Calopteryx exul
| Règne | Animalia |
|---|---|
| Embranchement | Arthropoda |
| Classe | Insecta |
| Ordre | Odonata |
| Famille | Calopterygidae |
| Genre | Calopteryx |
Calopteryx exul, le Caloptéryx maghrébin, de demoiselles de la famille des Calopterygidae (sous-ordre des zygoptères, ordre des Odonates) qui est endémique du Maghreb[1].
Description
Calopteryx exul est d'une grande taille pour un zygoptère : son corps peut mesurer jusqu'à 50 mm. Sa caractéristique remarquable est l'absence de bandes alaires métalliques, souvent présentes pour le genre Calopteryx. Les nervures des ailes du mâle sont bleutées, tandis que celles de la femelle sont claires[2].
Le thorax et l'abdomen sont colorées de teintes métalliques bleues et vertes. L'extrémité de l'abdomen de la femelle est plus terne.
Les trois ocelles ont une couleur variant du jaune clair au brun.
Biologie
La période de vol principale débute en mai et se termine fin juillet. La reproduction a lieu sur des plantes aquatiques. La femelle pondra ses œufs sur des feuilles flottant à la surface de l'eau[3]. Les plantes sur lesquelles la femelle pond sont spécifiques, on peut notamment citer Typha angustifolia, Paspalum distichum et Potamogeton nodosus[1].
Deux générations se succèdent au cours d'une même année. La première génération débute sa période de vol en mai jusqu'à fin juillet, avec un pic d'activité entre mai et juin. La deuxième génération s'observe en vol entre septembre et octobre.
Le caloptéryx maghrébin peut effectuer de longs vols, jusqu'à cinq kilomètres, afin de trouver un nouvel habitat propice à sa reproduction. La nuit, il est fréquent d'observer l'espèce se regroupe en dortoirs communs.
Répartition et habitat
Calopteryx exul se rencontre près des ruisseaux entre 200 et 2 000 m d'altitude. L'espèce préfère les cours d'eau à débit rapide. On retrouve cette espèce au Maroc, ainsi que dans le Sud de l'Algérie et de la Tunisie.
Statut de conservation
Les ruisseaux où se rencontre cette espèce sont pour beaucoup victimes d'activités anthropiques, notamment la pollution. L'espèce dépend également de plantes-hôtes précises afin de pondre ses œufs. La conservation de ces espèces végétales est un enjeu pour cette espèce d'odonates également.
Les sécheresses à répétition ont également un impact sur l'habitat de l'espèce, faisant diminuer le débit et le niveau d'eau de leurs ruisseaux.
Systématique
Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Calopteryx exul Selys, 1853[4].
Liens externes
- (en) Myers, P. et al., Animal Diversity Web : Calopteryx exul, 2025 (consulté le )
- (en) Catalogue of Life : Calopteryx exul Selys, 1853 (consulté le )
- (fr + en) EOL : Calopteryx exul Selys 1853 (consulté le )
- (fr + en) GBIF : Calopteryx exul Selys, 1853 (consulté le )
- (en) IRMNG : Calopteryx exul Selys, 1853 (consulté le )
- (en) NCBI : Calopteryx exul (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Taxonomicon : Calopteryx exul Selys, 1853 (consulté le )
Notes et références
- (en) Mohamed Khalil Mellal, Mourad Bensouilah, Moussa Houhamdi et Rassim Khelifa, « Reproductive habitat provisioning promotes survival and reproduction of the endangered endemic damselfly Calopteryx exul », Journal of Insect Conservation, vol. 22, nos 3-4, , p. 563–570 (ISSN 1366-638X et 1572-9753, DOI 10.1007/s10841-018-0085-5, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Guide des libellules de France et d'Europe aux éditions Delachaux et Niestlé », sur www.delachauxetniestle.com (consulté le )
- ↑ Hayat Mahdjoub, Rabah Zebsa, Hichem Amari et Soufyane Bensouilah, « Potential fitness consequences of roosting spatiotemporal selection in an endangered endemic damselfly: conservation implications », Frontiers in Ecology and Evolution, vol. 11, (ISSN 2296-701X, DOI 10.3389/fevo.2023.1267705, lire en ligne, consulté le )
- ↑ GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 24 juin 2025.
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