Camilo Mortágua

Camilo Mortágua
Camilo Mortágua en 1975.
Biographie
Naissance
Décès
(à 90 ans)
Alvito
Nom dans la langue maternelle
Camilo Tavares Mortágua
Surnoms
Eduardo Costa, Coata
Nationalité
Domiciles
Activités
Père
Mario Costa Mortágua (d)
Mère
Maria Fernanda Tavares (d)
Conjoint
Maria Olinda Moreira de Sousa (d) (à partir de )
Enfants
Maria de Fátima Tavares Moreira dos Santos (d)
Mariana Mortágua
Joana Mortágua (en)
Jorge Nilton Tavares Moreira (d)
Autres informations
Membre de
Conseil patriotique portugais (d)
Directoire de Libération Révolutionnaire Ibérique (DRIL) (en)
Liga de União e Acção Revolucionária (d)
Taille
1,63 m

Camilo Tavares Mortágua[1], né à Oliveira de Azeméis (région Nord) le et mort le [2], est un antifasciste portugais qui a lutté contre la dictature de l'Estado Novo après avoir milité dans la Ligue d'unité et d'action révolutionnaire. En juin 2005, il reçoit le grade de grand officier de l'ordre de la Liberté de la République portugaise[3].

Biographie

Premières années

Camilo Mortágua naît à Oliveira de Azeméis le [4]. À l'âge de 12 ans, il s'installe avec ses parents et ses deux sœurs à Lisbonne. En 1951, il émigre au Venezuela[5].

Prise du paquebot Santa Maria

Camilo Mortágua participe à l'une des opérations les plus célèbres contre la dictature de l'Estado Novo: « Operação Dulcineia », inspirée par le général Humberto Delgado[4], et qui débuta à l'aube du 22 janvier 1961 sous le commandement du capitaine Henrique Galvão. Orchestrée par le Directoire révolutionnaire de libération ibérique, elle consiste à prendre possession du paquebot Santa Maria qui comportait plus de 300 membres d'équipage et transportait 600 touristes en route vers Miami. Lors de cette opération, un jeune officier de l'équipage dont la femme était enceinte est tué par arme à feu.

Déroutement d'un avion de la TAP

Le 10 novembre 1961, avec Palma Inácio et d'autres collaborateurs, il détourne sous la menace d'une arme un avion de la TAP qui effectuait le vol Casablanca - Lisbonne, dans le simple objectif de survoler Lisbonne et d'autres villes portugaises à basse altitude afin de lancer des milliers de tracts subversifs[4],[6]. Plus de 100000 tracts sont ainsi largués sur les villes de Lisbonne, Setúbal, Barreiro, Beja et Faro.

Braquage de la Banque du Portugal

Le 17 mai 1967[7], Camilo Mortágua, Palma Inácio, António Barracosa et Luís Benvindo cambriolent la succursale Banco de Portugal à Figueira da Foz[8] dans le but de financer des actions contre le régime dirigé par António de Oliveira Salazar. Cette action est à l'origine de la fondation, le mois suivant, de la Ligue d'unité et d'action révolutionnaire comme l'a reconnu Emídio Guerreiro, l'un de ses fondateurs[4].

Occupation du domaine de Torre Bela

Lors du renversement du régime salazariste à la suite de la révolution des Œillets, Camilo Mortágua participe à l'occupation du domaine de Torre Bela en avril 1975, la plus grande superficie de terres agricoles clôturée du Portugal (1 700 hectares), propriété du Duc de Lafões. L'événement est reconstitué dans le film Torre Bela réalisé par Thomas Harlan, fils du cinéaste Veit Harlan, dans lequel apparaissent des personnalités telles que le chanteur José Afonso[4].

Grand officier de l'ordre de la Liberté

Le président de la République Jorge Sampaio décerne la décoration de grand officier de l'ordre de la Liberté à Camilo Mortágua le 10 juin 2005.

Projets de développement local

Camilo Mortágua réside à Alvito dans l'Alentejo, où il participe à des projets de développement local[4].

Famille

Camilo Mortágua est le père des députées Joana Mortágua et Mariana Mortágua[9], membres de l'Assemblée de la République portugaise.

Références

  1. (pt) « PROCESSO DE QUERELA HENRIQUE CARLOS MALTA GALVÃO E OUTROS »
  2. (pt) Lusa, « Morreu o antifascista Camilo Mortágua aos 90 anos », sur PÚBLICO, (consulté le )
  3. (pt) « Cidadãos Nacionais Agraciados com Ordens Portuguesas », Presidência da República Portuguesa (consulté le )
  4. (pt) « Isto é um assalto – Filha de Camilo Mortágua no Parlamento », O Diabo, (consulté le )
  5. (pt) « El hombre que tomó un trasatlántico, secuestró un avión y atracó un banco sin pegar un tiro », El País, (consulté le )
  6. (pt) « Camilo Mortágua Entrevistado Pelo El Pais », O Observador, (consulté le )
  7. (pt) « Novo livro faz revelações sobre assalto à Figueira », Jornal Expresso (consulté le )
  8. (pt) « Faz 50 Anos que Camilo Mortágua Assaltou um Banco Na Figueira da Foz », (consulté le )
  9. (pt) « Camilo Mortágua terrorista? », El País, (consulté le )

Liens externes

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