Caroline Nasica
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Caroline Nasica, née le en France, est une autrice de bande dessinée, illustratrice, plasticienne et scénariste française.
Biographie
Jeunesse, formation et débuts
Caroline Nasica grandit à Marseille, à Nice ainsi qu'en Corse[1],[2],[3]. La dessinatrice a évolué dans l'univers artistique avec notamment une mère illustratrice et storyboardeuse ainsi qu'une grand-mère peintre[4],[5].
Aimant la bande dessinée et plus généralement l'illustration, Caroline Nasica commence ses études supérieures avec une mise à niveau en design graphique à Nice, puis se dirige vers la direction artistique et la photographie en fréquentant durant quatre années l'école professionnelle supérieure d'arts graphiques (EPSAA)[1],[6]. Elle est ainsi diplômée en tant que directrice artistique en communication visuelle et multimédia[1].
À la suite de cela, la Française réalise plusieurs expositions, à Paris et Ajaccio notamment[6],[3],[7].
Carrière d'autrice de BD
Néanmoins, après l’avoir mis de côté, l’artiste retrouve l’univers du dessin, et plus spécifiquement la bande dessinée[5],[8]. Ainsi, en janvier 2020, Caroline Nasica ouvre un compte sur Instagram, où sous l'alias @zinzin_nsc, elle représente des anecdotes personnelles puisées dans les péripéties de son adolescence et ses années de jeune adulte[2],[5]. Ses BD mettent également en lumière ses proches[9],[10]. Pour cela, elle partage ses histoires en recourant à un dessin au stylo noir sur fond blanc[11], le plus souvent divisé en dix cases[12]. Le succès arrive rapidement avec un lectorat croissant[5], impliquant la mise en ligne d'une multitude de strips au fil des années, révélant différentes facettes de son autrice, à l'instar de sa tendance colérique ou de son tempérament rebelle[1],[2]. Libération la qualifie ainsi en 2025 de « sanguine » avec « un caractère de cochon »[12], la RTS elle lui trouve un « humour explosif »[13].
Souhaitant être publiée, c'est avec la maison d’édition Exemplaire fondée par Lisa Mandel que Caroline Nasica produit son premier ouvrage en décembre 2021 après une campagne de financement participatif réussie[4],[14]. Intitulé Caro et les zinzins, il reprend principalement les histoires publiées sur son compte Instagram[4]. Par ailleurs, elle prend part à l'édition 2022 du festival d’Angoulême[11] et au Pop Women Festival 2023. L'envie d'émancipation de l'artiste se réalise dans le même temps au moyen de collaborations, avec Arte[1],[2] et We Love Green notamment, festival avec qui elle poursuit le partenariat durant plusieurs années, plus en parallèle diverses collaborations avec d'autres événements culturels[15].
Au printemps 2023, son deuxième album titré Caro et les zinzins 2 est publié après avoir suivi la même genèse que le premier[5],[16], puis paraît son troisième ouvrage nommé 5, Rue du Boucan, une histoire fictive éditée chez Larousse cette fois[9],[17].
À l'été 2024 est commercialisé Pop-porn : le porno c'est pas la vraie vie !, ouvrage paru chez Dargaud et soutenu par l'Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique, qu'elle a co-élaboré avec l'essayiste Elvire Duvelle-Charles[18]. Faisant suite à la publication d'une anecdote autobiographique par la Marseillaise d'abord et d'une version numérique mise en ligne sur la revue digitale de Dargaud Mâtin, quel journal ! ensuite, le livre est une bande dessinée de sensibilisation à l'exposition aux contenus pornographiques, destinée aux adolescents et alternant entre témoignages et pages explicatives[13],[18],[19]. Par ailleurs, elle cofonde en septembre avec plusieurs artistes freelances marseillais un espace culturel situé dans la cité phocéenne[20],[21], ville où elle réalise à nouveau une exposition durant l'année, de même qu'à Ajaccio[5],[22].
Au printemps 2025 paraît Zia Zinzin, une autofiction mettant en scène le retour en Corse de son autrice après une année d'absence[23],[24]. L'ouvrage bénéfice d'une certaine couverture médiatique, avec par exemple le Journal de la Corse qui estime que Caroline Nasica y use d'une « jolie ironie tintée d'impertinence »[20], et Paris-Normandie jugeant qu'il est « servi par une écriture fraîche et impertinente, parfois à l'excès, et un joli dessin »[25].
Œuvres
- Caro et les zinzins, éditions Exemplaire, 2021 (ISBN 978-2492926129)
- Caro et les zinzins 2, éditions Exemplaire, 2023 (ISBN 978-2492926297)
- 5, Rue du Boucan, Larousse, 2023 (ISBN 978-2036028555)
- Pop-porn : le porno c'est pas la vraie vie !, Dargaud, 2024 (ISBN 978-2205211610)
- Zia Zinzin - Retour en Corse, Dargaud, 2025 (ISBN 978-2205211276)
Notes et références
- Marie Klock, « Rencontre - «Caro et les zinzins», strip cred », Libération, , p. 27 (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le )
- Jimmy Boursicot, « Caroline Nasica ou le quotidien parfaitement imparfait de cette Corse passée par Nice, qui se dévoile dans une bande dessinée postée sur Instagram », sur nicematin.com, (consulté le ).
- L. F., « La photographe Caroline Nasica dévoile son ode au village », Corse-Matin, , p. 14 (ISSN 1146-3910)
- Elise Martin, « Nice : « Beaucoup s’identifient à mes péripéties », Caroline passe d'Instagram à la BD grâce à plus de 900 contributeurs », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- Mona Lobert, « Identité Remarquable | Caroline Nasica », sur journalventilo.fr, (consulté le ).
- Ajaccio Culture, « En Octobre, Caroline Nasica se voyait contrainte d'écourter son exposition à l'Espace Diamant en raison des mesures sanitaires. », sur facebook.com, (consulté le ).
- ↑ « Caroline Nasica La Corse Zinzin », sur una-volta.com, (consulté le ).
- ↑ « Les arrêts provisoires de Caroline Nasica : entretien avec la photographe », sur lelitteraire.com, (consulté le ).
- « Les repas de famille : avec Caroline Nasica (alias Zinzin), Ambroise et Xavier », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
- ↑ Toki Woki, « Toki Woki : Caroline Nasica », sur france.tv, (consulté le ).
- Carla Nimeskern, « L’histoire zinzin de Caroline Nasica », sur la-strada.net (consulté le ).
- Marie Klock, « BD / «Zia Zinzin, retour en Corse», agitée du local », Libération, , p. 29 (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le )
- Sarah Clément, « "Pop-porn: le porno c'est pas la vraie vie!" ou comment sensibiliser les ados avec humour », sur rts.ch, (consulté le ).
- ↑ « Sur écran ou papier mais toujours zinzin », La Provence, , p. 7 (ISSN 2102-6815)
- ↑ La rédaction, « Zinzin_nsc, dessinatrice de BD : "C’est important de raconter des histoires dans lesquelles les autres peuvent se retrouver" », sur letudiant.fr, (consulté le ).
- ↑ Angèle Ricciardi, « Caroline Nasica : "J'essaye de raconter la Corse sans cliché" », sur corsematin.com, (consulté le ).
- ↑ Sara Ahmadvand, « Ces nouvelles BD et romans graphiques qui tirent leur épingle du jeu en cette rentrée littéraire », sur grazia.fr, (consulté le ).
- Laurence Bertels, « Un duo sans tabou pour mettre en garde les jeunes contre les effets pernicieux des films porno », La Libre Belgique, , p. 26 (ISSN 1379-6992, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Philippe Belhache, « Un duo sans tabou pour mettre en garde les jeunes contre les effets pernicieux des films porno », Sud Ouest, , p. 31 (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
- Michèle Acquaviva Pache, « Caroline Nasica à << BD à Bastia >> », sur journaldelacorse.corsica, (consulté le ).
- ↑ Time Out, « Le Mesure Créatif Club », sur timeout.fr, (consulté le ).
- ↑ JLT, « Une nouvelle saison culturelle enrichie à l'Espace Diamant », Corse-Matin, no 27916, , p. 7 (ISSN 1146-3910, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Barbarella Paolaggi, « Caroline Nasica - Caro Zinzin », Incorsica, no 105, , p. 64-67 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (co) « Una donna corsa, autore di fascia figurativa : Caroline Nasica », sur voce.pro, (consulté le ).
- ↑ M-C.U., « Bande dessinée . «Zia Zinzin», retour en Corse et retour aux sources », Paris-Normandie, , p. 24 (ISSN 0999-2154, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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