann, défense scandinave, gambit dame et ouvertures apparentées… ;
- Développement de flanc des Noirs contre le développement central des Blancs : défense sicilienne, défense Pirc, défense Alekhine, défenses indiennes, défense hollandaise… ;
- Développement de flanc des Blancs (cas le moins courant) : ouverture anglaise, début Bird, début Réti, etc.
Ainsi, la majorité des débuts de parties commence par un coup contrôlant le centre directement (avec un pion) ou indirectement (avec une pièce). Avec le développement des pièces et la mise en sécurité du roi, le contrôle du centre est un élément fondamental des ouvertures[2].
Au début du XXe siècle ce qui fut appelé l'école hypermoderne apporta une nouvelle approche dans le contrôle du centre, fait à distance par la mise en fianchetto des fous et par un contre-jeu latéral à l'aide des pions. Cette approche du jeu est encore utilisée de nos jours par les joueurs de tous niveaux, amenant à des ouvertures telles que la défense Alekhine, la défense moderne, le début Larsen etc.
Dans le milieu de jeu
Une maxime générale de stratégie échiquéenne est qu'on s'oppose le mieux à un assaut prématuré sur une aile (prématuré notamment si la structure de pions au centre n'est pas bloquée) par une contre-attaque au centre.
Dans la finale
Lorsque les dames ont été échangées et que l'on rentre en finale, le roi, s'il a roqué, devient souvent une pièce puissante en rejoignant le centre de l'échiquier. On parle à ce sujet de centralisation du roi.
Références
- ↑ Cet exposé figure en préface de son ouvrage (de) Die Eröffnungen in der Schachpartie unter Anwendung des Kampfplanes.
- ↑ Kevin Bordi pour la plateforme Chess.com, « Contrôler le centre » , sur Chess.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Mikhaïl Chéréchevski (de), La Stratégie dans les finales, Éd. Grasset-Fasquelle, 1993, (ISBN 978-2246-48251-2), p. 15-21 : La centralisation du Roi ;
- Aaron Nimzowitsch, Mon système, Tome 1, Éd. Hatier, 1979, (ISBN 2-2180-4732-2), p. 15-28 : Le centre et le développement.
- Bruce Pandolfini, Pandolfini's Chess Complete, Fireside Chess Library, 1992, (ISBN 978-0671-70186-4), p. 84.
Liens externes
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