Camille Van Camp

Camille Van Camp
Camille Van Camp
Naissance
Décès
(à 57 ans)
Montreux
Nationalité
Activités

Camille Van Camp né à Tongres le et mort à Montreux en Suisse le est un peintre belge de portraits, de paysages, de scènes de bataille, de sujets historiques et de nus. Il est aquarelliste et aquafortiste.

Biographie

Camille Jean Léopold Van Camp est né à Tongres[1] le 3 juin 1834. Son père, Pieter Joseph Van Camp, substitut du procureur du Roi, originaire d'Anvers, avait été affecté dans cette petite ville qui était la capitale judiciaire de la province de Limbourg, où il vivait alors avec son épouse Antoinette Caroline Jeanne Asselberghs qu'il avait épousée à Louvain[2] en 1833. Son père mourut à Ixelles[3] en 1871.

Son père, qui fit une belle carrière dans la magistrature, qu'il acheva comme conseiller à la Cour de cassation, fut, après Tongres, affecté à Anvers d'abord, puis à Bruxelles ensuite, et c'est ainsi que, bien que né à Tongres, le jeune Camille a passé une grande partie de sa vie à Bruxelles où il s'est formé à l'Académie des beaux-arts de 1848 à 1853. Il eut comme professeurs le peintre néo-classique Navez, Louis Gallait et Louis Huard.

Durant ses années de formation, il est influencé par le mouvement réaliste belge, qui cherche à représenter la réalité de manière objective, sans idéalisation et par Hippolyte Boulenger, fondateur de l'École de Tervueren, dont il réalise un portrait.

Il séjourne à Paris à vingt-cinq ans où il est fortement impressionné par les peintres de l'École de Barbizon tels que Camille Corot, Troyon et Daubigny. Il avait une certaine aisance financière et il passe pour avoir aidé Boulenger à s'installer à Tervueren. Il devient ainsi le lien le plus concret entre les deux écoles[4] en 1863.

Il est membre fondateur de la Société libre des Beaux-Arts en 1868 et animateur de la revue L'Art libre. Il réalise des illustrations pour "La légende d'Uylenspiegel" de Charles De Coster. En 1886, il devient le premier président de la Société des Aquafortistes belges, nouvellement créée[5].

En 1878, à Bruxelles[6], et résidant alors au n° 26 de la rue Defacqz à Ixelles, il épouse Marie Louise Pauline Vanoverbeke, de Bruxelles, où elle habitait au n° 51 de la rue Royale. Ils auront deux enfants, Elisa née à Bruxelles[7] en 1879, et Jacques Pierre Louis né à Bruxelles[8] en 1881. Ce dernier épousa à Londres en 1913, Céline Julie Reboux (Roubaix 1874 - Grasse 1950) et est mort à Grasse en 1954, dont une fille, Jacqueline, née à Blankenberge en 1915, morte en 2005 et qui aura une descendance.

Sa participation à la Fête patriotique du cinquantenaire de l'Indépendance belge en 1880 montre son engagement envers la Belgique et son histoire et le il est décoré chevalier de l'Ordre de Léopold[9].

Décoration

Chevalier de l'ordre de Léopold le [9]

Œuvre

Peintre réaliste, il montre un intérêt pour le plein air. Dans son œuvre La Mort de Marie de Bourgogne il dépeint un moment historique avec une grande précision et un souci du détail. Il travaille par larges touches. Après avoir marqué une prédilection pour l'"école des gris", il s'oriente vers une palette aux tons clairs.

  • Mevrouw Van Camp, mère de l'artiste, huile sur panneau, 92 × 62 cm, Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers[10]
  • Forêt de Fontainebleau. La Roche à Cabat, 1859, huile sur toile, 37 × 45 cm, Musées des Beaux-Arts de Belgique[11]
  • La Mort de Marie de Bourgogne, huile sur toile, 222 × 405 cm, 1878, Hôtel de Ville de Bruges.
  • Portrait de femme, 1875, huile sur toile, 130 × 93 cm, Collection privée, vente 2004[12]
  • Fête patriotique du cinquantenaire de l'indépendance belge, le , huile sur toile, 250 × 430 cm[13], 1890, Chambre des Représentants, Palais de la Nation, Bruxelles
  • Vue des Ardennes belges, huile sur panneau, 18 × 22 cm, Collection privée, vente à Chelsea 2008[14]
  • Promenade à deux, huile sur toile, 89 × 53 cm, Collection privée vente 2009[15]



Notes et références

  1. Tongres, acte de naissance du 4 juin 1834. L'enfant est né le 3 juin 1834 à une heure du matin. Les témoins sont Nicolas Michel Simon Corthouts, domicilié à Tongres, procureur du roi, 42 ans, et Josef Hermans, domicilié à Tongres, juge au tribunal, 29 ans.
  2. Louvain, acte de mariage n° 81 du 14 août 1833. Antoinette Jeanne Caroline Asselberghs, née à Bruxelles le 7 février 1810, résidant à Louvain, était la fille de Pierre Bertin Asselberghs, né à Kontich, résidant à Louvain, bedeau près de l'université de cette ville, présent et consentant au mariage, et d'Elisabeth Blommaert, née à Saint-Gilles-Waes, résidant à Louvain, présente et consentante. Pierre Joseph Van Camp, né à Anvers le 25 mai 1806, résidant à Anvers, substitut du procureur du Roi près du tribunal civil séant à Tongres, et fils des feus François Jean Van Camp, mort à Anvers le 8 octobre 1824 et Anne Catherine Touriaen, morte à Anvers le 24 février 1823. Les témoins étaient Guillaume Jean Dubois, résidant à Anvers, négociant, François Joseph Vanderhagen, résidant à Anvers, marchand en quincaillerie, Jean Baptiste Antoine Joseph Van Mons, résidant à Louvain, professeur à l'université, et Pierre Joseph Hensmans, résidant à Louvain, professeur à l'université. Par ailleurs, Pierre Joseph Van Camp, né à Anvers en 1806, était le fils de François Jean Van Camp, revendeur, 32 ans, natif d'Anvers, et d'Anne Catherine Touriaen, son épouse, âgée de 35 ans, native d'Anvers. Antoinette Jeanne Caroline Asselberghs, née à Bruxelles en 1810, était la fille de Pierre Bertin Asselberghs, pottier (sic) et d'Elisabeth Blommaert, conjoints, rue de la Montagne, n° 408.
  3. Ixelles, acte de décès n° 456. Pierre Joseph Van Camp, époux d'Antoinette Jeanne Caroline Asselberghs, est mort le 8 juin 1871.
  4. Anne Pingeot et Robert Hooze, Paris-Bruxelles, Bruxelles-Paris, Réunion des Musées Nationaux, , 539 p. (ISBN 2-7118-3526-X), p. 142
  5. Rédaction, « Les Aquafortistes », Journal de Bruxelles, no 116,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Bruxelles, acte de mariage n° 511 du 16 mai 1878. Marie Louise Pauline Vanoverbeke, née à Bruxelles le 16 juillet 1845, résidant à Bruxelles, rentière, est la fille de Louis Vanoverbeke, résidant à Bruxelles, rentier, et d'Elisabeth Jeanne Wilson. Camille Jean Léopold Van Camp, né à Tongres le 3 juin 1834, résidant à Ixelles, artiste, est le fils de Pierre Joseph Van Camp et d'Antoinette Caroline Jeanne Asselberghs, résidant à Ixelles, rentière. Les témoins étaient Louis Joseph Defré, résidant à Uccle, avocat, membre de la chambre des Représentants, Alphonse Van Camp, résidant à Anvers, avocat, Maurice Vanoverbeke, résidant à Ixelles, sans profession, et Alberic Vanoverbeke, résidant à Bruxelles, ingénieur. Par ailleurs, d'après l'acte 105 du registre supplétoire de 1876 de Bruxelles, Elisabeth Wilson, la mère de Marie Louise Vanoverbeke, était morte à Wiesbaden le 6 avril 1871 et était la fille de Thomas Wilson et d'Elise Gunnis, conjoints.
  7. Bruxelles, acte de naissance n° 1263 du 19 mars 1879. Elisa Antoinette Camille Van Camp est née le 16 mars 1879, à six heures du soir, au domicile de ses parents, rue Royale n° 51. Le père est qualifié de peintre d'histoire. Les témoins sont Alphonse Van Camp, oncle, directeur au Ministère de l'Instruction publique, 43 ans, domicilié à Ixelles, et François Roels, employé, 57 ans, domicilié à Laeken.
  8. Bruxelles, acte de naissance n° 1430 du 25 mars 1881. L'enfant, Jacques Pierre Louis Alphonse Van Camp, est né au domicile de ses parents, rue Royale n° 51, le 22 mars 1881 à 9 heures du matin. Le père est qualifié d'artiste peintre. Les témoins sont Albéric Van Overbeke, oncle, ingénieur, 32 ans, domicilié à Nethen, et de François Roels, employé, 60 ans, domicilié à Laeken.
  9. Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 135,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  10. Musée d'Anvers, Mère de l'artiste
  11. Musées Royaux de Belgique, Fontainebleau
  12. Catalogue Sotheby's, Portrait de femme
  13. L'I.R.P.A. indique une dimension de 250 x 430 cm ; Simone Speth-Holterhoff indique 300 x 485 cm ; Joost De Geest indique 303 x 480 cm.
  14. Invaluable, Vue des Ardennes
  15. Catalogue Lempertz, Promenade à deux

Bibliographie

  • Paul Lambotte, Van Camp (Camille), dans la Biographie nationale, tome XXVI, col. 224 à 226, Bruxelles, 1936-1938, Bruylant, à lire "en ligne" : [1].
  • Simone Speth-Holterhoff, Camille Van Camp, 1834-1891, préface de Paul Fierens, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1952, 220 p.
  • Dictionnaire des peintres belges

Liens externes

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