Camomille

On appelle couramment camomille plusieurs plantes ressemblant à des petites marguerites, de la famille des Astéracées. Deux espèces sont couramment utilisées pour préparer des infusions à base de plantes en médecine traditionnelle, mais il n'existe pas, en , de preuves suffisantes que la camomille ait un quelconque effet sur la santé[1],[2],[3].

Étymologies

Le mot français, prononcé /kamɔmij/, est un emprunt du latin médiéval « camomilla » et s'est aussi orthographié « kamomille » au XVIIIe siècle[4].

Espèces

Les espèces les plus couramment utilisées en infusion sont :

  • Matricaria chamomilla, souvent appelée matricaire, camomille allemande ou « eau de jeunesse »[5],
  • Chamaemelum nobile (autrefois appelée Anthemis nobilis) : camomille romaine, anglaise ou de jardin (à noter que C. nobile Treneague est normalement utilisée pour créer une pelouse de camomille)[6].

Un certain nombre d'autres noms communs d'espèces incluent le mot « camomille ». Cela ne veut pas dire qu'ils sont utilisés de la même manière que les espèces utilisées dans la tisane dite « camomille ». Les plantes dont le nom commun « camomille », de la famille des astéracées, sont :

Différences entre les trois camomilles médicinales

Alors que la matricaire est annuelle, les deux autres camomilles médicinales sont vivaces. Cependant, la grande camomille se distingue assez facilement des deux autres du fait de sa taille nettement plus grande (jusqu'à 70-80 cm) et ses feuilles ont des lobes plus larges :

Camomilles médicinales
Matricaria chamomilla
matricaire camomille
Chamaemelum nobile
camomille romaine
Tanacetum parthenium
grande camomille
plante annuelle vivace vivace
tige une tige
dressée
plusieurs tiges
couchées puis redressées
plusieurs tiges
dressées
feuille 2-3-penniséquée 2-3-penniséquée 2-pennée
à 3-5 lobes larges
réceptacle sans paillettes avec paillettes sans paillettes
akène 4-5 côtes 3 stries 5-8 côtes
indigène Europe,
Afrique du Nord,
Asie tempérée
Régions atlantiques Méditerranéen occid., :
Europe de l'Est et du sud,
Asie tempérée
lactone
sesquiterpénique
matricine
chamazulène
nobiline parthénolide

Dans la culture

Dans The Tale of Peter Rabbit de Beatrix Potter (1902), Peter reçoit du thé à la camomille après avoir été poursuivi par M. McGregor[7].

Le roman de 1984 de Mary Wesley, The Camomile Lawn, présente une maison à Cornwall avec une pelouse plantée de camomille plutôt que d'herbe.

La camomille est la fleur nationale de Russie[8]. Cet emblème végétal fait partie de la culture russe.

Références

  1. (en) « Chamomile », National Center for Complementary and Integrative Health, US National Institutes of Health, (consulté le )
  2. (en) « Roman chamomile », MedlinePlus, US National Institutes of Health, (consulté le )
  3. (en) « Chamomile », Drugs.com, (consulté le )
  4. « CAMOMILLE : Définition de CAMOMILLE », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  5. (en) Sarris, Panossian, Schweitzer et Stough, « Herbal medicine for depression, anxiety, and insomnia: a review of psychopharmacology and clinical evidence », European Neuropsychopharmacology, vol. 21, no 12,‎ , p. 841–860 (PMID 21601431, DOI 10.1016/j.euroneuro.2011.04.002)
  6. (en) « Camomile lawn », The Royal Horticultural Society, (consulté le )
  7. Michael Castleman The New Healing Herbs: The Classic Guide to Nature's Best Medicines ... sur Google Livres
  8. (en-US) Azib Anjum, « Chamomile: The National Flower of Russia » (consulté le )

Liens externes

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