Blanche d'Anjou (vers 1438-1471)
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Blanche d'Anjou, née vers 1438 et morte le à Aix-en-Provence, est la fille naturelle de René d'Anjou, roi de Naples et de Sicile, duc d'Anjou et de Lorraine, comte de Provence, etc.
Elle épouse en 1467 Bertrand de Beauvau.
Biographie
Blanche d'Anjou est née vers 1438. Elle est la fille naturelle de René d'Anjou[1],[2], l'aînée de ses enfants naturels. Elle est sans doute née en Provence[1].
Son père lui donne la seigneurie de Mirebeau et, dans son premier testament en 1453, lui prévoit une dot[1]. À Aix-en-Provence, elle habite dans le palais de René d'Anjou et à Gardanne dans une maison proche[3],[4].
Elle se marie assez tard[1]. Elle épouse, par un contrat daté du , Bertrand de Beauvau, seigneur de Pressigny. C'est le quatrième mariage de ce dernier[1],[2],[5],[6]. Ce mariage est censé resserrer les liens entre René d'Anjou et son serviteur Bertrand de Beauvau, mais les clauses du contrat sont nettement défavorables à celui-ci. En effet, Bertrand de Beauvau doit recevoir la châtellenie de Mirebeau jusqu'au paiement complet d'une dot de 15 000 écus d'or, mais si, comme il était probable compte tenu de leur grande différence d'âge, Bertrand de Beauvau meurt avant Blanche, celle-ci hérite de nombreux biens meubles. Les droits des enfants de Bertrand de Beauvau issus de ses premiers mariages ne sont pas mentionnés[5].
Dans son testament de 1469, Bertrand de Beauvau montre son amertume envers Blanche[5] : « nonobstant toutes les gratuites amour et plaisir que je lui ay faictz, elle m’a tousjours tenu touttes les rigueurs du monde et m’a faict tous les desplaisirs qu’elle a peu » et a « dissipé et degasté bien l’argent de mes meubles »[6].
Blanche d'Anjou meurt le [1],[2] ou quelques années après, après 1479[7]. Elle est inhumée dans l'église des Carmes d'Aix-en-Provence[2], détruite depuis[8], dans un tombeau que son père fait construire[9]. Son épitaphe est la suivante : « Ci gist Blanche d'Anjou, dame de Précigny, fille naturelle de hault et puissant seigneur René roi de Jérusalem, de Sicile et d'Aragon, qui trépassa le »[8].
La mort de Blanche avant son mari Bertrand de Beauvau permet à celui-ci de transmettre ses biens à son fils Antoine[5].
Armoiries
- D'azur aux fleurs de lys à une bordures de gueules, chargé d'une barre d'argent[1].
Notes et références
- Duvernoy 1928, p. 112.
- Van Kerrebrouck 1990, p. 295.
- ↑ Françoise Robin, « La cour de René d’Anjou en Provence. Demeures, itinéraires et séjours », dans Noël Coulet et Jean-Michel Matz (dir.), La noblesse dans les territoires angevins à la fin du Moyen Âge, Rome, École Française de Rome, coll. « Publications de l'École française de Rome » (no 275), , 872 p. (lire en ligne), p. 175–187.
- ↑ Françoise Robin, « De la forteresse à la maison des champs : mots et réalités (Anjou-Provence, 1360-1480) : Actes du VIIe Congrès international d'Archéologie Médiévale (Le Mans – Mayenne 9-11 septembre 1999) », dans « Aux marches du Palais ». Qu'est-ce qu'un palais médiéval ? Données historiques et archéologiques, Caen, Société d'Archéologie Médiévale, , 292 p. (lire en ligne), p. 87–95.
- Laurent Bidet, « La noblesse et les princes d’Anjou. La famille de Beauvau », dans Noël Coulet et Jean-Michel Matz (dir.), La noblesse dans les territoires angevins à la fin du Moyen Âge, Rome, École Française de Rome, coll. « Publications de l'École française de Rome » (no 275), , 872 p. (lire en ligne), p. 471-497.
- Jean-Michel Matz, « Les orientations religieuses d’un officier angevin : Bertrand de Beauvau († 1474) », dans Thierry Pécout (dir.), Les officiers et la chose publique dans les territoires angevins (XIIIe – XVe siècle) : vers une culture politique ? : Gli ufficiali e la cosa pubblica nei territori angioini (XIII-XV secolo): verso una cultura politica ?, Rome, École française de Rome, coll. « Collection de l'École française de Rome », (ISBN 978-2-7283-1445-4, DOI 10.4000/books.efr.7354, lire en ligne).
- ↑ Duvernoy 1928, p. 113.
- Van Kerrebrouck 1990, p. 305.
- ↑ Christian de Mérindol, « Les monuments funéraires des deux maisons d’Anjou, Naples et Provence », Cahiers de Fanjeaux, vol. 33, no 1, , p. 435–474 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Émile Duvernoy, « Les enfants naturels des ducs de la Maison d'Anjou », Bulletin mensuel de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, vol. 23, , p. 110-123 (lire en ligne).
- Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois : Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 735 p. (ISBN 2-9501509-2-6).
Articles connexes
Liens externes
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