Bourse des pieds humides

La Bourse des pieds humides désignait au XIXe siècle le marché des actions des sociétés en grande difficulté financière, qui s'échangeaient à des cours très faibles, à l'extérieur du Palais Brongniart, et constituait un « bon révélateur des hiérarchies structurant l'intermédiation boursière[1] ».

Histoire

Un procès a mis en lumière, en 1907, quelques-uns des courtiers qui opéraient sur les escaliers et dans le jardin de la Bourse, le long des grilles, au bas des escaliers, parfois décrits comme « tout un monde de remisiers de contrebande, de croupiers louches[2] ».

Dix ans plus tôt, L'Argent, roman d'Émile Zola publié en 1891, décrivait déjà minutieusement cette catégorie de l'activité de la place de la Bourse[3]. Alors que les prestigieux coulissiers sont assis en arc de cercle, autour de l'horloge, sous les arcades du Palais Brongniart, la « Bourse des pieds humides » se tient de manière plus informelle mais tout aussi régulière dans le jardin en contrebas, pour l'échange des « titres déclassés » des sociétés le plus souvent en situation de faillite.

Articles connexes

Notes et références

  1. « La Bourse et la vie », Les Échos,‎ , p. 13 (lire en ligne).
  2. Article dans le Magazine de l'Histoire [1].
  3. L'Argent, par Émile Zola, édition de Philippe Hamon et Marie-France Azéma, dossier financier par Bernard Cieutat, Le livre de poche, chapitre I.
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