Boutehors

Le boutehors est un terme des pratiques de la table au Moyen Âge. Il désigne le tout dernier élément d'un repas, volontiers servi dans une autre pièce[1]. Il était précédé des services de la première assiette, de la seconde assiette, des entremets, de la dorure, du dessert et de l'issue de table. Son nom signifie qu'il sert à faire partir les invités : on les "boute (de)hors".

Composition

Le boutehors se sert après avoir desservi et enlevé la table. Il est composé de vin et d'épices de chambre[1] (ainsi nommées parce qu'on passe dans une chambre à part pour les déguster[2]), c’est-à-dire des épices ou des fruits confits dans du sucre ou du miel : gingembre, coriandre, fenouil ou anis confits, pignonat ou nougat de pignons, codognat ou pâte de coing, noisettes ou pistaches confites.

Les épices de chambre sont réputées faciliter la digestion[2] : dragées et confitures sont aussi bien des médicaments que des confiseries. Les épices confites sont souvent préparées par les apothicaires et données aux malades[3].

Statut

Le boutehors est servi après les grâces[1], donc il ne fait pas partie intégrante du repas. Non indispensable, il joue le rôle d'extra.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Flandrin, L’ordre des mets, Paris, Odile Jacob, , 278 p. (ISBN 978-2-7381-1052-7).
  • Bruno Laurioux, Manger au Moyen âge, Paris, Pluriel, (ISBN 978-2-8185-0363-8).

Lien externe

Notes

  1. Flandrin 2002, p. 87.
  2. Laurioux 2002, p. 235.
  3. Danielle Jacquart, La Médecine médiévale dans le cadre parisien, XIVe – XVe siècles, Fayard, coll. « Penser la médecine », 1998, 587 p. (ISBN 2-213-59923-8).
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