Cité internationale de la bande dessinée et de l'image

Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Logo de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image.
Le vaisseau Mœbius.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Équipement culturel, résidence créative
Pays
Coordonnées
45° 39′ 11″ N, 0° 09′ 02″ E
Organisation
Directeur
Vincent Eches (d) (depuis )
visiteurs
252 256 (2024)[réf. nécessaire]
Planches
25 000
Albums
100 000
Périodiques
150 000
Récompense
Site web
Identifiants
SIRET

La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image[1] (ou «la Cité de la BD») est située à Angoulême (Charente). C'est un établissement unique en France dédié à la bande dessinée et à l'image. Etablissement public de coopération culturelle (EPCC) à caractère industriel et commercial, il est financé par le département de la Charente, le ministère de la Culture, la ville d’Angoulême et la région Nouvelle-Aquitaine. Il comprend le Musée de la bande dessinée, un musée unique en Europe de la bande dessinée, collections permanente et temporaires, comprenant plus de 25 000 planches originales et plus de 250 000 imprimés, une librairie spécialisée proposant plus de 12 000 références, une bibliothèque — salle de lecture publique spécialisée, possédant un fonds de 55 750 ouvrages, un centre de documentation et de recherche, une résidence internationale d’artistes — la Maison des auteurs, qui accueille plus de 50 auteurs par an, français et internationaux, une librairie de référence, un cinéma d’art et d'essai, le cinéma de la Cité, ainsi qu'une programmation culturelle et éducative d'ateliers, de visites et de rencontres. Son directeur général actuel est Vincent Eches. La Cité internationale de la bande dessinée s'inscrit dans le projet de la ville d'Angoulême autour du 9e art, Ville créative UNESCO littérature.

Le Musée et son fonds patrimonial

Le ministère de la Culture a labellisé le Musée de la bande dessinée « musée de France », dans le cadre de la loi no 2002-5 du .

Depuis 36 ans, le Musée de la bande dessinée, implanté depuis 2009 dans les Chais Magelis a vu se succéder des centaines d’expositions proposées à tous types de publics, qu’il soit néophyte, amateur éclairé ou professionnel de la BD.

De ces explorations en bandes dessinées se dégagent quatre grandes catégories d’exposition présentées au fil des décennies : celles consacrées à un auteur et son univers : Le Monde selon Crumb en 1991, Trait de génie Giraud-Moebius en 2000, Will Eisner, génie de la BD américaine en 2017, Baudoin : dessiner la vie en 2021, Signé Bretécher en 2025 ; celles revisitant la BD au prisme d’une thématique particulière : Quelques instants plus tard…une rencontre : art contemporain et bande dessinée en 2012, Nocturnes : le rêve dans la BD en 2014, Mode et BD en 2019, De Popeye à Persépolis BD et cinéma d’animation en 2022, Croquez ! La BD met les pieds dans le plat en 2024 ; celles retraçant l’histoire de la BD en Europe et dans le monde : Rodolphe Töpffer la naissance de la BD : les histoires en estampes de Rodolphe Töpffer en 1996,  Métal Hurlant (A Suivre) 1975 – 1997 la BD fait sa révolution en 2014, Nouvelle génération la bande dessinée arabe aujourd’hui en 2018, Futuropolis 1972 – 1994 : aux avant-gardes de la bande dessinée en 2019 et enfin celles mettant à l’honneur un ou plusieurs héros de BD : Astérix à Angoulême en 1997, Spirou, un héros dynamique en 2013, Le Monde magique des Moomins en 2015, Super-héros et Cie. L’art des comics Marvel et Lou ! Cher journal…en 2024.

La bibliothèque patrimoniale de la Cité quant à elle collecte, conserve et valorise les publications en bande dessinée de ses origines, au milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours, en français et langues étrangères. La collection comprend plus de 100000 albums et ouvrages sur la bande dessinée et près de 150000 fascicules de périodiques pour plus de 5 500 titres français et étrangers, vivants et morts. La bibliothèque patrimoniale est partenaire de la BnF au titre des Pôles Associés, elle contribue par sa politique de numérisation à l’enrichissement de Gallica. Ses collections sont consultables au sein du centre de documentation de la Cité et sont visibles dans les expositions au sein de la Cité et lors de prêts à d’autres institutions.  

La Cité de la BD comprend aussi la revue Neuvième Art, aujourd'hui coordonnée par deux rédacteurs en chef : Sylvain Lesage et Irène Le Roy Ladurie.

Historique

En 1974, est lancé le Festival international de la bande dessinée, à Angoulême en Charente. Dans les années 1970 et 1980, des collections de planches originales sont rassemblées et conservées au musée des beaux-arts d'Angoulême. En 1983, le musée ouvre la galerie Saint-Ogan, nommée ainsi en hommage à un des pères de la bande dessinée française, auteur de la série Zig et Puce. Cette galerie présente la collection de planches originales dans une muséographie moderne, réalisée par le groupe de plasticiens Art Edbus.

En 1984, Jack Lang, ministre de la Culture, annonce que, dans le cadre des grands travaux du président de la République François Mitterrand, un Centre national de la bande dessinée et de l'image (CNBDI) à Angoulême destiné à abriter un musée, mais aussi une médiathèque et un centre d'imagerie numérique va être construit. En 1985, l’équipe formée par Roland Castro et Jean Remond remporte le concours d’architectes. Elle prévoit la réhabilitation d’un bâtiment industriel désaffecté (celui des Brasseries Champigneulles) choisi par la ville d’Angoulême, sur un site déjà tourné vers la culture et la communication, puisque s’y sont implantés l’École européenne supérieure de l’image et l’Atelier-Musée du papier. Entre 1996 et 2009, le CNBDI publie, en association avec les Éditions de l'An 2, la revue Neuvième Art, consacrée à l'étude et à la critique de la bande dessinée. Une revue numérique dirigée par Pouria Amirshahi puis par Thierry Groensteen, neuvième art 2.0, remplace l'édition papier à partir de 2009.

En janvier 2008, l’association CNBDI et l’association Maison des auteurs donnent naissance à l’EPCC la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, impliqué dans une collaboration avec « Magelis, le Pôle image d’Angoulême ». En juin 2009, le nouveau Musée de la bande dessinée ouvre ses portes dans un nouveau bâtiment, d’anciens chais rénovés par Jean-François Bodin[2] sur l’autre berge de la Charente.

En avril 2024, la direction prend la décision de déposer le parcours permanent, pour ouvrir en 2027 son nouveau parcours. Une exposition temporaire, Trésors des collections présente jusque 2027, les trésors des collections de la Cité; le commissaire est Jean-Pierre Mercier. Un comité de dix personnalités du 9e art et de la muséographie, d'expertises et d'horizons différents a été réuni pour écrire les grandes lignes de ce parcours permanent du Musée de la bande dessinée "idéal": Benoît Peeters - écrivain et scénariste, Loo Hui Phang - autrice et scénariste, Paul Gravett - auteur, Laetitia Gayet - journaliste France Inter, Serge Ewenczyck - fondateur des Editions ça et là, Sonia Déchamps - ancienne directrice artistique du FIBD (Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême), directrice de collection (Virages graphiques - éd. Rivages) et fondatrice du studio créatif Sojoe, Julien Rousseau - conservateur en chef du patrimoine, responsable de l'unité patrimoniale Asie au musée du quai Branly - Jacques Chirac, Hélène Raux - Maitresse de conférences en langue et littérature françaises, INSPE de Paris / Sorbonne université, Chloé Cruchaudet - autrice, Lucas Hureau - directeur de MEL Publisher et de MEL Compagnie des Arts. Ce comité est animé par Pierre-Laurent Daures - commissaire d'exposition et auteur de bande dessinée.

Direction

Le premier directeur général de l'EPCC Cité internationale de la bande dessinée et de l'image est Gilles Ciment, qui a pris ses fonctions le , l'établissement public entrant en activité le . Pierre Lungheretti lui a succédé le . Vincent Eches est l'actuel directeur général de l'établissement depuis juin 2022 (précédemment directeur de la scène nationale- centre d'art Ferme du Buisson).

Dirigeants
IdentitéPériodeDurée
DébutFin
Gilles Ciment
(né en )
8 ans
Pierre Lungheretti (d)[3]
(né en )
6 ans
Vincent Eches (d)

Fréquentation

La Cité a accueilli plus de 252 556 visiteurs en 2024 dont plus de 36100 élèves et jeunes du champ social et éducatif.

Chiffres de fréquentation Musée de la bande dessinée 2001-2023[4]
Année Entrées gratuites Entrées payantes Total
2001 19 306 16 533 35 839
2002 0 30 264 30 264
2003 0 47 641 47 641
2004 3 451 47 542 50 993
2005 2 518 49 735 52 253
2006 2 775 27 151 29 926
2007 18 485 9 417 27 902
2008 4 754 17 237 21 991
2009 36 077 11 885 47 962
2010 38 803 12 341 51 144
2011 45 176 14 130 59 306
2012 44 239 13 344 57 583
2013 43 696 15 334 59 030
2014 39 970 14 134 54 104
2015 39 565 15 096 54 661
2016 41 423 15 011 56 434
2017 51 783 18 666 70 449
2018 51 830 18 666 70 496
2019 32 795 17 631 50 426
2020 50887 14 532 65409
2021 12 100 19 107 31 207
2022 56884 25 484 82368
2023 70933 30 237 101170
2024 101837

Notes et références

  1. [1].
  2. La Revue des Musées de france, octobre 2009, p. 27.
  3. « https://www.livreshebdo.fr/article/pierre-lungheretti-quitte-la-cite-internationale-de-la-bande-dessinee-et-de-limage »
  4. « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • "Les Trésors de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image", Beaux-Arts Magazine Hors-Série, 13 avril 2022 (https://www.beauxarts.com/produit/les-tresors-de-la-cite-internationale-de-la-bande-dessinee-et-de-limage/)
  • Collectif - Thierry Groensteen, "La Bande Dessinée Son Histoire Et Ses Maîtres", Flammarion, 08 juillet 2009
  • Frédéric Potet et Pierre Lebedel, « Festival d'Angoulême 97. La bande dessinée fait des bulles à Angoulême », La Croix,‎
  • Florian Moine, « Construire la légitimité culturelle du Neuvième Art. Le musée de la bande dessinée d’Angoulême », Belphégor,‎ (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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