Bretonische Regierung
Le Bretonische Regierung (en allemand : « Gouvernement breton ») est le « gouvernement en exil » formé en par des nationalistes bretons ayant fui la France à la déclaration de guerre de .
Historique
Origine
Le Bretonische Regierung est un projet porté par Olier Mordrel[1].
Mordrel est rejoint par François Debeauvais qui refuse la mobilisation en 1939 et se réfugie en Allemagne où il fait de la propagande contre la France[1],[2],[3].
Fondation
Le Bretonische Regierung est proclamé à Berlin par Olier Mordrel en [1].
Bataille de France
Après la bataille de France, Mordrel et Debauvais rentre en Bretagne[1].
Activités
État breton
Ils espèrent obtenir des autorités nazies l’indépendance et la reconnaissance d’un État breton dans la « Nouvelle Europe » hitlérienne[1].
Selon Olier Mordrel : « L'Allemagne avait choisi de stabiliser l’État français en négociant avec le régime du Maréchal Pétain. L'administration française restait par ailleurs massivement jacobine et s'avéra anti-autonomiste »[4].
Libération de prisonniers
Des membres du Bretonische Regierung font la tournée des camps de prisonniers de guerre : ils promettent la libération à ceux qui accepteraient de soutenir leur cause. D'après Hervé Le Boterf, l'accueil dans le camp de Luckenwalde est enthousiaste[5]. Nombreux sont les Bretons qui refusent cette offre s’en prenant parfois aux chefs séparatistes. Pour rentrer chez eux, entre 300 et 600 prisonniers au maximum acceptent ce marché, la plupart s’évaporant dans la nature à la première occasion[1].
Notes et références
- Bougeard 2011.
- ↑ Lafon 2000.
- ↑ Ory 1980, p. 191.
- ↑ Mordrel 1964, p. 64.
- ↑ Le Boterf 2002.
Voir aussi
Bibliographie
- Kristian Hamon, Les nationalistes bretons sous l'Occupation, Le Relecq-Kerhuon, An Here, , 272 p. (ISBN 2-86843-224-7)
- Pascal Ory, Les collaborateurs, 1940-1945, Paris : Seuil, (ISBN 978-2-02-005427-0, lire en ligne)
- Hervé Le Boterf, La Bretagne dans la guerre: 1938 - 1945, Ed. France-Empire, (ISBN 978-2-7048-0908-0)
- Christian Bougeard, « Chapitre VI. Partis et notables pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1944) », dans Les forces politiques en Bretagne : Notables, élus et militants (1914-1946), Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 209–252 p. (ISBN 978-2-7535-6821-1, lire en ligne)
- Jean-Marc Lafon, « Graal païen, Urvolk et croix gammées. Quelques réflexions sur l’œuvre d’Otto Rahn », Heresis : revue d'hérésiologie médiévale, vol. 32, no 1, , p. 73–95 (DOI 10.3406/heres.2000.1893, lire en ligne, consulté le )
- (br) Olier Mordrel, An nos o skediñ, 2e édition [« La nuit qui rayonne »], Merdrignac, La Bretagne réelle,
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